Liens Directs m’a permis d’intervenir mercredi devant des représentants de la Fédération des Professionnels de l’intelligence économique, c’est-à-dire de spécialistes de la recherche ou de la protection des informations qui peuvent apporter une valeur ajoutée à l’activité d’une entreprise ou améliorer les performances de celle-ci par le biais du conseil stratégique. C’est une activité qui, comme son nom l’indique, est d’origine anglo-saxonne, et n’a rien à voir avec celle des détectives privés. Elle demande une technique affinée, de solides réseaux et une forte compétence juridique qui lui permettent d’atteindre les résultats souhaités. Bien sûr, en français, on dirait renseignement plutôt qu’intelligence. Mais le mot est banni car il évoque trop un aspect militaire. Pourtant, ce mot révèlerait que nous sommes effectivement en guerre, que celle-ci est simplement économique, que la défense de nos emplois, de nos entreprises, de nos industries en particulier, ne repose pas seulement sur la compétitivité de notre économie ou sur l’attractivité de notre territoire, mais aussi sur notre capacité à devancer les projets des concurrents, à prendre ou à conserver une avance technologique sur eux, et à déjouer les tentatives de prises de contrôle et les délocalisations. C’est pourquoi il est important que cette activité se développe dans notre pays, et soit à la fois mieux encadrée et davantage reconnue. Ce sera l’un des objets de la future LOPPSI II. Comme l’écrivait mon collègue et ami Bernard Carayon, il doit aussi y avoir un patriotisme économique qui se situe entre la paranoïa nationaliste et la naïveté si souvent fréquente dans notre pays.
3 commentaires
vous avez raison et dans notre pays peut de gens ont compris
cordialement
Et si l’on parlait des margoulins qui ont raté leur coup à Copenhaghe ? … … …
Soupir…. vanneste et l’économie de marché…c’est beau, ce pays des bisounours… le député découvre cet aspect de la vie économique et le fait savoir.
Sonnez angélus, une lanterne vient de s’allumer.
Prochain épisode : les lourdeurs administratives ?
Puis : pourquoi un système d’innovation comme la silicon valley est rigoureusement impossible en france, et pourquoi le pays est donc voué à être un piètre suiveur dans l’immense majorité des secteurs économiques ?
Et pour finir : la france et l’informatique : histoire d’un rendez-vous manqué ou comment la france ne se donne pas les moyens d’avancer et va se faire bouffer tout cru par des pays dits “émergents”
Quoique non. Pour finir, nous pourrions avoir comme sujet :
577 députés issus majoritairement de la fonction publique qui n’ont jamais été rémunérés pour leur compétence sur un marché privé et qui ont une vision théorique de la vie en entreprise : l’explication de la débilité profonde des lois à caractères économiques ?