Décofrance, Geerlandt, BJT-Bodez, Pacofa, Elcé… Rue de la Lys, les grands noms de l’ère industrielle ont laissé derrière eux un chapelet d’usines fantômes. Elles rappellent à la mémoire collective le combat de centaines de salariés luttant corps et âmes pour sauver leurs emplois.
En 2003, au coeur de l’hémorragie, les élus locaux avaient fait des pieds et des mains pour que le front de Lys figure dans le programme du Comité interministériel de l’aménagement et du développement du territoire (CIADT). La promesse de l’État : 20 millions d’euros dédiés à la requalification économique de la métropole lilloise. C’était il y a six ans presque jour pour jour, le 18 décembre 2003. Une crise économique plus tard, le front de lys n’a toujours pas vu l’ombre d’une pelleteuse. C’était le sens de l’intervention du député Christian Vanneste, à l’Assemblée Nationale ce jeudi, auprès du Ministre de l’aménagement du territoire, Michel Mercier. « J’ai fait cette démarche en parfaite communion d’esprit avec le maire d’Halluin.
C’est un secteur remarquablement bien placé pour lequel l’État réaffirme son engagement. Mais on a perdu beaucoup de temps », s’indigne le parlementaire tout en reprochant ce retard à la communauté urbaine.
Le maire Jean-Luc Deroo, qui avait eu l’occasion de discuter de ce sujet avec le député il y a quelques semaines, se félicite de cette intervention : « J’apprécie que le député puisse dire, et il est l’un des seuls à le faire, que la Vallée de la Lys concentre le plus grand nombre d’emplois de la métropole lilloise. »