Ces dernières années ont vu fleurir l’habituelle logorrhée, la surenchère lexicale autour d’une notion qui annoncent sa disparition prochaine. Plus on en parle, moins on sait de quoi l’on parle, moins le réel n’en porte la marque. Souvent même, le masque du discours cache sous lui le visage d’une réalité qu’il inverse.
Ainsi en est-il des Droits de l’Homme, en leur patrie d’origine, selon la légende. Même si le droit anglosaxon, les constitutions des premiers Etats-Unis d’Amérique en particulier, en contiennent à l’évidence les germes, c’est à la France que l’on doit cette déclaration-étalon, reprise de par le monde, étendue à l’échelle d’un continent par la Convention européenne, et à celle de l’humanité entière par la Déclaration universelle.
Certes, les soubresauts sanglants et désastreux de notre révolution ont conduit à la réécrire au gré de l’idéologie des vainqueurs. Il n’en reste pas moins que la première rédaction, d’ailleurs peu modifiée par les suivantes sur ce point, est restée le premier texte du préambule de notre constitution, la base du socle, si l’on peut dire. On y lit toujours que le but du Contrat social est la préservation de nos droits dont les quatre fondamentaux sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.
Il est intéressant de constater quelle lumière crue ce texte jette sur les événements de Grenoble et du Loir-et-Cher. Les discours timides et désemparés de ceux que l’on appelle “les autorités” par distraction ou par dérision, expliquent à Saint-Aignan qu’on doit laisser vandaliser les commerces et saccager une mairie voisine parce qu’il faut d’abord protéger les familles des gendarmes, et justifient par l’architecture les difficultés de rétablir l’ordre -républicain, sans rire- à Grenoble ou le calme a été restauré puisqu’après de nombreuses voitures brûlées, on s’est contenté de tirer une fois sur des policiers sans les atteindre…
On aimerait que” les droits-de-l’hommiste” soient révulsés à l’idée que, ni la sûreté, ni la propriété, n’ont été protégées dans un Etat de droit, et que l’oppression à laquelle il faut résister n’est pas celle de notre molle République mais celle de groupes violents qui entendent faire régner leur loi. Mais on ne les entend pas.
Depuis longtemps, la perversion du discours sur les Droits de l’Homme a vidé ce concept de son contenu. Il est au contraire utilisé comme un outil au profit de revendications communautaires qui, sous couvert de défendre l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers, ou le mode de vie de certaines communautés, permet de défier la loi, d’instaurer des zones de non-droit, où la délinquance a le champ libre.
C’est Max Weber qui soulignait que dans les Etats modernes, seul l’Etat a le monopole de la violence légitime. Les autorités devraient s’en souvenir et user de ce principe avec la plus grande rigueur. Ce ne sont pas les familles des gendarmes qui doivent avoir peur, mais ceux qui ne respectent pas la loi et l’ordre.
3 commentaires
Le Karcher est au Front National. Il est légitimement entre ses mains, lui qui l’a ramassé dans le caniveau où l’ont laissé tombé les indignes qui nous gouvernaient.
Ils ont un certain culot les socialistes de réclamer un “grenelle de la sécurité”, alors que depuis le départ du Général De Gaulle, ce sont eux qui ont cultivé la délinquance et la criminalité en semant le laxisme sur un terrain, hélas, préparé par certains caméléons de droite voulant, à l’unisson, protéger la vie des voleurs et des asassins !
Au point où est la côte du Président un grand coup de pied dans les zones que ça crame un peu ou beaucoup ça ne changera rien et sa côte risque de remonter. Qu’on y mette ce qu’il faut police gendarme et militaires.