M. Christian Vanneste alerte Mme la ministre de l’économie, des finances et de l’emploi sur la montée du prix du pétrole et sa répercussion dramatique sur les consommateurs. Face à cette hausse du prix du pétrole, le Gouvernement a décidé de convoquer les sociétés pétrolières pour leur demander de lisser les augmentations à la pompe, mais a écarté toute baisse des taxes sur l’essence, soulignant des contraintes budgétaires. Il souhaiterait savoir ce qu’elle compte faire afin de limiter le plus rapidement possible cette hausse.
Texte de la réponse : Le Gouvernement s’emploie à répondre aux difficultés liées à la montée des prix de l’énergie. Plusieurs mesures visant à réduire l’impact de cette hausse sur le pouvoir d’achat des ménages ont d’ores et déjà été adoptées. À l’issue d’une réunion avec les producteurs et les distributeurs de carburants, le 10 novembre 2007 au ministère de l’économie, des finances et de l’emploi, les producteurs se sont engagés à lisser les répercussions des hausses sur des périodes allant jusqu’à quatre semaines et à répercuter immédiatement tout mouvement de baisse, ainsi qu’à poursuivre leurs efforts d’investissement. aAinsi, sur la période 2006-2008, la société Total et les autres opérateurs pétroliers se sont engagés à investir respectivement 3 Md EUR et plus de 500 MEUR dans les capacités de production et de raffinage. Ces investissements contribueront à améliorer le fonctionnement des marchés européens des carburants. Parallèlement, l’article 67 de la loi de finances rectificative pour 2007 prévoit la création d’un fonds social pour le chauffage des ménages financé par les industries pétrolières, qui a permis de doubler le montant de la prime à la cuve réservée aux ménages non imposables, qui est portée à 150 euros. En outre, depuis le 1er novembre 2007, les prix des carburants pratiqués par les grands distributeurs, sur un itinéraire donné, sont disponibles sur le site internet www.prix-carburants.gouv.fr afin d’assurer la transparence et la concurrence au bénéfice du consommateur. L’ensemble de ces mesures devrait permettre de réduire l’impact du prix des produits pétroliers sur le pouvoir d’achat des ménages. Enfin, le Gouvernement, suite aux conclusions du Grenelle de l’environnement, s’attache à renforcer les incitations de type bonus-malus favorisant le renouvellement du parc automobile par des véhicules moins consommateurs et plus respectueux de l’environnement.
Un commentaire
Je ne crois pas beaucoup à l’efficacité des mesures prises. Je n’ai aucune donnée dans le domaine pétrolier, mais j’établis un parallèle avec le gaz. Les contrats ont indexé le prix d’achat du gaz sur celui du pétrole. Ce n’était peut-être pas la meilleure négociation possible mais maintenant, il faut honorer sa part du contrat. Seulement, quand le prix du brut a baissé, Gaz de France n’a pas baissé le prix pour les abonnés. Il n’a pas oublié de l’augmenter quand le prix du brut augmentait. Gaz de France a fait un bénéfice record en 2007, c’est bien la preuve que les augmentations de tarif n’étaient pas justifiées, sinon les bénéfices resteraient stables et modérés. Quant à la dernière augmentation annoncée, selon une association de consommateurs, elle aurait uniquement pour but de gonfler le cours de l’action en prévision de la fusion avec Suez.