Christian Vanneste est retourné à ses premières amours et s’est fait pédagogue pour les CM2 de l’école Paul-Bert. Il a donné un cours d’instruction civique en expliquant aux enfants l’utilité d’un député et le fonctionnement de l’Assemblée nationale.
Bien sûr, lorsqu’il était professeur de philosophie au LICP, les élèves étaient plus grands et avaient des questions plus métaphysiques. Ici, rien de tout cela. Lorsque le député a lancé : « Y a-t-il des questions ? », c’est une impressionnante forêt de doigts qui se sont pointés vers le ciel pour des demandes passant du pertinent au très surprenant. (…)
Pendant toute la durée du cours, ils ont voulu tout savoir et l’élu a répondu sans détour. (…)
« Vous avez déjà rencontré le président ? » « Oui, c’est un ami et je le connais depuis 1993. » « Vous avez déjà rencontré le maire de Tourcoing ? » « Oui, je le rencontre très souvent ! » Il semble que, lorsque la sonnerie de la récré a retenti, les élèves n’avaient pas trop envie de sortir et auraient bien continué le flot des questions, souvent étonnantes mais tellement emplies du simple bon sens. •
♦ Extrait d’un article de La Voix du Nord, vendredi 20 mars 2009 (avec photo)
2 commentaires
Leçon 1 d’éducation civique : “surtout être ingrats envers ceux qui vous payent”.
Attention, c’est signé Monsieur Trichet (qui au passage a coulé le crédit Lyonnais…Preuve qu’au sein de l’UE on prend les “meilleurs” !)…Vous savez, l’ami du Président Sarkozy…Accessoirement directeur de la BCE !
« Pour que le canal de la compétitivité fonctionne, il faut un degré élevé de flexibilité à la baisse des salaires et des prix, qui faciliterait l’ajustement des marchés nationaux du travail aux chocs économiques, ainsi que l’allocation efficiente du facteur travail et des autres ressources. »
Oui, vous avez bien entendu ! Monsieur Trichet, qui est somme toute, un fonctionnaire, bien payé (contrairement à la majorité des fonctionnaires en France : je parle de ceux qui sont sur le terrain, pas des “conseillers”, et autres fonctionnaires inutiles, destinés à la comm ineffisciente du Gouvernement, du style Monsieur Saussiez (qui lui est très bien payé)) , qui ne risque aucunement son poste (puisque son incompétence ne remet pas en question sa position, pourtant centrale, dans la gestion de l’avenir des citoyens d’Europe)…Nous dit que pour augmenter la compétitivité dans les pays de l’UE, il faut baisser les salaires !
Et sans doute pour mieux faire passer la pilule – la méthode du bouc émissaire est porteuse ! – Jean-Claude Trichet le président de la Banque Centrale préconise de diminuer…En premier lieu ceux des fonctionnaires – c’est en cours dans des pays qui ont dû faire appel au FMI – car les Gouvernements doivent « mener des politiques courageuses de modération des dépenses, s’agissant en particulier des salaires. La prudence budgétaire ne devrait pas se relâcher. Des augmentations de salaires importantes dans le secteur public pendant les périodes favorables ou normales ont fourni des signaux erronés aux négociations salariales dans les autres secteurs. »
Ben voyons ! il faudrait pas qu’il prenne son cas pour une généralité.
M. Trichet a un traitement de base de 345 252 € par an en 2007 après augmentation de 2 % entre 2006 et 2007 ; il faut y ajouter un logement de fonction et des indemnités (source : blog de Jean Quatremer).
Proposition : qu’il commence par son propre salaire pour donner l’exemple ! Après tout…N’est il pas “fonctionnaire” ?
J’aimerais aussi avoir l’avis de Monsieur Sarkozy sur la question. Après tout…N’a t il pas arguer des hauts salaires de ses homologues pour allonger sa propre rémunération (bien qu’il soit nourri, logé, blanchi, aux frais de la République, ce qui n’est pas le cas de tous ses homologues)
Mais bon…Personnellement, je suis prêt à y réfléchir. Diminuer les salaires…Pourquoi pas. Mais dans ce cas…Que l’exemple vienne d’en haut ! Messieurs les députés et les sénateurs, Messieurs les commissaires européens, Monsieur Barroso (inutile et incompétent…Lui on peut carrément le virer), et bien sur Monsieur Trichet…Veuiller passer à la caisse !
Monsieur Trichet a une manière bien à lui pour faire aimer l’UE !
Leçon d’éducation civique numéro 2 : incarner le pays en ayant conscience que l’on représente quelque chose d’important, et que l’on se doit, pour cela, d’être à la hauteur de la dignité de ce pays (même si on estime ce pays trop indigne pour l’incarner autrement qu’en utilisant un vocabulaire vulgaire et en l’insultant)
La lettre de Barack Obama à Jacques Chirac est ici emblématique de cette reconnaissance. Le premier responsable à qui Barack Obama choisi d’écrire, n’est pas Nicolas Sarkozy…Mais Jacques Chirac.
Le temps d’un échange épistolaire, nous sommes revenus à la présidence chiraquienne… Barack Obama ne semblant définitivement pas pressé de rencontrer notre Elyséen. Alors, le Président du monde s’adresse en priorité à son prédécesseur.
Etonnant et symbolique mais au fond c’est peut-être plus simple que ça. Il ne partage peut-être que très peu avec Monsieur Sarkozy, loin des paillettes, des strass et des déclarations tonitruantes…Encore ce jour avec un florilège qui, comme à son habitude, ne sera suivit d’aucune mesure tangibles tant il est enfermé dans une posture idéologique. (Ce qui est d’ailleurs navrant, car il a de réelles capacités. A croire que tous ceux qui sont obnubilés par le destin “tragique” d’autres (Louis XVI était obsédé par Charles 1er, Monsieur Sarkozy (si l’on en croit son entourage) faisant référence régulièrement à Louis XVI et Marie Antoinette) sont incapables d’être acteur de leur vie, ne pouvant au final se résoudre qu’à en être (télé) spectateur)
C’est peut-être ça la vraie rupture de son quinquennat. Nicolas Sarkozy attendu et espéré (comme Louis XVI) est destiné à autodétruire cet espoir…Par sa seule action, son seul comportement…Le tout relevant de son cadre idéologique permanent.
Tout se mesure et se décide à l’aune de cette idéologie néo-conservatrice comme l’avait écrit en son temps, le flingue sur la tempe, Eric Besson. (Avant qu’on lui propose des sucettes)
Mais revenons à ce manque de courtoise d’Obama, c’est peut-être simplement la reconnaissance de la position française sur le second conflit irakien, la reconnaissance d’un courage, totalement à rebours d’un président suiveur. (Monsieur Sarkozy (là encore comme Louis XVI) voulant protéger ceux qui lui sont proches…Alors que c’est le meilleur moyen de les mettre en danger (là encore ! Comme Louis XVI !)
Ce dernier, manifestement, s’ennuie déjà entre les murs de l’Hexagone (Louis XVI s’ennuyait à Versailles, il voulait une vie de “bourgeois”…Et lui même a reconnu n’avoir jamais été aussi heureux que lors de son emprisionnement au Temple où il a pu vivre (même pour un temps court) la vie de famille qu’il espérait tant), fuyant Paris le temps d’une manifestation sans égale depuis 1995 (comme Louis XVI fuyait ses obligations…En allant à la chasse, au lieu de s’occuper de son Royaume).
il laisse son 1er ministre fantôme ne rien annoncer. (Louis XVI avait aussi un 1er Ministre fantôme : Maurepas. Et comme Louis XVI qui entendait être Louis XIV mais sans y arriver (pour la simple raison que l’absolutisme de Louis XVI se prétait à une époque…Qui n’était plus celle de Louis XVI…Sans compter le fait que le Roi Soleil avait bénéficié, lui, des conseils de Mazarin, et du secours de sa mère, et qu’il était convaincu de son devoir)…Monsieur Sarkozy voudrait pouvoir commander mais ne peut le faire. (Car la France est une République…Non une monarchie de droit divin)
Au passage, j’ai ce sentiment que cette « audace » qui se voulait être sa marque de fabrique s’estompe, se lézarde, il en devient terrifiant de « prévisibilité ». (Un peu comme les “silences” de Louis XVI…Au départ perçus comme de l’intelligence politique (Philippe le Bel n’était il pas lui même un roi silencieux ?)…Et plus tard comme de l’indécision, du doute, de l’incapacité à gouverner la France)
Monsieur Sarkozy voulait liquider 68, j’ai surtout envie de recycler un slogan de cette période « sous l’agitation, le vide ». En 68, la France s’ennuyait, aujourd’hui elle est ulcérée. Ulcérée de réformes plus ou moins injustes, surtout sans queue ni tête, ni sens.
On ne se demande plus : “pourquoi cette réforme” ? Quelle bienfait pour le pays ? On ne navigue qu’à vue…Et on réforme pour réformer…
Un peu comme si la France était sur un velo d’appartement, et gravissait virtuellement des collines et des montagnes…L’effort produit devant lui donner l’illusion d’avoir avancée alors qu’elle n’a en réalité fait que du surplace…Qui l’a par ailleurs épuisée (et chacun sait que la France, bien que forte, n’est pas très vaillante)
Cette lettre de Monsieur Obama, à Jacques Chirac…Chaque Français auraient pu la faire. Car si le pays légal reconnait en Nicolas Sarkozy son président…Le pays réel, lui, doute de plus en plus.
Dieu sait que je n’ai pas une très grande sympathie pour Monsieur Chirac, et que j’approuve pas tout dans son septennat suivi du quinquennat.
Mais il y a une chose que je lui reconnaitrai toujours. Et qui explique peut être cet intérêt du Président américain pour le prédécesseur de Nicolas Sarkozy : le refus de la guerre porté par la voix de Dominique de Villepin à la tribune de l’ONU.
Jamais la France ne s’est autant exprimée que le jour où Dominique De Villepin (persona non grata désormais à l’UMP je sais) lui a prêté voix pour le faire. Jamais les Français n’ont autant été fiers de leur président, que le jour où Jacques Chirac a su dire “non”.
D’un coté, cet ancien Chef d’Etat, pas parfait, loin de là…Mais qui un matin a su incarner, comme jamais, la France.
De l’autre coté, des cadeaux, une réintégration de la France dans l’OTAN en faisant miroiter un hypothétique commandement stratégique (ce poste est voué à disparaître ou au mieux à servir de placard doré pour généraux 4 étoiles).
C’est peut-être ça qu’Obama voulait aussi souligner.
Sinon hier, vous avez vu quelques personnes dans la rue ? Il paraît que non. (Dixit Monsieur Lefebvre, lobbyste professionnel, et porte flingue du Gouvernement)
Moi oui. Des centaines ! Des miliers même ! Et ils ne demandaient qu’une seule chose au personnel politique : aimer la France. Etre digne d’elle (çà doit bien être possible çà, de concilier intérêt personnel et intérêt de la France !), faire en sorte que l’on puisse être fier de dire “cet homme, cette femme, me représente”.
Pour l’instant, cette espérance est là. Espérons que le Parlement – plus sage que le Gouvernement ? Qui nous fait encore des leçons de morale (il faut préserver les générations futures…C’est sans doute pour cela que des millions sont dépensés en comm gouvernementales ?) et du mépris (il faut faire un effort ! Ha oui ? Quand s’y met le Gouvernement ? Le Président ? L’exemplarité par le haut…Ca commence quand ?) – saura répondre aux Français…Avant que ceux ci ne soient contraints d’aller chercher les nouveaux “boulangers, boulangères, et petits mitrons” de notre époque.