Lundi dernier, j’ai eu l’honneur et la joie de remettre à Georges LECLERCQ la médaille de chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres. Ce terme de distinction convient bien à mes yeux à Georges LECLERCQ, parce que c’est quelqu’un de distingué, avec de la tenue, de l’élégance, de la discrétion. C’est un grand neuvillois, qui a beaucoup fait pour sa ville, mais sans jamais se mettre en avant.
Deux mots me viennent pour caractériser Georges LECLERCQ : l’exigence et la rigueur. Quand la vie exige beaucoup de vous et qu’on veut aussi être exigeant envers soi-même, alors on peut accomplir de belles actions et être généreux pour les autres.
Son activité professionnelle a été en synergie avec la passion prédominante, la musique, qui est la véritable vedette de ce jour de remise de médaille.
Chef de cœur, Georges LECLERCQ l’aura été tout au long de sa vie musicale avec une carrière d’une richesse et d’une diversité assez rares.
Il créera à Neuville sa propre formation en 1979. Ce sera l’ensemble Francis Poulenc, dont le nom même indique l’ambition. Georges LECLERCQ fuit la facilité, et est en recherche de la perfection. Avec ses différentes formations, il fera de nombreuses tournées et participera à des festivals qui l’amèneront en Yougoslavie, en Roumanie, en URSS, en Allemagne, en Pologne et en Hollande, mais aussi en Autriche, en Hongrie et en Bulgarie. Un artiste, c’est un interprète, mais c’est souvent aussi un créateur : un créateur d’événements comme le festival des Floréales, ou comme les flâneries musicales. Un créateur de formations, comme l’orchestre symphonique du Ferrain, et un créateur d’œuvres, comme l’Hymne à Neuville.