M. Christian Vanneste attire l’attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité (changement d’attribution) sur le vieillissement des personnes immigrées. Dans un article du journal La voix du Nord, en date du 27 juin 2008, les associations s’inquiètent pour ces personnes. Le diagnostic sur le vieillissement des personnes issues de l’immigration est sans équivoque : lendemains douloureux. Parcours erratiques, méconnaissance des droits sociaux, barrière de la langue, freins culturels…, pourraient vite faire des “laissés pour compte” indigents. Il aimerait donc connaître l’avis du Gouvernement sur ce sujet.
Réponse d’Éric Besson, Ministre de l’Immigration :
Les personnes âgées immigrées en situation régulière peuvent, comme les Français, prétendre à la retraite et aux prestations sociales (aide au logement, aide personnalisée à l’autonomie, couverture sociale) en fonction de leurs contributions pour les pensions et la couverture sociale ou de leurs ressources pour l’attribution de certaines aides. Toutefois, ces populations peuvent, en raison de leurs conditions de vie et de leur degré d’intégration, être davantage exposées à certains risques et généralement moins à même de faire valoir leurs droits auprès des services prestataires (manque d’information, difficultés de compréhension des démarches et documents, difficultés à lire ou à écrire). Un rapport a été commandé par le ministère chargé de l’intégration et le ministère chargé des personnes âgées au Conseil national des retraités et des personnes âgées pour mieux connaître les actions menées localement par les départements en faveur des immigrés vieillissants, les politiques en direction des personnes âgées étant largement décentralisées. Les conclusions du rapport du Conseil national des retraités et des personnes âgées, chargé de ces analyses, ont été rendues au début de l’année 2008. Elles tendent à montrer, sur les différents départements enquêtés, que de nombreuses initiatives sont développées par les pouvoirs publics pour faciliter l’accès aux droits des personnes âgées immigrées et que cette préoccupation est commune aux différentes institutions (État, départements, caisses de retraite, caisses d’allocations familiales, etc.). Par exemple, les migrants âgés isolés (des hommes presque uniquement) constituent une part importante (30 à 40 %) et croissante des résidents actuels des foyers de travailleurs migrants (FTM). La politique de traitement de ces foyers, impulsée depuis 1997 par l’État en lien avec les partenaires concernés (collectivités locales, « 1 % logement »), a déjà permis de valider la transformation de 190 FTM en 216 résidences sociales. Cette politique représente, de 1997 à fin 2008, un coût global de 900 millions d’euros, dont 30 % de subventions apportées par l’État (aide à la pierre : 25 %, et par le ministère en charge de l’intégration : 45 %). À l’occasion de cette transformation des FTM en résidences sociales, l’État est particulièrement attentif à ce que les différents aspects du projet incluent bien la problématique du vieillissement de nombreux résidents : conception du bâti et des logements (depuis plusieurs années sont produits quasi exclusivement des logements individuels autonomes), intégrant les nouvelles normes d’accessibilité ; mobilier adapté aux personnes âgées ; mise en oeuvre d’actions favorisant l’accès aux droits et l’accès à la santé et aux soins, en prenant appui sur les dispositifs de droit commun. En outre, de manière expérimentale et sur deux sites différents, deux FTM comportant une forte proportion de migrants âgés ont été transformés en une résidence sociale et établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) destiné notamment à améliorer le suivi de ces publics. Sur une plus petite échelle et dans des FTM dont la transformation en résidence sociale ne se fera qu’ultérieurement sont menées des adaptations spécifiques aux besoins de résidents âgés. L’apport du Fonds européen d’intégration pour développer de nouveaux projets de lieux d’accompagnement social destinés aux vieux migrants devrait permettre de toucher davantage de personnes parmi les plus fragiles. Il s’agit des migrants vieillissant en logement diffus, plus difficiles à atteindre du fait de leur isolement. Le soutien à des actions d’accompagnement social pour ce public permet le maintien d’un lien social.
Question publiée au JO le : 30/09/2008 page : 8334
Réponse publiée au JO le : 09/06/2009 page : 5640
Un commentaire
je suis surorise par ce que je viens de lire………ils connaissent mieux leurs droits que nous….a tous les niveaux….il y a des choses que j’ignorais hé bien je les aient appris par eux..””sic””il est vrai que moi je connais mieux mes DEVOIRS que mes droits…on les entend toujours dire “moi j’ai droit, moi j’ai droit, mais jamais j’ai le devoir de…”””habitant une grande cité , c’est le desastre..zone de non lieu, ils sont chez eux, nous, nous sommes que des cons de français”quant a l’integration il y a des décénies qu’on nous en rabat les oreilles, ils ne mettent aucune bonne volonté, certains oui, mais hélas , si peu nombreux…..quant a la langue, s’ils a avaient voulu, ils parleraient FRANCAIS, certains pays l’exigent…..ayant travaillé en suisse, j’ai appris a 30 ans, l’allemand, l’italien, l’anglais , justement pour m’intégrer au pays qui me faisait la faveur de me recevoir pour travailler……moi je n’ai pas l’impression de vivre en FRANCE, ou est-elle la belle FRANCE de mon enfance..pas de racisme primaire de ma part mais un ras le bol…les handicapés ,dont je fais partie, on est beaucoup + mal lotis, on en fait pas autant pour nous, sinon moins, nous vivons en dessous du seuil de pauvreté, cotisons ala cmu a laquelle nous n’avons pas droit, mais beaucoup d’entre eux l’ont….vous ne voyez pas que c(est nous qui sommes laisés……pour le logement idem…pas prioritaires…..pas d’enfants, juste handicapé,,,,cette phrase on la leur dit? ? ? ? au contraire , ils ont + de priorités que nous, et je ne suis pas la seule a le dire….alors s’il vous plait , a leur age ils dvraient depuis longtemps connaitre, notre langue qui est un signe de bonne volonté d’intégration……nous les handicapés nous sommes vraiment les oubliés des politiques , les enveloppes sont vides….bien sur on fait tant de social…..et aucun pays ne nous a copier sur ce plan…….allemagne: 1seule nationalité, suisse idem ainsi que d’autre pays………encore 1 fois ceci est un ras le bol……..que tout le monde y mette du sien et tout pourrait aller bien mieux…..mais c’est beaucoup trop demander……