Didier DROART, conseiller municipal de Tourcoing, est interrogé dans l’hebdomadaire de l’association Contribuables Associés, Le Cri du Contribuable. Souvenez-vous, cette association m’avait classé parmi les députés les plus actifs pour agir pour la défense des contribuables.
Didier revient sur la situation de Tourcoing. Entretien bien évidement toujours d’actualité.
Quelle est la situation à Tourcoing ?
La situation s’est détériorée depuis de nombreuses années. Un taux de chômage particulièrement élevé, 14 %, un taux d’imposition très élevé, mais seuls 42 % en sont victimes puisque les autres sont en dessous du seuil d’imposition.
Pour un appartement moyen, vous payez facilement entre 1 000 et 1 500 euros de taxe d’habitation. Nous sommes parmi les villes les plus chères de France. Par ailleurs certains quartiers posent des problèmes de sécurité. Résultat : la population tourquennoise a baissé. Elle est passée de 100 000 âmes à 93 000. Beaucoup sont allés dans les petites communes avoisinantes.
Ces problèmes sont-ils dus à l’équipe sortante ? N’est-ce pas la situation générale ?
Certes la situation locale n’est pas bonne, mais les communes autour de nous s’en sortent mieux. Nous avons perdu 5 000 emplois ces dernières années. La mairie, la communauté de communes, le département, la région sont à gauche. Il y a des leviers dont on ne se sert pas.
Et en ce qui concerne les dépenses de la ville ?
Tourcoing est une ville suréquipée au point de vue des fonctionnaires. Il y en a 1 450, pour une ville de 93 000 habitants. Il y en avait une bonne centaine de moins quand nous étions 100 000. Et la commune a vu un certain nombre de ses compétences transférées à la communauté de communes et à la région. Cela n’a nullement fait baisser le nombre d’agents municipaux, bien au contraire.