Je me suis rendu aujourd’hui à la maison d’arrêt de Loos et à celle de Sequedin. Dans le cadre de la mission que m’a confiée la Garde des Sceaux sur le Travail d’Intérêt Général, j’avais déjà rencontré Patrick VANDAMME, Directeur Production et Communication à Triselec. Ce dernier m’avait alors proposé de visiter l’Atelier Pédagogique mis sur place par Triselec depuis 2004 à la prison de Loos (qui s’occupe surtout des personnes condamnées à moins de 1 an de prison). Accompagné par Alain JEGO, Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires, des responsables des deux maisons d’arrêt et des formateurs, je me suis rendu dans cet atelier, dans lequel s’effectue le tri des déchets de la prison. Les détenus, qui sont au maximum 14 par session, sont encadrés par un formateur de Triselec. L’intérêt majeur de ce dispositif réside dans le fait que les personnes formées sont assurées d’avoir un emploi. Lorsqu’elles sortent de prison, Triselec les embauche, continue à les former puis joue le rôle d’un cabinet de recrutement afin de leur trouver un emploi.
Je me suis rendu ensuite à Sequedin, prison beaucoup plus récente que celle de Loos, qui sera d’ailleurs fermée courant 2011 en raison de la vétusté des locaux, qui datent du 19ème siècle. Plusieurs types de formations sont proposées, mais à la différence de l’atelier pédagogique de Loos, elles ne débouchent pas forcément sur un travail. Ces formations, tout comme l’Atelier Pédagogique, sont très importantes pour la réinsertion dans notre société. Les détenus qui suivent cet atelier pédagogique sont d’ailleurs choisis par une commission de classement, qui évalue la volonté des candidats et leur capacité à évoluer au sein d’une équipe. Les prisonniers sont souvent issus de milieux défavorisés et ont été peu formés. On estime que 30% des détenus sont illetrés dans le Nord Pas de Calais. C’est pour cette raison que les formateurs ont un rôle très important durant ces temps pédagogiques et je salue leur travail.
Il faut savoir qu’il y a actuellement un peu plus de 9200 détenus pour l’interrégion (qui comprend le Nord Pas de Calais, la Picardie et la Haute Normandie) et 1100 personnes sont équipées d’un bracelet électronique. Depuis 2008, il y a une certaine stabilisation des effectifs. 1700 personnes sont détenues dans les trois centres que sont Loos, Sequedin et le centre de semi-liberté d’Haubourdin, encadrées par 900 agents.