Il ne faut pas bouder son plaisir. Les annonces faites par le Président de la République, Nicolas SARKOZY, à Douai puis défendu à la télévision par le Premier ministre, François FILLON, vont dans le bon sens. J’aurai tendance à dire : enfin !
Depuis le début de ce mandat, je dis et je répète que l’on est subrepticement passé d’une politique de l’offre annoncée pendant la campagne présidentielle à une politique de la demande, de la priorité du travail à celle du pouvoir d’achat. Depuis hier, les choses sont claires. Alors que la gauche est obsédée par les prétendus cadeaux faits aux riches et qu’il faudrait redistribuer aujourd’hui aux plus démunis comme si les bénéfices de la loi TEPA n’avaient pas concerné les classes moyennes, et comme si la redistribution d’une richesse non créée par le travail n’était pas un expédient sans lendemain.
Le Président de la République et le Premier ministre ont rejoint le bon sens inusable de CONFUCIUS suivant lequel lorsqu’un homme a faim, il est préférable de lui apprendre à pêcher plutôt que de lui offrir un poisson… La crise économique a malheureusement détruit nos espoirs de voir le chômage diminuer. Il est donc nécessaire aujourd’hui que l’État multiplie, fut-ce aux risques de l’endettement les investissements créateurs d’emplois, de ces emplois que l’économie ne produira pas mécaniquement dans les années qui viennent. Ce sont les grands projets, les aides à la construction publique et privée, les remboursements anticipés aux entreprises comme aux collectivités qui vont créer du travail et donc de la richesse. La dette va sans doute encore hélas progresser, mais désormais sa progression correspondra à un investissement pour l’avenir et non à une absorption du fonctionnement présent. Il faudra donc être très courageux pour prendre en matière de fonctionnement les décisions qui s’imposent en terme de suppression de dépenses inutiles. La France avec 54% de dépenses publiques est un pays socialiste. A son arrivée, le Président SARKOZY pensait en finir avec ce boulet grâce à une politique libérale. En bon pragmatique, il souhaite désormais atteindre cet objectif à travers une politique keynésienne.
NB : Je tenais à remercier ici les nombreux militants de la 10ème circonscription qui ont fait le déplacement à Douai hier et plus particulièrement Madame FACHE pour la mise à disposition du bus qui les a transportés.
2 commentaires
La fondation Terra Nova a procédé, avec l’aide d’économistes spécialistes de l’impact des dépenses publiques sur l’économie, à l’analyse détaillée du plan de relance présenté par le président de la République le 4 décembre.
La réalité est assez éloignée des annonces: un paquet réel de 10 milliards d’euros (0,5% du PIB), et non 26 milliards (1,3% du PIB). Cela place la France dans le camp des pays conservateurs qui, comme l’Allemagne, hésitent à se lancer dans une relance budgétaire énergique –contrairement aux pays progressistes, les plus volontaristes (Royaume Uni, Espagne, Etats-Unis).
L’efficacité économique du plan est dès lors limitée. Il contribuera au mieux à un surcroît de croissance de l’ordre de 0,4 point de PIB, contre 1 point annoncé par le Premier ministre.
La composition du plan pose également problème. Le pouvoir d’achat est à nouveau le grand absent de la politique gouvernementale. La “prime de crise” de 200 euros, réservée aux seuls bénéficiaires du RSA, est à comparer aux 1200 $ par foyer distribués par George Bush.
Une autre politique, progressiste, aurait pu être suivie. Avec un montant global plus volontariste, de l’ordre de 40 Md€. Mais même avec un montant comparable (26 Md€), il était possible d’obtenir une composition nettement plus riche en croissance, en complétant la relance de l’investissement public par des mesures de soutien à la consommation: mesures générales et coordonnées au plan européen, avec une baisse de un point de la TVA ; et mesures massives ciblées sur les ménages modestes, avec un “chèque crise” de plus de 1000 euros. Un tel plan permettait de générer un point de croissance supplémentaire, contre 0,4 pour le plan Sarkozy.
Le plan de relance présenté le 4 décembre par le Président de la République à Douai affiche un montant global de 26 Md€ (1,3% du PIB), et une priorité à l’investissement. Il se compose à grands traits de trois séries de mesures :
Des investissements pour 10 Md€. Il s’agit d’une accélération des investissements publics autour des grands projets en cours: infrastructures (lignes TGV, tramways RATP, canal Seine-Nord, infrastructures électriques), université (plan campus), défense.
Des mesures de trésorerie pour les entreprises et les collectivités locales pour 11 Md€. Concrètement: paiements et remboursements anticipés de TVA, du crédit impôt recherche, des trop perçus d’impôt sur les sociétés, acompte de 20% sur les marchés publics, remboursement anticipé pour les collectivités du fonds de compensation de la TVA…
Des mesures en faveur de la consommation pour 4Md€. On y trouve des mesures ciblées sur le logement (doublement du prêt à taux zéro), l’automobile (prime à la casse), l’emploi (soutien au chômage partiel, exonération supplémentaire de charges) et les salariés les plus modestes (prime de 200€ aux futurs bénéficiaires du RSA).
Ce plan devrait, selon le Premier ministre, apporter un surcroît de croissance d’un point de PIB. La ministre de l’Economie a, quant à elle, parlé de 0,8 point de croissance supplémentaire. Et le dossier de presse du gouvernement se limite à 0,6 point…
Vous avez dit cohérence ? Monsieur Fillon ne parle donc jamais avec sa Ministre ? Et l’inverse ne se fait pas non plus ?
http://www.tnova.fr/images/stories/publications/notes/066%20-%20relance.pdf
http://eco.rue89.com/files/20081209relanceTerraNova.pdf
Bataille du dimanche : un conflit idéologique au sein de l’UMP
Sur la bataille du dimanche, Polemia pose la bonne question :
“Du point de vue sociétal, il est aussi permis de s’interroger sur la cohérence des choix gouvernementaux qui conduisent :
–d’un côté, à vouloir abaisser la majorité pénale à douze ans, compte tenu de la baisse de l’âge d’apparition des premiers comportements délinquants ;
–de l’autre, à contribuer à faire éclater un peu plus la cellule familiale en déconstruisant les emplois du temps.”
Et la fondation conclut :
“Le projet de la haute hiérarchie de l’UMP est clair : vaincre les résistances conservatrices de sa base encore attachée, soit par conviction, soit par intérêt électoral, aux valeurs traditionnelles et imposer l’idéologie unique, notamment à travers la rupture de toutes les traditions. […]
Un dernier carré de parlementaires essaie de résister. Grands marchands et grands médias, main dans la main, s’emploient à les faire plier, en leur rappelant qu’en France le Parlement n’est qu’une chambre d’enregistrement.
La fin du repos dominical est une rupture civilisationnelle rendue possible par un système politique de moins en moins démocratique et de plus en plus oligarchique.”
Monsieur Vanneste : ne cédez rien !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et s’il vous plait,
faites en sorte que vos “collègues” ne trahissent pas la France “pour faire plaisir au Président” !
On notera la réaction scandaleuse de la soit disant secrétaire d’Etat à la Famille, à propos du travail dominical et du dimanche en famille :
“certaines familles passent leur dimanche dans des magasins, c’est aussi une manière de passer le dimanche en famille”.
Je suppose que Mme Morano passe elle même son temps “dans les magasins” le dimanche avec ses enfants !
Pour ma part, avec les miens ont fait des partis d’échec, on va au cinéma, on construit une maquette de bateau…Mais on ne fait pas les magasins ! Ca c’est le samedi !
De plus en plus pitoyable cette Nadine !