Monsieur le Maire,
Une hésitation persiste dans mon esprit alors que je vous écris. Je ne sais s’il faut vous féliciter ou souligner (une fois encore) une gestion calamiteuse.
En effet, Tourcoing est, au moins, la seconde patrie de Raymond DEVOS et l’insistance avec laquelle la municipalité complique la vie des automobilistes pourrait apparaître comme un hommage au grand comique. Comme je ne suis pas absolument sûr qu’il y ait de votre part une réelle volonté en ce sens, je me permets donc de vous demander avec tout le respect nécessaire pourquoi vous avez tenu à laisser interdite de stationnement et donc vide la place Roussel, aux abords immédiats de la traditionnelle braderie de la Saint-Louis. Etait-ce pour préfigurer l’installation de la gare routière comme vous avez su si habilement préfigurer la Boucle avant qu’elle ne soit réalisée ? Etait-ce, au contraire, pour mieux montrer aux commerçants non sédentaires ce qu’ils avaient perdu ?
En tout état de cause l’hommage à Raymond DEVOS était plus net place de la Résistance. Tenant sans doute à anticiper le ballet annuel des automobilistes devant l’hôtel des impôts si chers aux tourquennois, vous y avez mis en œuvre un de ces goulots d’étranglement rappelant au pied de St-Christophe que tous les chemins mènent à Rome, et que de la rue Carnot, de la rue de la cloche ou de celle de Tournai, toutes les voies convergeaient derechef vers le bouchon de la rue de Tournai à moins que de choisir une évasion illégale mais en tout cas pas fiscale vers le parvis de St-Christophe. Ce tableau à la mémoire du génie de l’absurde faisait des heureux : les fonctionnaires des impôts contemplant de leurs bureaux cette montée vers le ciel des taxes sur les carburants, et des malheureux : vos alliés écolos une fois encore associés à cette polluante gabegie pétrolière.
Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.