Vous trouverez ci-dessous la lettre de Christian Vanneste, député de Tourcoing, à Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, au lendemain de l’incendie dans l’école Sainte-Clotilde (lire article Nord Éclair) :
Madame le Ministre,
Le 23 février, je vous écrivais pour vous dire que le choix du quartier du Pont Rompu pour l’implantation d’une unité territoriale de quartier me paraissait malencontreux et inadapté au profil de ce quartier, alors que d’autres quartiers de la ville de Tourcoing présentent au contraire des caractéristiques qui appellent une présence policière de proximité renforcée.
Les faits n’ont guère tardé à me donner raison puisque c’est une nouvelle fois dans le quartier de la Bourgogne que s’est produit un acte de délinquance et de vandalisme qui est propre à empoisonner la vie de ses nombreux habitants. Il faut savoir que l’année dernière, on a compté 300 faits de ce type dans le quartier du Pont Rompu pour 900 dans celui de la Bourgogne. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
J’avais obtenu début 2004 du Ministre de l’Intérieur de l’époque, le classement du quartier de la Bourgogne parmi les 25 quartiers sensibles sur lesquels l’Etat devait accentuer son effort. Depuis, l’effectif du commissariat de ce quartier a été relevé et maintenu à une quinzaine de membres. L’action de prévention de la police auprès des jeunes durant l’été 2004 n’a en revanche pas été reconduite, comme je le soulignais auprès du Ministre d’Etat, Nicolas SARKOZY, dans une lettre d’août 2005.
Certains, le maire actuel de Tourcoing en particulier, avaient contesté mon choix de la Bourgogne, en prétendant qu’il s’agissait là d’une stigmatisation, terme qu’il a repris récemment. En fait, ce sont les faits de délinquance qui stigmatisent la Bourgogne et non le choix par l’Etat d’en faire un quartier pilote. C’est la raison pour laquelle je souhaiterais que l’expérience tourquennoise de l’unité territoriale de quartier soit menée prioritairement dans le quartier de la Bourgogne. Ses nombreux habitants, les travailleurs sociaux qui y déploient sans relâche leur activité, les enseignants qui y travaillent avec courage et passion de leur métier dans des conditions parfois difficiles, et aujourd’hui en particulier ceux de l’école Sainte-Clotilde, victime d’une voiture bélier, ont droit à notre respect et à une attention particulière.
C’est pour cette raison que je vous demande à nouveau de donner à la circonscription de Tourcoing-Vallée de la Lys, et au quartier de la Bourgogne, les moyens nécessaires à établir l’ordre et la sécurité auxquels ils ont droit.
Dans l’attente de vous lire, je vous prie de croire, Madame le Ministre, en mon profond respect.
Christian VANNESTE
Un commentaire
Monsieur le Maire n’a-t-il pas déclaré publiquement qu’il faut
arrêter de parler de quartier “sensible” ?
Concernant ces quartiers où ” les cibles” sont les honnêtes gens ? …