Très intéressante réunion, cet après-midi, du Groupe d’études parlementaire, fort de ses 55 membres, que je préside, consacré au Textile et aux Industries de la Main d’oeuvre.
Étaient présents le Comité de Liaison des Industries de la Main d’oeuvre (CLIMO), l’Union française des Industries de l’Habillement (UFIH) et l’Union des Industries Textiles (UIT) ainsi que des représentants de la Mégisserie et du secteur Jouet et puériculture.
Le tour d’horizon a été plutôt rassurant puisque dans ces différents domaines, après une diminution importante ces dix dernières années, l’emploi se stabilise et la valeur ajoutée augmente, ainsi que les exportations.
Beaucoup de questions restent toutefois posées, qu’il faudra résoudre rapidement pour maintenir tout ce secteur de production. L’esprit commun qui anime le Groupe est fondé sur l’idée qu’un pays ne peut se contenter de services : il doit aussi impérativement produire ! Une fois l’objectif défini, il faut lister les nombreuses mesures indispensables. Si la TVA sociale est désormais -et malheureusement- mise entre parenthèse, il reste à améliorer cette absurde taxe professionnelle qui continue à pénaliser les entreprises qui investissent et qui créent de l’emploi. Une attention particulière doit également être réservée à l’effort de recherche et de création. L’importance de la création immatérielle, notamment en matière de mode, n’est pas perçue de manière aussi consciente que ne le sont les innovations techniques. Il y a là une révolution à accomplir.
Parmi les problèmes les plus importants figure celui de la formation professionnelle tant il s’avère nécessaire de sauvegarder des savoir-faire indispensables au maintien de toutes ces activités.
Nous avons aussi évoqué la question du temps de travail et notamment pour les petites entreprises. Le projet de loi consacré à la représentativité syndicale et au temps de travail inquiète. Je m’en étais rendu compte en assistant à la réunion « historique » du Groupe UMP de mardi dernier, au cours de laquelle étaient intervenus côte-à-côte les représentants de la CGT, de la CFDT, du MEDEF et de la CGPME. Réunion historique, notamment, lorsque Laurence Parisot a soutenu clairement Bernard Thibault, avec l’approbation de François Chérèque, sur l’inquiétude suscitée par le projet de réforme.
Je crois, pour ma part, indispensable de séparer ces deux questions, et prioritaire de sécuriser les petites entreprises à ce propos.
Un commentaire
Les industries françaises souffrent effectivement de réglémentations ubuesques et de taxes écrasantes.
Tant et si bien que si l’on devait les comparer à des coureurs de fond, elles seraient chaussées de rangers à semelles de plomb.
Dans le cadre d’une compétition internationale face à des coureurs équipés de bonnes paires de tennis (règlementations et taxes raisonnables), je vous laisse deveniner qui remportera nécessairement la course.