L’excellent site l’Observatoire du Communautarisme a bien voulu mettre en ligne la non-moins excellente conférence donnée par Madame Anne-Marie LE POURHIET, professeur de droit à l’Université de Rennes I, devant la Fondation pour l’Innovation politique, relatif au sujet suivant : “judiciarisation et discrimination”.
Madame Le Pourhiet revient sur les dernières lois votées en matière de discrimination qu’elle trouve -évidemment- liberticides et profondément anti-libérales, et prend pour exemple mon affaire.
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Demandons-nous d’abord pourquoi toutes ces lois anti-discriminations sont nécessaires. Si les discriminations elles-mêmes n’existaient pas, les textes pour les combattre n’auraient jamais eu besoin d’être votés. Généralement, les lois sont là pour un règler un problème et protéger les minorités qui sont attaquées. Et si selon vous, il n’y a pas de problème de discrimination en France, vous pouvez toujours déposer une proposition de loi pour changer les règles en place. Autant que je sache, l’UMP est majoritaire à l’Assemblée Nationale. La réalité, c’est que tant que la loi ne condamne pas dans notre chère patrie, les gens font ce qu’ils veulent, c’est la “peur du gendarme” qui produit des effets, même si c’est malheureux de devoir en arriver à un amoncellement de textes de loi pour règler les problèmes.
Les propos de madame Le Pourhiet sont fort intéressants. Dans les affaires à suivre, voir également le cas Loréal. Le directeur de cette entreprise a revendiqué la mise en place de la discrimination positive. Concrètement,si Pierre et Mouloud posent leur candidature pour un poste à pourvoir, Pierre sera automatiquement éliminé en raison de son prénom à consonnance française. Une plainte a été récemment déposée pour discrimination, ce qui est fort logique. En effet les Pierre, Isabelle, Solange ou Thierry subissent une discrimination négative. Problème 1 : la discrimination positive est le dada à la mode et ceux qui le prônent refusent de voir que cela induit une discrimination négative pour d’autres personnes. Problème 2 : imaginons que Loréal revienne à un examen des candidatures uniquement en fonction des aptitudes, la sitation ne sera pas plus viable pour la société. Imaginons que Pierre et Mouloud aient les mêmes diplômes mais que lors de l’entretien, il se révèle que Mouloud n’a pas la souplesse de caractère nécessaire à de bonnes relations dans l’équipe. Pierre est donc l’heureux élu. Mouloud dépose plainte pour discrimination. Sa plainte sera bien évidemment jugée légitime puisqu’il a les mêmes diplômes que Pierre et que son prénom révèle ses origines “non indigènes”.
Bref, quoi qu’il fasse, l’employeur s’expose à l’accusation de discrimination. Le risque que l’accusation débouche sur une condamnation est plus grand si le plaignant est Mouloud que si le plaignant est Pierre. Sauf peut-être dans le cas Loréal puisque la discrimination a été clairement revendiquée. J’attends avec impatience les résultats du jugement.