Extrait d’un article du Figaro de ce jour, à lire en entier en cliquant ici…
Ce sont les «fortes têtes» de la majorité. Selon les décomptes de l’Élysée, ces parlementaires décidés à voter contre la réforme des institutions seraient entre huit et onze. Une petite dizaine d’«irréductibles», selon le mot du président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer, qui reste pour l’instant imperméable aux pressions maximales exercées par le président de la République et le premier ministre, depuis plusieurs semaines. Ces élus vivent au rythme des «pressions amicales» de leurs amis. Et certains d’évoquer des «menaces» de redécoupages de leurs circonscriptions. Le secrétaire d’État Alain Marleix, en charge du redécoupage, aurait reçu mercredi un groupe de députés.
Il faut dire que, depuis trois jours, cette liste des «fortes têtes» est carrément devenue le cauchemar de l’Élysée où l’on compte et recompte les voix. Le risque d’un échec est franchement envisagé.
Nicolas Sarkozy a bien tenté de prendre les choses en main personnellement mais cela n’a pas été, jusqu’à présent, un franc succès. Certes, il a reçu et «retourné» Bernard Debré, le fils de Michel, père la Constitution, et chef de file des contestataires. Avant de convaincre le député de Paris, Nicolas Sarkozy avait aussi rallié Jean-Paul Anciaux, à l’occasion d’un voyage en Saône-et-Loire.
«Ce texte est inutile»
Mais les autres opposants UMP semblent camper sur leurs positions.
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Christian Vanneste (Nord) confie qu’il reçoit «beaucoup de coups de téléphone». Mais malgré un long entretien avec Claude Guéant, il refuse de changer d’avis : «Ce texte est inutile.» Le gaulliste Jacques Myard, reçu aussi à l’Élysée, constate : «Si on interrogeait les députés UMP à bulletins secrets, 40 % d’entre eux voteraient contre.»«Moi, je ne vote pas avec la gauche, je vote selon mes convictions», se défend le député des Yvelines.
D’autres élus ont arrêté «définitivement» leur choix depuis le début de la discussion parlementaire. Dans cette catégorie figurent les chiraquiens Henri Cuq et Jacques Le Guen, les villepinistes Jean-Pierre Grand et François Goulard ou encore le député maire de Cholet Gilles Bourdouleix. «Ceux-là sont irrécupérables», se plaint un sarkozyste. (…)