Hier soir, Christian Vanneste était l’invité de Karl Zéro sur BFM télé. Frère Karl l’a interrogé notamment sur les affaires Polanski et Clearstream… A voir !
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Après avoir fui pour échapper à la justice du pays où il vivait, on pourra s’étonner que Roman Polanski ait été accueilli à bras ouverts en France, une de ses autres patries ; ici, sous la houlette de Jack Lang et d’autres relations aussi opportunes qu’éminentes, il aura été protégé par un solide bouclier culturel. Fait commandeur dans l’Ordre prestigieux des Arts et des Lettres (sans passer comme les autres élus par les grades théoriquement obligés de chevalier et d’officier), on l’a installé ensuite au pinacle de nos institutions, en habit vert sous la coupole du quai de Conti, assis là avec la fine fleur de nos élites ; on parle maintenant pour lui de la légion d’honneur. Le président de la République, soucieux de faire valoir l’honneur, s’intéresse à son cas, et quelques hauts subalternes s’y intéressent également pour des raisons moins claires.
Ce n’est pas à la France, à travers ces marques officielles et ces dithyrambes honorifiques, de disculper celui qui reste un criminel pour une justice américaine qui n’est pas plus mauvaise que la nôtre, cette nôtre qui a si lamentablement failli déjà dans une autre affaire de pédophilie récente et douloureuse. Ce n’est pas à une meute, de quelque nature qu’elle soit, d’absoudre ou de condamner Roman Polanski, mais c’est à la Justice de le faire. Le talent de Roman Polanski ne lui donne aucune impunité, pas plus que les malheurs personnels qu’il aurait subis sans sa vie, suite à ses origines ou à des circonstances conjugales largement médiatisées. Et on est plutôt satisfait que son appartenance stratégique à divers clubs influents ou compagnies distinguées se révèle enfin inutile. Imaginons un quidam américain auteur d’un même méfait, un pédophile ayant plaidé coupable, se réfugiant en France… Celui-là serait reconduit illico dans son pays où il purgerait la peine prévue pour son cas. Je trouve que l’interpellation de Roman Polanski honore les justices américaine et helvétique ; celles-ci ne s’inclinent pas, comme l’ont fait (et le font) la justice française et quelques hauts dignitaires de l’Etat, face à des désirs ou à des ordres dictés en de secrètes mais résonantes chapelles.
La poursuite tardive d’un pédophile, fût-il un homme célèbre et adulé, relève du même principe que la traque patiente de criminels planétaires, traque que nous approuvons bien sûr, même si lesdits criminels, tout comme l’autre bonhomme, n’apportent plus de nuisance aux sociétés où ils se sont réfugiés puis sagement intégrés. Ce qui s’oppose à l’humanisme n’est pas quantifiable : viol crapuleux d’une enfant de 13 ans ou génocide, le mal est le même ; et les juges engendrés par la Loi, par les lois, par le Droit, le savent, eux qui sont par essence, partout et a fortiori dans nos pays riches et évolués, les défenseurs de valeurs universelles.
L’arrestation de Roman Polanski s’inscrit donc dans le bon ordre des choses ; elle rassure.
Un groupe sur Facebook: “Roman Polanski doit être jugé.”
Soyons nombreux a défendre la cause de la justice et pas celle des nantis!