Vous trouverez ci-dessous les interventions de Didier DROART, conseiller UPTM de Tourcoing, lors du Conseil municipal d’hier soir en faveur de la MJC La FABRIQUE et pour l’indemnisation des victimes de la voirie.
Lors d’un conseil municipal tenu en décembre 2005 , j’étais intervenu sur le rapport N° 15 (avance de subvention de 150 000 € ), afin d’attirer votre attention sur le fonctionnement, au ralenti des activités de la MJC La Fabrique, rue de Paris, à Tourcoing, qui semblait à l’époque connaître des difficultés d’encadrement.
Vos collègues m’avaient alors répondu « Tout se passe correctement ».
Quelques jours après mon intervention, le directeur de la MJC la Fabrique déclarait dans la presse locale « qu’il appréciait ma sollicitude mais en 2O ans de carrière, qu’il n’avait jamais vu ce type de sujet abordé en conseil municipal ».
Mes craintes étaient peut-être justifiées car en juin 2006, ce directeur quitta la structure, pour des raisons personnelles.
Si je reconnais volontiers que des attentes de versements pour certaines subventions ont pu perturber le fonctionnement des activités de la MJC, je me demande si dès la création de La Fabrique (3 000 000 €) nous n’avons pas fait trop d’annonces publicitaires….sans avoir les moyens de les financer après !A-t-on réfléchi au côté fonctionnel de la MJC lors du projet et des objectifs qui ont prévalu au projet de réhabilitation de l’usine Tiberghien- Frères ?
Dès le départ, n’était-il pas nécessaire de prévoir un pôle d’accueil au rez-de-chaussée ? La secrétaire ou le directeur ne pouvaient plus faire autre chose que de courir dans les escaliers pour ouvrir, fermer les portes, sans oublier de contrôler l’entrée de l’ascenseur ! Il faut également se souvenir que la mise route du nouveau bâtiment ne fut pas très facile. Les chéneaux débordant en cascade dans les escaliers par pluies d’orage, ascenseurs en phase d’essai, vitres cassées, alarme intempestive, une salle de spectacle inachevée. Ces contraintes ont eu un impact sur l’état de santé du personnel et ont été la cause d’arrêts de travail fréquents.
On a voulu faire de la MJC la Fabrique, un phare dans la ville, mais sans lumière, était-ce bien raisonnable ? Une belle pierre à l’édifice du renouveau du quartier Flocon – Blanche Porte- les Francs, mais l’auteur de cette pensée, votre premier adjoint, n’est pas à un effondrement près !
La publicité au prix du grand et trop vite est un fardeau qui pèse sur les impôts des Tourquennois et la liste commence à être très longue des structures qui ont connu des difficultés à Tourcoing : des centres sociaux aux MJC.
A-t-on pensé à sécuriser l’environnement ? Car la sécurité revient aussi en première ligne, déjà en juin 2OO3, lors de la présentation du projet de la nouvelle MJC, un commerçant avait dénoncé les problèmes de racket à la Blanche Porte « des rues du Dragon,d’Anvers et de la Blanche Porte jusqu’à la rue du Bois ». Une entreprise voisine à la MJC la Fabrique verra ses verrières complètement cassées dont le montant des réparations s’élèvera à plus de 30 000€
Au niveau du personnel, dans les projets, la ville parlait de 15 postes, nous en sommes à 8 actuellement et cela pose déjà des problèmes financiers ?
La MJC La Fabrique est arrivée un certain 18 juin 2OO5, aujourd’hui elle se retrouve dans la résistance, mais était-il raisonnable d’envisager 15 postes de salariés, sans en connaître les possibilités financières ? Même le contrat d’objectifs entre la ville de Tourcoing et la MJC La Fabrique n’apporte aucune précision dans ce domaine !
Pour conclure, au nom de notre groupe mais aussi en tant qu’ancien président de la MJC de l’Epidème, je salue le courage du président de la MJC de la Fabrique, des bénévoles et des salariés qui travaillent dans des conditions parfois difficiles, je regrette que ceux qui ont pris des engagements précis sont dans l’incapacité de les tenir aujourd’hui.
Et je vous demande au nom de notre groupe, d’organiser en urgence une commission extra municipale pour aborder ce problème avec tous les intervenants associés à la MJC La Fabrique ou plus modestement de recevoir ceux-ci au sein de la commission N° 3.
Sur l’indemnisation des victimes de la voirie.
Etant donné que des chantiers peuvent se retrouver mal sécurisés, que des trottoirs ou des chaussées déformées peuvent provoquer des accidents, n’est-il pas possible de prévoir, M. le Maire, une indemnisation pour les victimes ?
Ce sont souvent les personnes âgées qui sont victimes de chutes, et vous devez bien reconnaître qu’un obstacle n’est pas surmonté de la même manière à 70 ans qu’à 35 ans. C’est pourquoi nous vous proposons de prendre en considération l’âge de la victime, ses revenus, son taux d’incapacité et son préjudice afin de déterminer le montant des indemnisations.
Nous estimons qu’il serait juste que les victimes de chutes à cause d’un mauvais entretien de la chaussée ou d’un trottoir puissent envoyer à la direction de la voirie, un courrier de plainte afin d’exposer les faits, expliquer précisément le lieu de l’accident, accompagné des certificats médicaux, factures (médecin, lunettes, vêtements) et témoignages en possession de la victime.
L’enquête serait menée par la ville de Tourcoing, chargée d’établir le préjudice subi. Dans certains cas, il serait possible à la Ville de refuser sa responsabilité et d’engager celle d’entreprises extérieures.
Pour renforcer l’urgence de notre proposition, nous vous signalons que la Ville de Paris consacre une somme importante par an pour indemniser les victimes de chutes. Pour information ; l’année dernière la ville de Paris à reçu environ 200 plaintes.
Le groupe UPTM vous demande de bien vouloir étudier cette proposition et de vous rapprocher éventuellement des services de la voirie auprès de la Mairie de Paris, afin de connaître le fonctionnement de ce service dans le but de le mettre en place à Tourcoing. Didier Droart, Conseiller municipal UPTM