Les Français demandent à Sarkozy de ne pas céder. Selon un sondage OpinionWay pour « Le Figaro » et LCI, ils sont 69% à souhaiter que le gouvernement reste ferme dans les négociations tripartites qui débutent aujourd’hui.
Alors que la Ministre de l’Economie, Madame Christine Lagarde a évalué lundi le coût de la grève à une somme allant de 300 à 400 millions d’euros par jour, au total Bercy estime que les journées de grève de la mi octobre et celles qui ont lieu en ce moment auraient déjà coûté 2 milliards d’euros à l’économie française. A titre de comparaison 2 milliards, c’est ce que rapporte à l’économie une journée de travail de l’ensemble des Français, soit une perte de 0,1% du PIB qui nous éloigne chaque jour un peu plus de notre objectif de 2% de croissance.
Ce qu’il y a derrière ce chiffre : des salariés dont les journées de travail effectives sont écourtées, des retards de livraisons pour les entreprises, du chiffre d’affaire en moins pour les commerces. « Ce sont des quantités de rendez-vous clients manqués, d’opportunités d’affaires qui disparaissent . On ne sait dire le nombre d’investisseurs étrangers qui ont renoncé à faire telle ou telle opération en France », ont déploré les entrepreneurs : « une grève comme celle que nous subissons depuis huit jours, c’est de la croissance en moins, c’est presque une grève anti-pouvoir d’achat ».
Sans compter l’image extrêmement négative que ce conflit et cette prise en otage des usagers véhiculent au delà de nos frontières. Ah elle est belle, l’exception française !!!
A cela s’ajoutent encore la facture des dégâts matériels provoqués par les actes inqualifiables de sabotage (voir ici l’article du Figaro et mon précédent post) qui ont eu lieu conjointement sur les réseaux Est, Atlantique, Nord et Sud-Est ce matin pour contrer une reprise du travail très attendue. Non contents de paralyser l’activité économique de notre pays et de pourrir la vie de ceux qui travaillent sans se plaindre, que certains fanatiques aillent jusqu’à commettre des actes de malveillance d’une telle gravité est intolérable et profondément indigne de notre démocratie.