Je vous encourage à lire la tribune du Collectif de la droite industrielle et ouvrière parue hier dans l’Usine nouvelle. Bernard Carayon et l’ensemble des membres, militons pour un dispositif juridique empêchant toute prise de participation non désirée ciblant les entreprises européennes stratégiques. C’est à lire en cliquant sur ce lien.
2 commentaires
Hé ! L’Usine Nouvelle ! Très bon papier !
Très intéressant…Comme le mag Capital (et dire que le Gouvernement nous chante “tout va bien Mme la Marquise” en matière de nucléaire !)
Sinon, bonne initiative…Dommage que vous n’alliez pas plus loin…En vous servant de l’existant !
“Bernard Carayon, député (UMP) du Tarn, est coordinateur de la droite industrielle et ouvrière. Il milite pour un dispositif juridique empêchant toute prise de participation non désirée ciblant les entreprises européennes stratégiques. Il exprime son point de vue sur l’Usine Nouvelle.”
Une “golden share” en gros ? Les européens sont pour…Sauf leurs dirigeants ! Qui a mis M. BARROSO à la tête de la Commission ? Malheureusement…L’UMP ! Pourquoi ne pas avoir “pistonné” M. LAMASSOURE (PPE) qui est vraiment bien sur ces questions ? (Et incroyablement plus COMPETENT que l’actuel “président de la Commission”? M. SARKOZY pouvait il sciemment oublié que M. BARROSO est le pion des USA…Lesquels veulent se réserver la gold share pour eux seuls…Et les Chinois ?)
“Deux commissaires européens, MM. Barnier et Tajani, respectivement en charge du marché intérieur et de l’industrie, viennent de demander au Président de la Commission de réfléchir à l’opportunité de doter l’Europe d’un outil de contrôle des investissements étrangers.”
Dommage…Le brave homme s’est déjà exprimé. Non, non, non, non. Convaincu ?
“Ce débat a longtemps été tabou. Évacuant la question, l’article 346 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne a limité le contrôle des investissements aux seuls secteurs de la protection des “intérêts essentiels de sa sécurité” et de la production ou du commerce d’armes et de munitions. La raison de cette méfiance est simple: les intérêts industriels de l’Europe ont, dans leur ensemble, été émasculés par une doctrine théologique de la concurrence dont on reconnaît aujourd’hui enfin la nocivité.”
Ce n’est pas la doctrine qui est mauvaise…Seulement sa mise en oeuvre M. VANNESTE. La “concurrence libre” cela signifie pas d’interventionnisme….Et “non faussée” cela nécessite une sanction à la hauteur de l’infraction…Et de celui qui la commet !
On entend souvent la “Commission” dénoncer le monopole de Microsoft…Mais les sanctions valent pour une PME ! Comment voulez vous que Bill Gates “obtempère” ?
Et puis, il n’y a aussi que certaines sociétés qui sont “jugées”. Je prends le secteur du verre. En Europe, il y en a deux. Vive la concurrence ! Croit on sincèrement qu’ils ne font pas “d’alliance” discrète ?
Après, il y a des “lois” qui portent atteinte au “dogme” européen. Pour ex, je veux construire un super marché. Pour ce faire, je dois obtenir l’aval de…Leclerc, Carrefour, Casino ! Les “gros” du marché ont parfaitement pigé que le Législateur voulait mettre fin à la pratique. Le souci, c’est que le Législateur a “oublié” de préciser qu’un nouvel entrant confronté à trois “pseudos” concurrents (Leader Price, Carrefour, Champion) est en fait contraint par une ligne infranchissable puisque Carrefour = Leaderprice = Champion !
Après, on s’étonne que la France soit le pays où les biens soient les plus chers !
“Des fonds souverains aux nouvelles puissances industrielles, en passant par la masse des capitaux américains et asiatiques et une large panoplie de distorsions de concurrence, de graves menaces pèsent aujourd’hui sur les industries de notre continent.”
Certes. Mais alors pourquoi avoir adoubé la Stratégie de Lisbonne II…Qui continue d’aller dans le mur (comme la I) et ne pas avoir demander un débat sur cette dernière, avant toute adoption…Au Parlement…Avec possibilité d’insérer les fameuses propositions du collectif ?
“Cet aggiornamento des deux commissaires prend d’autant plus de sens qu’il s’inscrit dans l’urgence. La sortie de crise devrait s’ouvrir sur de grands bouleversements dans les investissements mondiaux ; elle libérera progressivement mais sûrement les investissements étrangers de la prudence qui était la leur durant la crise. Or, nous ne sommes pas préparés à faire face à une nouvelle étape de cette guerre économique.”
Génial ! Mais là encore, découvre t on la chose au Parlement français comme à la Commission Européenne ?
“Notre situation constitue une exception mondiale, faisant du territoire communautaire le seul qui soit aussi ouvert et offert, alors que la Russie comme la Chine ont établi une liste de secteurs stratégiques afin de limiter les prises de participation étrangères : toute fusion et acquisition menaçant la “sécurité économique nationale” y sont ainsi refusées.”
Et bien oui, “l’Europe” est la seule zone qui n’a pas compris qu’elle était une zone économique ! En matière économique, l’UE se prend pour l’ONU…Ou l’OMC…Alors qu’elle doit défendre l’intérêt européen. Pour l’heure, bêtement, l’UE continue tristement de défendre un dogme qui n’a, du reste, absolument rien à voir avec le “libéralisme” tel que le concevait ses “pères” !
Pour A. SMITH, pour ex, chaque pays a des avantages absolus. Son but est de développer ces derniers, en ne s’attardant pas à chercher à “passer” son retard sur d’autres domaines (avec acharnement). Ex : la France a l’avantage absolu du tourisme ou de la gastronomie. L’Allemagne sa “marque” industriel. Et de quoi s’aperçoit on ? L’Allemagne a suivi A. SMITH. Résultat ? Elle est toujours aussi nulle en matière de tourisme mais gagne des parts de marché dans tous ces domaines de prédilection. De son coté, la France a cherché vainement a “rattrapé son retard” et outre qu’elle n’y arrive pas vraiment, tout s’effiloche coté avantage absolu !
Même chose pour les avantages comparatifs de RICARDO.
“Par voie de conséquence, l’Union européenne doit intégrer les ressorts de la nouvelle vie commerciale, en offrant à nos entreprises, relevant en particulier des secteurs stratégiques, une protection juridique communautaire à l’égard des prises de participation non désirées et en soumettant au principe de réciprocité l’accès aux marchés publics nos concurrents extra-communautaires.”
Bonne chance pour convaincre M. BARROSO, pantin des USA !
“Les temps qui s’annoncent souligneront encore davantage qu’il ne peut y avoir d’économie sans politique: les Européens doivent pouvoir combattre à armes égales.”
Tout a fait. Mais plutôt que de s’en remettre à M. BARROSO, peut être faudrait il compter sur…La France ? Nous sommes encore un pays souverain. Et nous avons la DDHC. Pourquoi le collectif ne demanderait il pas à M. FILLON d’aller demander la révision des traités – cela se fait bien en ce moment – en menaçant, s’il le faut, le brave M. BARROSO de dénoncer lesdits traités et de recouvrir, partiellement ou totalement à la souveraineté de la France en matière économique (domaine exclusive pour l’heure, de l’UE) ?
Cela sans sortir de l’UE. Dénoncer un traité ne signifie pas dénoncer tous les traités, et soyez heureux, nous sommes seuls à pouvoir prendre la décision de partir.
“D’autres, plus pragmatiques sans doute, nous devancent depuis longtemps. Les Etats-Unis, inquiets, dès les années soixante-dix, de l’attitude prédatrice de certaines entreprises nippones, s’étaient dotés d’un Comité de surveillance des Investissements Étrangers (CFIUS). Cette agence, composée de représentants des administrations fédérales et des services de renseignement, est chargée d’examiner les investissements susceptibles de conduire à une prise de contrôle étrangère menaçant les intérêts nationaux américains. Depuis l’amendement Exon-Florio, en 1988, la Maison blanche a autorité en la matière. C’est précisément cette institution qui permit à l’Etat fédéral de dissuader le géant pétrolier chinois CNOOC d’acquérir l’américain UNOCAL en 2005 et d’empêcher l’année suivante l’achat de P&O, l’opérateur du port de New-York, par Dubai Ports World.”
Et de prendre à leur compte la fameuse “carte à puce” française de naissance !
“Outre l’intérêt de protéger nos pépites et nos groupes, qui assurent notre indépendance dans les domaines où la soumission à l’égard d’un fournisseur étranger est tragique, cette démarche présente l’intérêt d’être pédagogique pour les Européens. Il s’agit d’identifier les secteurs l’énergie, les technologies de la communication et de l’information, la santé, l’aéronautique le spatial et certains pans de l’industrie agro-alimentaire, notamment, qui, au-delà de simples ressorts de compétitivité et de création d’emplois, forgent notre identité et garantissent nos libertés. Ces concepts fondamentaux, jusque-là jugés incongrus, présentent au moins autant d’intérêt que notre prospérité. Une Europe souveraine est à ce prix.”
Mais personne ne veut d’une “Europe souveraine” M. VANNESTE ! Combien de fois faut il vous répéter que les Français ne veulent pas d’une Europe “URSS” ! Parce que c’est çà une “Europe souveraine” ! Moi, ce que j’aimerais c’est un pays – la France – qui teste pendant cinq ans la capacité de l’UE à défendre l’intérêt commun. A l’issue de la période, bilan puis…Possibilité de revenir sur les compétences exclusives de l’UE, sur le fondement de la DDHC.
Ce que vous ne comprenez pas, M. VANNESTE, c’est que l’UE n’est pas encore une zone économique. Je veux dire par là que, contrairement à l’ALENA ou l’OSEAN, l’UE ne sait pas défendre les positions européennes ! Il suffit de se souvenir de Doha ! Ou des applaudissements (encore une fois) des “dirigeants européens” devant le sourire béat d’un Clinton brandissant fièrement la “carte à puce”…Américaine !
@ seb:
” Moi, ce que j’aimerais c’est un pays – la France – qui teste pendant cinq ans la capacité de l’UE à défendre l’intérêt commun. ”
A l’instar de Christian Karembeu, vous pensez donc à juste titre que la France est un rempart contre la mondialisation http://pascalvittori.com/?p=4154.