Clientélisme en bas, obstruction en haut, irresponsabilité à tous les niveaux : il n’existe sans doute pas dans l’ensemble des démocraties occidentales -en dehors du Parti socialiste français- un parti politique qui étouffe au quotidien les valeurs qui animent l’esprit d’une république digne de ce nom…
Cette semaine en offre la malheureuse démonstration.
Cela commence le lundi par un vote contraire au maintien des troupes françaises en Afghanistan. Le PS est tout prêt à réitérer Munich, sans la moindre vergogne. Pour aller dans le sens des sondages, ce parti n’hésite pas à oublier que c’est un Premier ministre socialiste qui a engagé nos troupes dans ce pays, que les opérations militaires auxquelles la France participe réunissent 40 pays et la quasi totalité des membres de l’UE. Parmi ses “propositions”, il ose même demander une date butoir pour notre présence, comme si ce n’était pas là fixer le programme même de l’action militaire et médiatique de nos adversaires.
Cela continue par une obstruction systématique fondée sur 1 800 amendements répétitifs à l’occasion d’un débat sur les revenus du travail que le PS cherche à engluer au maximum afin de retarder l’arrivée du texte sur le RSA. Il s’agit pourtant de projets de loi essentiels qui concernent le premier des problèmes auxquels est confrontée la France : le travail, avec la lutte contre le chômage, et la juste rémunération des travailleurs. Sur de tels sujets, un consensus pourrait être trouvé, par exemple dans l’équilibre entre l’intéressement et la participation d’une part, et le refus des rémunérations excessives et injustifiées : parachutes dorés, stock-options, etc… Faut-il rappeler que, contrairement à ce que certains prétendent, il n’existe pas de marché international des PDG de très grandes entreprises. Ces rémunérations sont donc parfaitement injustifiées. Mais l’objectif du PS n’est ici que l’obstruction constante du travail parlementaire.
Enfin, on ne dira jamais assez que la prépondérance de plus en plus forte du PS dans les pouvoirs locaux joue un rôle extrêmement négatif par rapport à la mise en œuvre des réformes voulues par le Gouvernement. L’objectif prioritaire réside aujourd’hui dans le redressement des finances de notre pays, dans l’attractivité de notre territoire, et dans la compétitivité de nos entreprises. Or, à travers une politique clientéliste, une multiplication des dépenses improductives, une augmentation déraisonnable des charges des personnels, le PS alourdit à chaque pas le boulet que traîne la jambe gauche de la France. Une telle situation est unique dans le monde, parce qu’est unique dans le monde, un parti qui prétend à exercer le pouvoir suprême alors qu’il allie dans son comportement quotidien la surenchère démagogique et l’irresponsabilité politique.
La crise financière actuelle exige un retour à l’éthique dans les comportements économiques, mais cette exigence vaut aussi pour la politique. Morale d’abord !