M. Christian Vanneste interroge M. le ministre de la culture et de la communication sur la radio France Inter. Un présentateur, lors de sa dernière chronique sur cette radio, a affirmé “France Inter est une radio de gauche qui se comporte comme la pire entreprise de droite”, avant d’être applaudi par toute l’équipe de la matinale, à la demande, paraît-il, d’un rédacteur. Cette petite phrase n’a suscité ni l’étonnement, ni la réprobation. Comme le dit le site Causeur, “France Inter, donc, est une radio de gauche. D’accord, pour ceux qui l’écoutent, ce n’est pas un très grand scoop. Mais là, c’est autre chose. C’est affiché très tranquillement sans que personne ne trouve rien à y redire. Que le contribuable finance une radio politique, quoi de plus normal ? L’intérêt de cette phrase est qu’elle montre la conception du service public qu’ont ceux qui y travaillent, mais aussi qu’elle révèle à quel point la gauche se voit elle-même comme le camp du bien, l’église. Être de gauche, c’est normal, être de droite, c’est une hérésie”. Il aimerait connaître le montant total d’argent public (c’est-à-dire l’argent du contribuable qu’il soit de gauche ou de droite) attribué à cette radio, dite “de gauche”.
Réponse du Gouvernement (classique…) :
Premier groupe radiophonique français, Radio France produit et diffuse 7 chaînes généralistes, thématiques et de proximité : France Inter, France Info, France Culture, France Musique, France Bleu, Le Mouv’ et FIP. La dotation publique allouée à la société nationale de programme, Radio France, s’élève à 583,86 M TTC en loi de finances initiale pour l’année 2010. L’allocation des ressources globales de Radio France à ses différents services et notamment à ses 7 chaînes fait l’objet chaque année d’un budget adopté par le conseil d’administration auquel siègent les représentants de l’État. Par ailleurs, le législateur a posé le principe de la liberté de la communication audiovisuelle à l’article 1er de la loi du 30 septembre 1986 sous réserve du respect de certaines règles tenant, notamment, au caractère pluraliste des courants de pensée et d’opinion. Dans ce cadre, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), autorité administrative indépendante, est chargé d’en assurer le contrôle a posteriori et sanctionne, le cas échéant, les manquements. Le Gouvernement ne saurait donc intervenir directement quant aux propos tenus sur ces chaînes sans méconnaître l’indépendance de l’instance de régulation souhaitée par le législateur.
Question publiée au JO le : 13/07/2010 page : 7737
Réponse publiée au JO le : 02/11/2010 page : 11983
Réponse publiée au JO le : 02/11/2010 page : 11983
4 commentaires
Pour écouter une radio de droite enrichissante, c’est par ici: http://www.rrb.nc/
Donc le gouvernement ne voit aucun inconvénient à ce que le racket de la redevance serve à formater des cerveaux à gauche.
Quoi de plus normal en somme puisque le racket est une pratique bien courante à gauche.
Je suis toujours étonné que seules les opinions de la gauche ont droit de citer sur une radio du service public. Pourquoi le CSA n’a-t-il jamais été saisit sur la question ? N’avons nous pas le droit à une radio objective et de qualité ?
En ces temps de campagne électorale, je trouve scandaleux qu’une radio dite du service public consacre -au minimum- 3 heures d’antenne par jour à faire de l’anti-sarkozisme primaire, systématique et unilatéral, tout en servant la soupe sans vergogne aux tenants du candidat socialiste… Ce temps d’antenne sera-t-il imputé aux comptes de campagne dudit candidat? Au tarif de pub de France Inter, cela donne:
20000€ / minute x 180 minutes / jour = 3600000€ par jour, soit 432 millions d’euros d’ici fin avril !!!
Que fait le CSA? Peut-on saisir cette Institution de ce problème extrêmement choquant pour notre démocratie?