Le renvoi dans leur pays de 9 immigrés clandestins provoque comme d’habitude une émotion relayée par la presse et propre à soulever la mauvaise conscience entretenue sciemment chez les « méchants occidentaux », et « ex-colonisateurs ». Autant j’avais critiqué la gesticulation de la fermeture de la jungle, à Calais, et la libération systématique par des magistrats irresponsables de tous les immigrés illégaux interpellés, autant je soutiens le renvoi des Afghans entrés illégalement sur notre territoire, dans leur pays d’origine. Je regrette simplement que le nombre en soit trop faible…
Un peu de réalisme et de véritable humanisme conduisent à être rigoureux : l’Afghanistan est l’un des rares pays du monde à n’avoir jamais été colonisé. Aucun ancien pays colonisateur n’a de dette envers lui, à part l’ex-URSS qui a vainement cherché à atteindre à travers lui l’océan Indien en poursuivant la logique expansionniste héritée des Tsars. Chacun sait que l’Afghanistan n’est pas une nation mais un État fragile assis sur un territoire ou vivent des ethnies différentes et parfois ennemies. Là encore nous n’y avons aucune part de responsabilité. Actuellement, c’est l’aide internationale et donc celle de la France, ce sont les troupes de l’Otan et en particulier les soldats français qui tentent d’y maintenir la paix et d’en assurer le développement malgré des élites locales souvent accusées de corruption. Les immigrés qui viennent de ce pays sont donc ceux qui abandonnent la participation au redressement de celui-ci au profit d’une vie plus confortable en Occident. Encourager ce phénomène est un bien mauvais service à rendre à l’Afghanistan auquel s’applique bien sûr la politique de l’immigration choisie, contractuelle, celle qui permettrait à des Afghans assurés d’une formation universitaire ou d’un emploi en France d’y venir et d’y signer un contrat d’accueil et d’intégration. Or, ceux qui viennent ne font que passer sur notre territoire pour se rendre en Grande-Bretagne. Ils subissent d’abord le joug des passeurs qui les rançonnent, et vont finir par fournir une main d’oeuvre bon marché aux entreprises qui les exploiteront, tandis que leur hébergement sera une troisième forme d’exploitation. Tous ceux qui concourent à entretenir et à favoriser cette situation se rendent complices du sort réservé à ces malheureux qui vont risquer leur vie au cours d’un voyage périlleux. Plus l’attitude rigoureuse des pays européens dissuadera ce risque, plus on maintiendra en Afghanistan la population capable de développer ce pays et plus on limitera son immigration à celle que notre pays peut accueillir avec dignité.
La démocratie ne consiste pas à se soumettre à des droits subjectifs fondés sur l’émotion et les cas particuliers. L’humanisme ne réside pas dans l’admiration que l’on peut avoir pour sa propre générosité. La démocratie consiste dans l’application de la loi sur l’immigration votée au nom du peuple Français. L’humanisme réside dans l’aide au développement de l’Afghanistan et dans le soutien à l’installation d’un régime conforme au Bien commun dans ce pays.
4 commentaires
Voici ci-dessous la réaction du Général Salvan à l’affaire des clandestins de Calais. C’est le texte qu’il a envoyé au journal Le Monde pour le courrier des lecteurs. ——– lundi 28 septembre 2009
” J’étais révolté en regardant les informations le 27 septembre. A Calais et diverses villes de France, de jeunes Afghans, en pleine forme, venus chercher fortune en Europe, sont contrôlés par la police et remis en liberté par la justice française. Tous les jours, de jeunes militaires américains, britanniques, français etc. se font tuer pour défendre en Afghanistan les droits de l’homme et de la femme. Pendant ce temps, des Français dont la générosité dépasse le bon sens, entretiennent ces jeunes Afghans qui ont refusé de participer au combat que nous menons. Cela porte un nom : ils sont insoumis ou déserteurs. Si notre gouvernement croit sérieusement à l’engagement occidental en Afghanistan, pourquoi ne pas avoir embarqué ces jeunes gens dans des avions pour Kaboul, et les avoir confiés aux centres de formation des polices et des armées afghanes ? Si au nom des droits de l’homme, de jeunes Afghans doivent rester paisiblement en Europe pendant que nos soldats se font tuer à leur place, il vaudrait mieux rapatrier nos troupes, et vite.
Général (2e section) J.G.Salvan ”
En effet , quelle serait la position de certains, s’il y avait la guerre en France et s’ils voyaient nos jeunes fuir à l’étranger, plutôt que de participer au combat ?
Monsieur le député, je m’étonne de votre laxisme.
Ces Afghans, qui ne sont que des lâches au fond, veulent se soustraire au légitime combat qui doit imposer notre saines valeurs occidentales dans ce pays sous développé et barbare.
Les lâches et les déserteurs, on leur colle 12 balles dans la peau. Allez au bout de votre logique monsieur le député.
Un jour les Afghans auront des crédits revolving, un portefeuille d’actions et boiront du coca-cola. Ce jour là ils seront enfin libres, comme nous.
Excellent Rimbus !!