J’ai cosigné (avec d’ailleurs mon collègue du CNI, Gilles Bourdouleix) la proposition de loi de mon ami Marc Le Fur, Vice-Président de l’Assemblée nationale, visant à supprimer les niches fiscales et sociales accordées aux sportifs professionnels.
Le marché des transferts des joueurs de football, le mercato, bat son plein et les Français sont informés chaque jour de transferts atteignant des millions d’euros. Alors que nombre de salariés de notre pays subissent de manière directe ou indirecte, les effets de la crise, les rémunérations des sportifs professionnels atteignent des niveaux disproportionnés. En effet, les rémunérations des dix joueurs de footballeurs les mieux payés de la Ligue de Football sont-elles comprises entre 100 000 et 285 000 euros mensuels, le salaire moyen des joueurs de Ligue 1 s’établissant à 47 000 euros mensuels.
Ces rémunérations bénéficient d’une multiplicité de mécanismes fiscaux et sociaux avantageux visant à diminuer les prélèvements obligatoires opérés sur le revenu des sportifs professionnels.
Le départ pour l’étranger de l’un des meilleurs joueurs de championnat de France de Ligue 1 de football, au-delà de l’émotion suscitée chez les passionnés de ce sport, vient de démontrer de manière éclatante l’inutilité des niches fiscales et sociales accordées aux sportifs professionnels. Alors que notre pays connaît une crise économique majeure et que la situation est difficile pour nombre de nos concitoyens. Il convient de revenir à la raison et faire en sorte que les footballeurs redeviennent des contribuables comme les autres, le talent ne justifiant pas tout. Notre devoir est de préserver les ressources de l’Etat et de notre système de protection sociale. Nous devons donc éviter la mise en place d’un système sportif fondé sur un endettement excessif des clubs, des niches fiscales injustifiées et fixer des limites raisonnables. C’est l’objet de cette proposition de loi.
Un commentaire
Monsieur le député, les parlementaires ébnéficient-ils toujours d’une niche fiscale?