Au cours de la réunion qui a eu lieu à Bercy, hier, avec le ministère de l’Industrie, et en présence de l’ensemble des syndicats de SCA, la SECAFI a présenté son plan de continuation de l’activité sur le site de Linselles par la société SCA. Cette proposition est fondée sur le regroupement de la production spécialisée dans l’incontinence. Elle n’a pas reçu pour l’instant l’accord de l’entreprise. J’ai pour ma part rappelé la volonté -et d’ailleurs l’obligation- de celle-ci de revitaliser le site soit par un transfert interne d’activité soit par le soutien à l’implantation d’activités nouvelles, comme cela m’avait été proposé lors de ma rencontre avec les dirigeants français du groupe. En raison du contexte social et géographique qu’a rappelé Pierre Davenne, conseiller délégué de Linselles qui m’accompagnait, et de la tranche d’âge de la majorité des salariés, il a été acté que tout devait être fait pour obtenir de l’entreprise qu’elle déploie le maximum d’efforts afin de trouver une solution pour chacun des employés de SCA Linselles. Une rencontre avec la direction du groupe pour la France est prévue dans cette perspective.
Par ailleurs, après le départ des représentants syndicaux, j’ai évoqué également les dossiers Wauquiez et Melitta. Ce dernier me préoccupe particulièrement dans la mesure ou la fermeture envisagée du site de Tourcoing est l’aboutissement d’une procédure que je n’hésite pas à qualifier de scandaleuse. Je l’avais d’ailleurs dénoncée dès l’origine et à plusieurs reprises, j’étais monté au créneau pour rappeler l’entreprise et les pouvoirs publics, l’UAT, hier, et la Communauté urbaine, aujourd’hui, à leurs obligations. En effet, le 21 décembre 2000, l’UAT a accepté de donner à bail le site actuel pour 1 franc symbolique à la société CODIAC avec la promesse de créer au moins 30 emplois avant avril 2004. Cette société comprenait alors 115 salariés. Ces engagements n’ont jamais été respectés. CODIAC a été vendue à Melitta, et aujourd’hui ce sont les 54 emplois de Tourcoing qui sont menacés. Je rappelle qu’en 2000, j’avais proposé un échange de terrain entre la SCI propriétaire de l’ancien site de la rue de Dunkerque et les terrains actuels. Cette opération n’a manifestement pas privilégié les deniers publics par rapport aux intérêts privés. Aujourd’hui, ce sont les salariés qui risquent de payer la note et cela est absolument inacceptable. J’ai alerté le ministère sur l’extrême vigilance qu’il fallait manifester à l’égard de ce dossier.