En début de semaine, un professeur de technologie, “trente ans de carrière”, a gifflé un de ses élèves de 6ème. Celui-ci l’aurait traité de “connard” alors que le professeur lui demandait (simplement, aurais-je envie de rajouter) de ranger sa table de travail.
Depuis le professeur a été mis en examen après avoir passé 24 heures en garde à vue pour cette affaire, et il comparaîtra pour «violence aggravée sur mineur» le 27 mars prochain, lors d’une audience de « plaider coupable », devant le tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe.
Je tenais à réagir à cette affaire. Pourquoi ? Professeur moi-même, je sais combien notre métier est difficile. Une fois de plus, l’autorité s’est trouvée baffouer. Autant la réaction du professeur me semble démesurée, autant les conséquences de cet acte me paraissent totalement disproportionnées. En effet, comment justifier le fait qu’un homme qui n’a ni tué, ni violé qui que ce soit…se trouve mis en garde à vue pendant 24 heures, tel un vulgaire délinquant, et confronté aussi rapidement à des juges ?
Je soutiens la position du Ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, qui a demandé au recteur de Lille de veiller à ce que l’élève, auteur de l’insulte, reçoive «une sanction appropriée». Cet incident ne doit pas faire «oublier la réalité quotidienne» a t’il rappelé, «cet enseignant a eu tort mais dans l’immense majorité des cas, ce sont souvent les professeurs qui sont les victimes. On n’insulte pas publiquement son professeur».
L’élève a été exclu de son établissement pendant trois jours. Ce qui me semble -là- proportionné…
Addendum : Le Premier Ministre, le mercredi 6 février, apporte son soutien au professeur en s’étonnant comme je l’ai fait des suites données à cette affaire…
Un commentaire
Je ne pense pas que la sanction envers l’élève aille dans le bon sens. Il me semble que l’élève est heureux: 3 jours sans aller à l’école.
J’aurais plutôt sanctionner le père pour les abus commis. Je lui souhaite bon courage avec un enfant aussi peu respectueux.