M. Christian Vanneste attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale sur la question de l’habilitation à enseigner l’histoire en classe européenne. Il souhaiterait savoir pourquoi seuls les professeurs d’histoire sont habilités à enseigner cette discipline en langue étrangère et non les professeurs de langue.
Texte de la réponse : Par définition, un professeur d’histoire a une formation approfondie dans cette discipline, puisqu’il a passé un ou plusieurs concours attestant de ses connaissances et de ses capacités à l’enseigner. Dans le cas présent, l’histoire est sa discipline majeure. S’il le désire, ce professeur peut enseigner une partie du programme d’histoire dans une langue étrangère, en section européenne, mais la langue étrangère n’étant pas sa spécialité, ses connaissances doivent être attestées par un examen d’habilitation qui prend en compte son aisance dans le maniement de la langue courante et sa maîtrise du vocabulaire lié à la discipline enseignée. Les modalités de passation de cet examen figurent dans le BO n° 38 du 19 octobre 2006, complétant le BO n° 39 du 28 octobre 2004. De même, un professeur de physique-chimie, de sciences de la vie et de la terre, ou de mathématiques, peut passer l’habilitation pour enseigner sa discipline, nommée DNL (discipline non linguistique), en langue étrangère. En revanche, un professeur de langue vivante étrangère a passé un ou plusieurs concours pour enseigner une langue. Certes, durant son cursus, il a étudié l’histoire et la culture du pays dont il enseigne la langue, mais aucun examen n’atteste, actuellement, de ses capacités à enseigner l’histoire mondiale, les mathématiques, les SVT ou la physique-chimie.