Le Figaro Magazine : Pour vous, l’affaire Mitterrand est-elle terminée ?
Non, pour moi elle n’est pas terminée parce qu’il y a une contradiction absolue entre ce qu’a pu écrire M. Frédéric Mitterrand dans La Mauvaise Vie et le fait qu’il soit aujourd’hui ministre d’un gouvernement.
Est-ce à dire que vous demandez sa démission ?
Ce n’est pas à moi d’en décider. Exiger la démission d’un ministre, ce serait poser un acte politique qui serait hostile à cette majorité à laquelle j’appartiens et au président de la République. En revanche, ce que je constate, c’est que manifestement M. Mitterrand ne semble pas s’inscrire dans les valeurs défendues par notre majorité. C’est pourquoi j’en appelle, essentiellement, à M. Mitterrand lui-même : en conscience, se sent-il à l’aise dans cette majorité qui a condamné avec beaucoup de fermeté la prostitution (tourisme sexuel) lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur ? J’en appelle aussi au Président. Il a une majorité qui lui est fidèle, qui a été, comme moi, remplie d’enthousiasme pour sa politique. Je ne pense pas qu’il soit bon de continuer à faire en sorte qu’un certain nombre de ministres viennent d’autres horizons et défendent des idées qui sont très éloignées des nôtres.
C’est la politique d’ouverture qui est en cause ?
Je n’ai jamais été très favorable à l’ouverture. Je suis très partisan du modèle anglo-saxon, avec une majorité et une opposition. L’ouverture, à mon sens, ne contribue pas à la clarté politique dans une grande démocratie. C’est une fausse bonne idée parce qu’elle permet un compromis avec des idées qui ne sont pas les nôtres. A force de dire que des gens de talent viennent d’autres horizons pour défendre souvent d’autres idées que les nôtres, on finit par oublier que nos idées ne sont pas si mauvaises et qu’il existe beaucoup de gens de talent dans nos rangs.
♦ Entretien réalisé par Raphael Stainville, pour le Figaro Magazine, 24 octobre 2009
13 commentaires
Jamais plus je ne voterai pour un UMP. Vous êtes allés beaucoup trop loin dans la tromperie !!! Un client déçu en parle à 10 autres dans le commerce ? J’en parle à 100 autres avec les outils d’aujourd’hui. Vous avez beau dire des choses vraiment censées, vous n’aurez PLUS ma voix… Mais vous manquerons aussi celles de pas mal de monde de mon entourage…
“Il y a une contradiction absolue entre ce qu’a pu écrire M. Frédéric Mitterrand dans La Mauvaise Vie et le fait qu’il soit aujourd’hui ministre d’un gouvernement.”
Tout a fait. Un tel homme ne saurait incarner la France.
“Ce n’est pas à moi d’en décider.”
Certes…Le Premier Ministre est seul à en juger. Néanmoins, ledit Premier Ministre s’avère aussi être, en principe, le chef de la majorité…Peut être ladite “majorité” pourrait elle faire remonter le malaise qui est le sien à voir M. Mitterrand figurer au Gouvernement ?
Je n’ai pas souvenir…En tout cas, que ledit Mitterrand ait obtenu la “confiance” du Parlement. M. Fillon oui…Pas M. Mitterrand.
“Exiger la démission d’un ministre, ce serait poser un acte politique qui serait hostile à cette majorité à laquelle j’appartiens et au président de la République.”
Il est vrai qu’humilier la France, à coté, ce n’est rien…! Pouvez vous expliquer, précisément, en quoi le fait de mettre dehors un Ministre qui décrédibilise l’action de cette majorité à laquelle vous appartenez et affaibli un Président que vous soutenez…Est néfaste ?
Si je comprends bien, à vous entendre, qu’importe si le Ministre commet la pire des choses – et prostituer quelqu’un pour son seul plaisir n’est pas vraiment une vertu ! – il sera toujours soutenu par vous !
Est ce là une attitude digne de la France ? Posez vous la question. Merite t elle un tel traitement de votre part…Alors qu’avant votre majorité et votre Président, vous devez la servir.
C’est un peu cru mais, en son temps, Danton su dire à Robespierre : “chaque nuit, tu baises la France. Moi je baise ma femme. La seule différence, c’est qu’elle y prend du plaisir…”
La France est une dame. Va t on cesser de la prendre pour une catin, selon vous, si personne au Parlement, ne défend son honneur, quand il est en jeu ?
Je trouve que vous faites beaucoup cas de votre majorité et du Président. Mais vous n’avez pas une pensée pour la France ! Vous reconnaissez que M. Mitterrand ne mérite pas son poste, qu’il déshonnore la France, qu’il l’humilie, que son message ne peut qu’envoyer des mauvaises “vibrations”…Mais vous trouvez parfaitement normal de le conserver au Gouvernement, sans égard pour la France.
Désolé de vous le dire, mais vous êtes un élu. A ce titre, vous devez être, vis à vis de la France, comme un père devant défendre sa fille contre les “mauvais garçons” ou un mari vis à vis de sa femme.
Imaginez que vous partiez en vacances. A votre retour, vous apprenez qu’un mauvais garnement harcèle votre fille. Il passe son temps à l’humilier, l’embêter, et sa conduite sordide fait parler les villageois, qui sans excuser toutefois l’homme, se mette à dire que votre fille “l’a bien cherché”, qu’elle est coupable de ce harcèlement contre sa personne (elle “aguiche”), et qu’elle n’est pas une jeune fille respectable, puisque son père ne trouve rien à redire à cette situation…Qu’il condamne vertement, mais sans aller faire ce que tout père normal irait faire : foutre son poing dans la gueule du type, pour qu’il ne revienne jamais, prendre la main de sa fille pour ne pas la laisser seule face aux commérages, trouver un jeune homme respectable, qui par sa conduite, prouvera à tout un chacun, que cette fille “délurée” qu’on a cru que votre fille était, est en réalité une dame dans tout son éclat, et toute sa dignité.
Et bien là, force est de constater qu’au lieu d’aller mettre votre poing dans la figure de celui qui déshonnore notre France, qui l’humilie, qui par sa conduite entâche sa réputation, sa respectabilité, son renom…Vous allez limite l’embrasser !
Et quel est votre excuse ? Le maire (le Président) vous a demandé de ne pas causer de problème. Bah oui, tout de même, son propre confort personnel vaut mieux que l’honneur de la France ! Et les autres villageois (la majorité) vous ont demandé de fermer les yeux, parce que tout de même, ce jeune homme aux moeurs inqualifiables est un bon ami du maire…Il serait regrettable tout de même, que l’on fasse primer l’honneur d’une dame sur les bonnes relations d’un parvenu…
Qu’a donc fait la France, pour que ses élus soient les seuls – oui, les seuls – à considérer que son honneur ne vaut pas la peine d’être défendu ?
M. Besson remet le couvert sur l’identité nationale. Qu’est ce qu’être Français ?
C’est ne pas laisser une dame sans défense…Y compris si le parvenu qui l’agresse à des relations ou est judoka.
C’est avoir suffisamment de courtoisie et d’amour envers les dames de notre pays, pour ne pas supporter que notre si belle France soit l’objet de la risée…Quoi qu’il en coûte.
C’est se sentir suffisamment fier d’être Français, pour ne pas adhérer à cette politique du “je ferme les yeux et les volets”
C’est avoir suffisamment d’amour pour la France, pour toujours défendre, en tout lieu, et à toute heure, y compris si l’on se sent parfois las et critique à son égard, son pays, parce que c’est notre pays justement…De même qu’on défendrait son épouse en toute circonstance, même si celle ci nous agace parfois, parce que l’amour qu’on lui porte, est toujours plus fort que les basses considérations ou le ressentiment qu’on pourrait avoir à son égard.
“En revanche, ce que je constate, c’est que manifestement M. Mitterrand ne semble pas s’inscrire dans les valeurs défendues par notre majorité.”
Qui sont ? La lâcheté en premier lieu ?
“C’est pourquoi j’en appelle, essentiellement, à M. Mitterrand lui-même”
Bah tiens…On dirait le “Ventre” appelant Robespierre à démissionner ! Finalement, il a fallu, comme toujours, que le Peuple prenne les choses en main…
“Lavez vous en les mains”. Laissez les autres décider pour vous…C’est tellement plus simple !
“J’en appelle aussi au Président.”
Pourquoi au Président ? Il n’y a donc pas de PREMIER MINISTRE en FRANCE ? La France n’est pas les USA !!! Veuillez, M. Vanneste, s’il vous plait, respecter la loi fondamentale, comme vous demandez aux Français de respecter les lois, même stupides, votées par votre majorité…Qui “fidèle” à des tas de gens…En oublie vraisemblablement, de l’être au pays. En premier lieu.
“Je n’ai jamais été très favorable à l’ouverture. Je suis très partisan du modèle anglo-saxon, avec une majorité et une opposition. L’ouverture, à mon sens, ne contribue pas à la clarté politique dans une grande démocratie.”
Certes…Alors pourquoi restez vous si “fidèle” à un homme qui fait du mal au pays ?
“C’est une fausse bonne idée parce qu’elle permet un compromis avec des idées qui ne sont pas les nôtres. A force de dire que des gens de talent viennent d’autres horizons pour défendre souvent d’autres idées que les nôtres, on finit par oublier que nos idées ne sont pas si mauvaises et qu’il existe beaucoup de gens de talent dans nos rangs.”
Certes…Mais qu’attendent lesdits “talents” pour se faire entendre ? On n’entre pas dans la lumière…En restant dans l’ombre…En principe !
@Seb, Bravo je vous approuve, pour ma part je dirais que ce sont des lâches ils pensent plus aux pognon qu’a la FRANCE, Et pour Besson c’est un minable, L’Identité Nationale résulte de notre Histoire.
L’UMPS aime l’argent des pays Arabes et il leur brade la France. Charle Martel, a arrété l’invasion Arabe, Sarkozy la leur donne, a bon entendeur et escusez moi Mr Vanneste j’avais beaucoup de considérations pour vous mais je crois que vous êtes bien décevant, escusez moi des fautes mais je n’ai pas envie de corriger, allez Salut
Et voilà Besson qui s’y met : instrumentalisation de la France à des fins électorales ! C’est çà les “valeurs” de l’UMP : utiliser l’amour légitime et normal que les Français portent à leur pays pour faire du mal au pays ?
La seule définition qui vaille, pour dire ce qu’est un Français, c’est :
–un Français c’est quelqu’un qui aime la France
–un Français c’est quelqu’un qui se soucie de l’honneur de la France
–un Français c’est quelqu’un qui est prêt à toujours défendre son pays, en tout lieu, et à toute heure du jour ou de la nuit…Même si le pays peut être critiquable ou critiqué…Et cette défense prime sur tout, y compris le confort du Président, ou de ses affidés
–Un Français c’est quelqu’un qui sait que la France n’est pas parfaite, mais a le droit de croire qu’elle peut être une source d’inspiration pour le monde
Peut on considérer que l’UMP est le mieux à même à défendre l’identité de la France…Alors même que les événements récents ont prouvé :
–que M. SARKOZY n’avait aucun souci de l’honneur de la France ? Comment sinon aurait il pu accepter que son fils inapte se présente comme candidat à l’EPAD…Alors qu’il savait que cela ne manquerait pas de porter atteinte au crédit de la France ?
–que M. Frédéric Mitterrand (qui a toujours voté à “droite”) déshonnore chaque jour la France, en restant à son poste ? Quelle crédibilité, en effet, notre France peut elle avoir, si elle combat ce que l’un de ses représentants met en oeuvre, sans fausse pudeur, et sans regret ?
–qu’en matière de sécurité, l’UMP ne fait absolument rien, pour protéger la population. Au niveau sanitaire, on a un vaccin qui est pire que le virus H1N1, qui en plus a été acheté à un tarif prohibitif. Au niveau sécurité publique, les évenements de fréjus ou marseille, concourent à l’idée que le Gouvernement fait exprès de laisser attiser des feux (cf témoignages des policiers eux mêmes qui expliquent que leur chef ( Brice) leur a demandé de surtout bien laisser la racaille foutre la pagaille…Avant de petitement intervenir !, propices à prendre en otage une population, nécessairement laissée à l’abandon…Car si les vidéos surveillance s’intensifient (sans efficacité) les patrouilles de police n’existent pas, et il n’y a personne pour défendre les Français. Aime t on la France quand on méprise son Peuple ? En 1789…Les révolutionnaires ont répondu que non !
L’identité nationale, c’est à dire l’identité de la France, passe aussi par le respect de la Déclaration de 1789…Que l’UMP bafoue à toute heure du jour et de la nuit !!!
Préambule. Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que leurs actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.
En conséquence, l’Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Etre suprême, les droits suivants de l’Homme et du Citoyen.
Ce préambule pose d’emblée un principe : tous les problèmes, toutes les difficultés politiques, proviennent d’une seule cause : “l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme”. Si les droits de l’Homme étaient respectés, la société ne connaîtrait plus de malheurs ni de dissentions. Aussi convient-il d’énoncer ces droits pour que les personnes qui exercent effectivement le pouvoir ne puissent pas prétendre les ignorer, et pour que les citoyens puissent contrôler la conduite de leurs gouvernants par rapport à cette déclaration et, le cas échéant, la juger. Si cette condition est remplie, alors il en résultera “le bonheur de tous”, but ultime de toute organisation politique. Insistons : de tous. Pas de la seule majorité. Le préambule s’achève sur une invocation de “l’Etre suprême”, directement inspiré de la “religion naturelle” de Rousseau.
Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Par essence, les individus sont libres, puisque le “droit du plus fort” n’est pas du tout un “droit” : qui obéit consent d’abord à obéir, et chacun demeure libre, si longtemps qu’il soit resté dans la servitude, puisqu’il a toujours la faculté de refuser d’obéir. Par voie de conséquence, les hommes naissent et demeurent libres (voir aussi Du Contrat social, livre I, chapitre 4). Par ailleurs, l’égalité en droits découle de la nature même du pacte social, dans lequel chacun se donne à tous et se trouve ainsi à égalité avec tous les autres. Encore une fois, cette égalité en droits ne se confond pas avec une identité de fait : chaque individu possède des talents ou des qualités différents des autres : aussi l’égalité devant la loi peut-elle se combiner avec des inégalités sociales, mais celles-ci ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Quelle est “l’utilité commune” qui nécessitait le piston présidentiel ?
Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
Article paradoxal en apparence : pourquoi s’échiner à “conserver” des droits qu’on déclare par ailleurs “naturels” et “imprescriptibles” ? Si tel était effectivement le cas, ils devraient se “conserver” tout seuls, sans nul besoin d’une aide extérieure. Pourtant, le préambule nous prévient : d’aucuns peuvent “ignorer”, “oublier” ou “mépriser” leurs droits – raison d’ailleurs pour laquelle les “déclarer” s’avère nécessaire. Par voie de conséquence, il faut enseigner aux individus quels sont leurs droits, les leur rappeler et les leur faire aimer : tel est le but de toute association politique – à commencer par le gouvernement, bien sûr, mais aussi les partis.
Telle formation qui prône la “préférence nationale” au mépris de l’égalité en droits, telle autre qui préconise l’abolition de la propriété privée, doivent être considérées comme anticonstitutionnelles. Aucun citoyen averti de ses droits ne peut leur accorder son suffrage.
Bref…L’UMP ne vaut pas mieux, en la circonstance, que le FN !
Parmi tous les droits de l’Homme, la liberté, la propriété, la sûreté (la sécurité physique) et la résistance à l’oppression forment en quelque sorte une catégorie à part. Il s’agit des quatre pilliers sur lesquels toute la Déclaration s’appuie, et l’on ne peut en supprimer un sans faire effondrer les trois autres.
Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
Un brigand qui frappe exerce assurément une puissance ; mais il ne s’agit pas d’une autorité politique. Le citoyen a donc le droit de lui résister. Toute autorité politique émane de la Nation entière, c’est-à-dire du peuple souverain.
Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
Cet article ne cache pas son inspiration rousseauiste. La définition ici donnée de la liberté découle presque immédiatement des principes exposés dans le livre I, chapitre 6, du Contrat social.
Art. 5. La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.
La Déclaration, on vient de le voir, garantit la liberté, et lui pose aussitôt des bornes légales. Ce schéma “affirmation-limitation” se retrouve dans de nombreux autres articles (notamment 7, 10, 11 et 17) ; mais la Loi elle-même a des limites. Le Parlement ne peut pas interdire tout et n’importe quoi, mais seulement les “actions nuisibles à la société”.
L’article se complète par une disposition capitale connue sous le nom de “principe de liberté”. Quand la Loi ne dit rien, alors c’est permis. Ce qui n’est pas expressément interdit est autorisé. La relaxe des pirates informatiques au début des années 90 se fondait sur cet article. Le “principe de liberté” n’est toutefois applicable qu’aux individus. Pour l’administration, la situation est rigoureusement contraire – elle est connue sous le nom de “principe d’autorité”. Pour une administration, tout ce qui n’est pas expressément autorisé est interdit. Sur le rôle d’impôt sur le revenu, le fisc mentionne les articles du Code général des impôts l’autorisant à exercer cet acte. De même lorsqu’un agent de police interpelle un quidam, il doit en principe lui signifier la cause de l’arrestation et l’article de loi l’y autorisant. Principe de liberté et principe d’autorité se combinent ainsi pour donner une solution chaque fois que la loi ne prévoit “rien”. Contrairement à ce que prétendent nombre de journalistes ignorants, et politiciens, il n’existe aucun “vide juridique” en France : quand la loi “ne dit rien”, elle habilite les particuliers et empêche l’administration.
Art. 6. La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Article pratiquement recopié de Rousseau. Puisque les députés représentent le peuple tout entier (et non leur circonscription, la majorité qui les a élus ou le parti dont ils portent les couleurs, voir ci-dessus article 3 de la DDHC 89), les lois qu’ils votent sont forcément l’expression de la volonté générale – et pas seulement l’expression de la volonté de la majorité. La loi doit tenir compte de l’opinion minoritaire – ce qui n’est pas le cas – et les gouvernants ne peuvent se prévaloir de leur majorité, même large, pour opprimer les groupes minoritaires. C’est ce qui oppose les Etats de droit au Troisième Reich, et la République à la simple démocratie.
L’article réaffirme l’égalité devant la loi et en déduit l’admissibilité de tous les citoyens aux fonctions publiques, selon leur mérite. N’importe quel citoyen a le droit de briguer n’importe quel poste de fonctionnaire, ou de se présenter à n’importe quelle élection : les places seront attribuées sur concours ou selon le résultat des élections.
Art. 7. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.
Article fondamental qui exprime le “principe de légalité”. Seule la loi peut décider si, quand, comment et pour quel motif les agents de l’Etat peuvent exercer la violence contre des citoyens. La loi est d’application stricte : si elle existe, elle possède sa pleine vigueur et l’enfreindre revient à commettre le délit de rébellion (article 433-6 du Code Pénal). En revanche, un ordre contraire à la Loi, ou même simplement non-conforme, c’est-à-dire privé de base légale, viole le “principe d’autorité” et un agent de l’Etat qui exécute un tel ordre se rend coupable d’une atteinte aux libertés individuelles (article 432-4 du Code pénal).
L’excuse présentée par les nazis à Nuremberg (”Je n’ai fait qu’exécuter les ordres”) est irrecevable selon l’article 7 : même un soldat en service doit refuser d’exécuter un ordre exprès si cet ordre est contraire à la loi. Combinons cela avec l’article 5 : un agent de l’Etat qui exerce une violence physique contre une action qui n’est pas nuisible à la société agit de manière illégale. Peut-il, alors, accepter de partir au combat en Irak ? Peut-il expulser des “squatters” ? Peut-il procéder à une vérification d’identité ? Ces questions méritent d’être posées.
Art. 8. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
La loi pénale n’est pas rétroactive. Si le piratage informatique n’est incriminé qu’à compter du 1er janvier 1994, un copiage illégal de données accompli le 31 décembre 1993 à 23h59 n’est pas répréhensible. Par ailleurs, la loi ne peut établir que des peines “strictement et évidemment nécessaires”. La cruauté gratuite est exclue du droit pénal, mais également la cruauté “justifiable” qui ne serait pas strictement nécessaire. On peut assurément plaider pour la torture ou la peine de mort : ces violences sont-elles pour autant absolument indispensables ? Sinon, si d’autres méthodes permettent de parvenir à un même résultat, ces violences ne sont pas légales et un agent de l’Etat qui les commettrait devrait être puni, conformément à l’article 7.
Art. 9. Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.
Faut il rappeler la déclaration de M. SARKOZY sur les “coupables” de l’affaire Clearstream ?
La présomption d’innocence constitue l’une des composantes les plus précieuses de la résistance à l’oppression. Néanmoins, l’article 9 autorise l’incarcération préventive, à condition qu’elle soit “nécessaire pour s’assurer de sa personne”. Rédaction ambiguë, et ingénieuse. Elle autorise l’arrestation pour éviter toute disparition intentionnelle du délinquant présumé, mais aussi pour garantir la protection d’un inculpé contre la vindicte populaire. L’incarcération d’un pédophile supposé, par exemple, a beaucoup moins pour but de l’empêcher de nuire, ou de fuir, que de le protéger contre la fureur des citoyens, souvent révoltés par ce type d’affaires. Par ailleurs, on ne peut manquer de s’étonner des libertés que prennent les journalistes avec la présomption d’innocence.
Comment peut-on accepter que la presse publie les noms, et parfois les photographies, d’inculpés dans des affaires très graves, avant que le jugement ait été rendu, ou même que les audiences aient commencé ? Dans ce cas-ci, par exemple.
Imaginons que ces accusés soient blanchis au procès : comment retrouveront-ils du travail ? Comment seront-ils accueillis dans leurs quartiers ? Les auteurs de tels articles se rendent-ils bien compte de la responsabilité qu’ils endossent ?
Ces “papiers” n’enfreignent-ils pas la Charte des journalistes, laquelle dispose que “un journaliste digne de ce nom […] tient le scrupule et le souci de la justice pour règles premières [et] ne confond pas son rôle avec celui du policier” ?
M. Vanneste, qui a connu les affres de la présomption de culpabilité si chère à M. SARKOZY…Aurait dû être le premier à défendre M. DE VILLEPIN. Il est vraiment triste d’avoir dû constater qu’il se révoltait (à juste titre) du peu de soutien de ses pairs lorsqu’il était mis en accusation…Mais on notera un silence semblable à l’égard de M. DE VILLEPIN. Mais je suppose que c’est comme pour l’affaire Mitterrand : les principes doivent s’incliner devant le confort présidentiel et de ses affidés ? La Déclaration de 1789 ne protège que tant que le Président est d’accord ?
Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.
La foi, aux yeux de la Déclaration, relève de la vie privée, celle-là même que garantit l’article 2. Aux yeux du droit, la religion s’assimile à un hobby, comme la pêche à la ligne ou les collections de timbres. On peut croire, et même pratiquer avec ferveur, à condition de ne pas troubler l’ordre public : un préfet peut ainsi autoriser une procession, par exemple, exactement de la même manière qu’il autoriserait une manifestation de la CGT.
Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
La liberté de la presse, si précieuse pour la transmission des opinions et la vivacité du débat politique, de même que la liberté d’expression, si souvent brandie à mauvais escient, connaissent en République des bornes précises (autre différence d’avec la démocratie, où n’importe quel âne peut revendiquer le droit de braire plus fort que son voisin). En France, l’apologie de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité (article 24 de la loi sur la liberté de la presse), la provocation à la rebellion ou la provocation au suicide constituent des délits réprimés par la loi. On commence par écarter du débat politique les fous sanguinaires, les fanatiques de toutes confessions et les enragés qui se croient très “purs” sous prétexte qu’ils “ne transigeront pas”, puis on peut délibérer entre personnes pondérées et responsables. Censure ? Sans doute ; mais du moins pose-t-elle une limite inférieure au débat politique, lequel ne peut pas, en principe, déraper vers le niveau du “Jerry Springer Show”.
Art. 12. La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Ne nous leurrons pas. Les citoyens ont peut-être, dans une rationnalité stricte, toujours “intérêt” à respecter les droits de l’Homme et la liberté d’autrui ; mais de facto ils cèdent parfois à leurs passions, à leurs haines, à leur soif de vengeance ou à leurs avidités. Pour contenir ces inclinations violentes, l’Etat doit disposer d’une force, d’une violence légale, destinée à préserver l’ordre public et l’intérêt commun. L’armée et la police se révèlent indispensables ; mais elles ne peuvent jamais devenir des milices, bras armé d’un gang de bandits qui serait parvenu à s’emparer du pouvoir. Les ordres de tels individus, arbitraires par nature, seraient toujours illégaux ; et en vertu de l’article 7, les agents de l’Etat se rendraient coupables par l’exécution de tels ordres. Ils auraient le devoir d’y résister.
Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Un article que nombre de journalistes et de chefs d’entreprises devraient méditer attentivement. Puisqu’une force publique s’avère nécessaire pour maintenir la paix civile (indispensable à la presse comme au commerce), et puisqu’il faut bien l’entretenir, alors il faut aussi payer des impôts. Ô surprise ! Apporter sa contribution à la richesse commune ne s’analyse pas du tout comme un devoir, mais bien comme un droit. Chaque citoyen devrait être fier de payer de l’impôt – d’autant plus fier qu’il en paie beaucoup – puisque c’est par l’impôt que nous disposons de routes, de ponts, d’écoles gratuites, d’hôpitaux efficaces, d’allocations familiales, d’une police peu corrompue, d’une armée peu putchiste, de musées, de forêts, bref, de toutes ces choses qui font qu’il est tout de même plus agréable de vivre en France qu’en Afghanistan ou en Côte d’Ivoire.
Que penser, alors, d’un citoyen qui cherche à minimiser sa quote-part au Trésor public ? N’indique-t-il pas par là qu’il refuse de participer au pacte social ? Pourquoi autoriserait-on le rédacteur en chef d’un journal qui publie “cent astuces pour échapper au fisc” à bénéficier des soins aux urgences, ou d’une retraite payée par la Sécurité sociale ? Pourquoi accepterait-on que les enfants de tel grand patron, qui vitupère sans relâche contre Bercy, aient le droit de prendre place sur les bancs de l’école gratuite ? Inversement, dès lors qu’il paie l’impôt en France et qu’il participe à la richesse commune, pourquoi refuserait-on le droit de vote à un individu quelconque ?
Il va sans dire que cette contribution publique doit être proportionnellement répartie entre les citoyens selon leur richesse – sinon, ce “droit” est évidemment contestable : si l’impot est arbitrairement répartie, le citoyen a évidemment le “devoir” de résister – conséquence évidente de l’égalité devant la loi.
Dans ce sens, la constitutionnalité de la TVA pose un réel problème : puisque cet impôt se calcule sur le prix de vente d’un produit, peu importe la richesse de la personne qui l’achète : pauvre ou riche, l’acheteur d’un bien d’une valeur de 100 paye 19,6 de TVA. De même, comment accepter que la moitié des ménages français ne payent aucun impôt sur le revenu ? Ne faudrait-il pas plutôt que tous paient cet impôt, même un simple euro symbolique ?
Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
Les citoyens peuvent participer à l’élaboration de la loi de finance. Il y a même de quoi se demander, avec cet article, si les citoyens ne seraient pas fondés à refuser de payer une fraction de l’impôt au motif de l’illégalité de l’emploi de certains fonds publics. Par exemple, les habitants d’une municipalité convaincue de corruption peuvent-ils refuser de payer la fraction d’impôts locaux correspondant au pourcentage des pots-de-vin dans le budget municipal ? N’ont-ils pas, en effet, “le droit […] d’en déterminer la quotité” ? La phrase ne présente aucune ambiguité.
Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
Aucun agent public n’est au-dessus du contrôle des simples citoyens. Même le Président a des comptes à rendre à la Nation quant à ses objectifs et ses méthodes dans l’exercice de ses fonctions.
Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.
Article d’interprétation difficile : il existe assurément des dictatures qui présentent une “Constitution” écrite – ainsi l’URSS de Staline. Il faut ici entendre “Constitution” au sens de “pouvoir politique légitime”.
Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.
L’expropriation n’est acceptable que dans des conditions précises, vu le caractère capital du droit de propriété.
Le Président de la République s’est rendu coupable de nombre de violation de la Déclaration de 1789, qui est pourtant l’essence même de l’identité de notre France. Si “amoindrissement” de l’identité française il y a…C’est donc bel et bien par la faute de l’UMP et de son chef (M. BERTRAND a reconnu publiquement que M. SARKOZY était le chef de la majorité…Ce qui juridiquement lui est interdit !!!)
Dès lors, on peut légitimement se demander si ceux qui menacent l’identité de la France – par ce qu’ils déshonnorent celle ci, portent atteinte à son honneur, à sa crédibilité, ou violent la Déclaration de 1789 – sont à même de proposer un débat…Où ils se présentent comme défenseurs de la France.
Glorification de la France dans les discours, affaiblissement et un viol de celle ci, dans les actes. A quand un peu de cohérence ?
Instrumentaliser la France, et l’amour que les Français lui portent, est la pire des indécences. Je ne félicite pas vos “amis” M. Vanneste.
Un peu de courage politique, de votre part, ferait vraiment du bien. Je garde un tout petit peu d’espoir…Mais s’il n’y a pas de redressement, continu (il ne s’agit pas de faire la grotesque scène du “plus patriote que moi tu meurs” à toutes les élections pour après retomber dans les bobo thérapies qui font si mal à la France) et bien ce sera Marine, et rien d’autre. Et croyez moi, le ras le bol est elle, que cette fois ci, il n’y aura pas d’appel “républicain” qui pourra y changer quoi que ce soit.
Bien que “fille de”, Marine a au moins démontré qu’elle avait un vrai boulot, et des compétences…Elle ! Et elle a l’avantage de ne pas être aussi butée que son père.
Monsieur Besson est excité à l’idée de détruire un parti de droite, tout comme Monsieur Mitterrand est excité par certaines choses…
Mais, ce n’est pas l’excitation qui doit dicter une politique !
Monsieur Vanneste,
Pendant combien de temps allez vous nous jouer la comédie du défenseur des valeurs morales? Qu’attend Ségolène Royal défenderesse de la petite enfance pour exprimer son indignation vis à vis des pratiques de Monsieur Mitterrand? Qu’attend Christine Boutin dont les relations avec les associations familiales ne manquent pas pour éventuellement porter l’affaire devant les tribunaux avec constitution de partie civile si légalement c’est possible? Cette dernière a d’ailleurs presque vanté les vertus de l’homosexualité récemment en disant qu’elle avait décomplexé le débat lors du vote sur le pacs.
Et nous vous avons connu plus incisif et révolté sur des faits moins dramatiques. Donc permettez moi de ne plus croire un mot de ceux qui se proclament tenants de l’ordre et la morale. Un journaliste vous demande ce que vous avez pensé du livre de Mitterrand et tout ce que vous trouvez à répondre est que sa vie ne vous regarde pas…..avant de vous raviser quelques temps après et condamner l’auteur. Ne pouviez vous pas dire tout de suite que vous n’aviez pas encore lu le livre au lieu de faire comme s’il ne s’était rien passé? Votre 1ère réponse est très grave.
Vous ne réclamez même pas la démission du ministre, et vous vous gardez bien de rappeler l’ambigüité de ses propos sur l’âge des jeunes garçons avec lesquels il a eu des rapports. Tout cela serait peut être passible de pénal, s’il existait en france une association digne de ce nom qui faisait son travail. Non seulement l’apologie et l’incitation à la prostitution ET à la pédophilie est contraire à la loi française, mais le recours l’est davantage encore et certains sont poursuivis pour des actes commis à l’étranger. Voyez le cumul d’infractions que l’état français feint d’ignorer !
Et pour courroner le tout, vous tentez lamentablement de mettre cela sur le dos de l’idéologie gauchiste. Autant j’exècre au plus haut point la pensée libérale et anarchiste de gauche, autant c’est se foutre de la gueule de l’électorat conservateur que de pointer du doigt les socialistes du gouvernement. Personne n’a obligé le président de la république et l’ensemble des ministres à soutenir un homme qui s’est rendu coupable d’une faute morale et politique, car la prostitution n’est malheureusement pas encore un délit en france (si sa faute se limite à cela bien sûr), personne n’a obligé l’ensemble de la classe politique gauche et droite confondues à se taire quand elle n’a pas le courage de prendre clairement position dans une affaire aussi scandaleuse. Je n’ai pas oublié l’affaire Baudis qui a été vite enterrée. Cet homme, de droite à ma connaissance, prétendait être victime d’un complot du lobby de la pornographie. Aujourd’hui nous n’avons aucune information sur le vrai mobile et les vrais instigateurs de ce présumé complot.
Ces affaires de moeurs ne datent pas d’hier et ont touché tous les partis. Vous devez donc commencer par admettre que la responsabilité est collective, c’est celle d’un système, de tout un ensemble d’institutions, médias, gouvernement, justice, qui se montre complaisant envers les crimes sexuels. C’est le seul moyen de combattre efficacement et HONNETEMENT la pédocriminalité.
Vous avez pensé que pointer du doigt les socialistes calmerait une partie de l’électorat de droite, comme si trahir vos idées n’était pas suffisant, il fallait en plus insulter notre intelligence. Hé bien c’est l’effet inverse qui se produit, je suis encore plus enragée. La ministre de la justice propose actuellement de débattre d’une loi sur la castration qui n’aboutira jamais et tout le monde le sait. Il y a trois ans le gouvernement en parlait déjà et en quelques mois plus rien. C’est comme une promesse électorale qui revient quand nos dirigeants sont en difficulté mais qu’ils ne tiennent jamais. Et je suis convaincue que vous cèderez aux lobbys machos qui s’y opposeront. Tout ce qui vous intéresse est de reconquérir nos voix dans les urnes, et je vous prie de croire qu’en ce qui me concerne mon vote est perdu définitivement pour l’ump. J’ai voté Sarkozy en 2007, non parce que je croyais en lui mais un peu par défaut. Bref, ce serait un peu trop long à expliquer. Je ne me faisais aucune illusion, il avait clairement exposé son programme et je voyais bien qu’il allait céder aux revendications des homosexuels mais je me suis fait une raison par manque de choix. Mais cette fois, c’est terminé. Je voterai plutôt blanc que d’apporter un bulletin à l’ump.
P.S: ce serait bien aimable de votre part de prendre un peu de temps en répondant à l’ensemble des critiques, en particulier lorsqu’elles viennent de votre camp et quand elles portent sur des thèmes auxquels vous prétendez être attaché.
@ Mr Vanneste, Article sur Post.fr
J’ai retrouve un des amants de Frederic Mitterrand (et surprise, il n’avait pas 40 ans…)
J’ai pu suivre dernierement, comme tous les Francais, les remous de l’affaire Mitterrand. Pour rappel et pour ceux qui n’auraient pas suivi : Frederic Mitterrand (neveu de…) a sorti il y a quelques annees un livre intitule “La mauvaise vie” dans lequel il racontait entre autres ses aventures sexuelles tariffees en Thailande avec des “garcons” dans les annees 90.
Etant homosexuel et habitant depuis plus de deux ans en Thailande, les explications du ministre de la Culture, selon lesquelles il serait alle dans ce pays afin de vivre sa sexualite avec des prostitues de 40 ans, m’a fait sourire. Contrairement a une idee frequemment repandue, la pedophilie, et notamment la prostitution de mineurs est, depuis plus de dix ans, severement reprimee en Thailande. Les bars et lieux de “massage” a Bangkok comme ailleurs dans le pays ne proposent que des garcons majeurs. Mais ces garcons sont bien evidemment loin de la qurantaine. L’age moyen de ces travailleurs du sexe tourne plutot autour des 18-25 ans. Cela change quelque peu les declarations du ministre, mais cela ne rend evidemment pas ces relations illegales.
J’en etais reste la jusqu’a la semaine derniere. Regardant la chaine francophone TV5 avec mon ami Thai a mes cotes, nous sommes tombes sur un reportage parlant justement de l’affaire Mitterrand. Mon ami ne comprenant pas un mot de francais (nous communiquons en anglais), il se contentait juste de regarder les images. Lorsque l’image du ministre est apparue a l’ecran, je l’ai vu se rapprocher de la television avant de me dire “I know this man! – Je connais cet homme”.
Bien que mon ami ait maintenant 32 ans, je savais que, dans sa jeunesse, il avait travaille dans le milieu du sexe. Venant d’une famille pauvre de la region agricole du pays, cela avait ete sa seule porte de sortie afin d’echapper a la misere. Dans les annees 90, la lutte contre la pedophilie n’etait pas encore une priorite en Thailande, et un jeune adolescent pouvait encore gagner d’importantes sommes d’argent avec son corps.
Quand je lui ai demande d’ou il connaissait Frederic Mitterrand, il m’a repondu qu’il l’avait souvent vu dans un etablissement de Surawongse Road, le quartier du sexe gay a Bangkok. J’ai evidemment demande a mon ami si il etait sur qu’il s’agissait du meme homme. Il m’a repondu que oui, que cet homme se faisait a l’epoque appeller Fred, qu’il etait a l’epoque connu pour ses largesses financieres et qu’il avait eu une liaison suivie avec un des “bar boys” de Surawongse.
J’ai ensuite demande a mon ami quel age avait ce garcon qui avait eu une relation suivie avec “Fred”. “Je ne sais… Entre 14 et 15 ans”, m’a-t-il repondu. Il m’a aussi donne le nom de ce garcon.
Grace a ce nom (“Ton”) et a mon ami, j’ai pu apres seulement quelques jours de recherche retrouver ce “bar boy”. L’ancien proprietaire du bar qui avait employe mon ami et son collegue se trouve encore en Thailande. Cet Australien m’a informe qu’aux dernieres nouvelles, le Ton en question travaillait actuellement dans un bar gay du quartier universitaire de Ramkhamhaeng, a Bangkok.
Dimanche dernier, je me suis donc rendu dans ce bar, a la recherche de Ton. Il n’a pas ete difficile a trouver. Etant maintenant devenu bar supervisor, il m’a gentiment accueilli et nous nous sommes installes a une table afin de parler.
En sortant de mon sac une edition du journal The Bangkok Post, qui avait consacre un article a l’affaire, il a immediatement reconnu l’actuel Ministre de la Culture sur la photo accompagnant le texte. Il s’agissait bien de “Fred”, l’habitue de Sarawongse Road. D’apres Ton, Fred et lui se sont vus au moins une dizaine de fois en 1992 ou 1993, a la fois au bar ou le jeune garcon travaillait mais aussi a l’hotel ou Mr Mitterrant sejournait. L’homme lui aurait ensuite promis de lui envoyer de l’argent apres son retour a Paris, ce qu’il n’aurait jamais fait.
Apres avoir discute plus de vingt minutes avec le garcon, je lui ai demande de me montrer sa carte d’identite. L’annee de naissance sur la carte indiquait 2522, soit 1979 selon notre calendrier. D’apres lui, les rencontres avec Frederic Mitterrand dateraient de 1992 ou 1993, ce qui indiquerait que Ton aurait eu a ce moment treize ou quatorze ans a peine.
En terminant l’entretien, j’ai demande au jeune homme si il regrettait de s’etre livre a cette activite a un si jeune age. Etonnamment, il m’a repondu que non. Peut-etre est-ce vrai, peut-etre est-ce juste une maniere de sauver la face, a vrai dire je n’en sais rien. Ce que je sais par contre, c’est que durant ces annees, des dizaines voire des centaines d’hommes et de femmes ont profite en toute impunite de ces jeunes garcons et filles.
@ Lucia,
C’est bien de dénoncer ces actes ignobles, mais cela ne suffit pas. Vous avez un ami qui peut prouver par son témoignage que les relations de Mitterrand ne s’arrêtaient pas à de la prostitution entre adultes. Lutter contre la pédophilie c’est d’abord réprimer l’acte dès qu’une occasion se présente, c’est ne jamais laisser un crime impuni si vous savez quelque chose que d’autres ignorent, c’est la justice pour ce jeune Ton qui croit naïvement ne pas avoir souffert des viols à répétition dont il a été l’objet. Les pédophiles tentent très souvent de convaincre leurs victimes que ce qu’ils font est nomal et naturel. La réponse du jeune Ton n’a donc rien d’étonnant. Il n’a selon ses mots aucun regret, mais il ne risque pas d’en avoir s’il n’a même pas conscience qu’il a été abusé. Il n’a probablement pas conscience des répercussions de cette exploitation sexuelle sur son corps, son mental, sa vie sociale et professionnelle ni du fait qu’il se retrouve encore aujourd’hui à travailler dans un bar gay, donc dans le milieu du sexe vu que bars et prostitutions sont étroitement liés en Thaïlande, en raison de ce que des adultes tels que Mitterrand lui ont fait subir durant son adolescence. Peut être aurait il pu faire autre chose de plus intéressant que de superviser un bar, et donc d’exploiter à son tour d’autres jeunes défavorisés. Ce schéma est classique et logique, l’ancienne victime devient bourreau et reproduit ce qu’elle a vécu si elle n’a pas été aidée.
C’est pourquoi il est de votre devoir de citoyen, Lucia, d’agir en conséquences en persuadant votre ami et éventuellement le jeune Ton soit de remédiatiser l’affaire en apportant vos sources, soit de porter plainte. Je vous en prie, ne vous rangez pas du côté de la communauté gay qui fait bloc autour de Mitterrand sur tous les forums par solidarité entre homosexuels. Il n’y a rien de pire que cette attitude pour entretenir l’amalgame entre pédophilie et homosexualité.
Lucia, merci pour ce témoignage éloquent. Et dire qu’on a “çà” au Gouvernement !
Quand donc, les élus et nommés UMP comprendront ils qu’aimer la France, c’est ne pas souffrir son déshonneur ? Et qu”être Français, c’est aimer la France, comme une déesse, comme son épousée, comme une dame qu’on servirait, telle un preux chevalier ?
Bonjour, juste quelques petites questions qui s’adressent à Monsieur le député.
Vous sentez-vous à l’aise dans une majorité qui a prôné l’ouverture, ouverture chère au Président de la République qui l’a lui-même défendue et inscrite dans son programme présidentiel ?
Sans doute pas, d’après ce que vous en dîtes, mais vous demande-t-on de démissionner pour autant ou en appelle-t-on à votre conscience pour le faire ?
Par ailleurs, pouvez-vous expliquer quelle est la «contradiction absolue» au fait de nommer Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture ? Car il me semble, mais peut être ai-je tort, que peuvent exercer les fonctions de ministre, des personnes issues de la société civile, ayant des compétences particulières dans un domaine, de nationalité française (je suppose), étant majeur et cela sans distinction d’ethnie, de sexe, d’appartenance religieuse, d’appartenance sexuelle etc, etc … et bien sûr à condition d’être nommé par le Président sous proposition du premier Ministre.
N’est-ce pas le cas de la nomination de Monsieur Mitterrand ?
Si oui, où se trouve est la « contradiction absolue » ?
En vous remerciant par avance de m’éclairer sur vos propos.
Cordialement
Anne Deflandre
Bonjour Madame,
J’estime qu’un Ministre de la République (d’ouverture ou pas) se doit d’être irréprochable. Il semble que cela ne soit pas le cas. Seul le Président de la République peut mettre fin à la fonction d’un Ministre ou ce dernier lui-même. Ce pourquoi j’en appelle à la conscience de ce Ministre.
Bien à vous
Monsieur le Député, je vous remercie de votre réponse.
Mais s’il fallait « virer » des gouvernements (actuel ou passés) toutes les personnes qui ne sont pas « irréprochables », il ne resterait plus grand monde.
Cependant, il faudrait bien sûr s’entendre sur ce que veut dire le terme « irréprochable ». Car que lui reprochez-vous au juste ? D’être homosexuel – ce qui peut se défendre, pourquoi pas, même au 21ième siècle – ou d’avoir été sous le feu de l’actualité, attaqué (enfin diffamé, jusqu’à preuve du contraire) par le Front National notamment, qui l’accuse tour à tour de pédophilie et d’apologie du tourisme sexuel.
Toutefois, Frédéric Mitterrand a été, il me semble, nommé ministre en juin 2009, pourquoi alors demander sa démission seulement maintenant, si ce n’est à cause de « son actualité »
Par ailleurs, peut-on dire lorsque l’on demande une démission en parlant du caractère irréprochable nécessaire à la fonction de ministre : « il semble que cela ne soit pas le cas ». Ca l’est ou ça ne l’est pas.
Ceci dit, M. Mitterrand a au moins le courage et la franchise de reconnaître et de se pencher sur son passé, ce qui est plutôt rare.
Cordialement
Anne Deflandre
Moi, la question que je me pose surtout, c’est qu’il était question, il me semble, dans la révision constitutionnelle de 2008, d’un contrôle parlementaire des nominations.
On nous vantait même une “mise sur le gril” comme les USA, par les parlementaires, éventuellement réunis en Congrès à cette occasion.
Alors ? Le Parlement a t il failli ?