Dimanche, à Rome, se déroulera la cérémonie de béatification du Pape Jean-Paul II. Ce sera pour tous les catholiques qui avaient unanimement souhaité que la sainteté de Jean-Paul II fût reconnue rapidement, et de manière exceptionnelle, une première satisfaction, tant l’énergie qu’il avait déployée au service de sa foi avait réveillé et stimulé la confiance de toute l’Église.
Mais cette déclaration romaine sera aussi un message compris par toute l’humanité. Les Saints et les Bienheureux sont des exemples offerts à tous. Le rayonnement de la personnalité de Jean-Paul II est, à cet égard, une force peu commune.
Son exemple est celui de la générosité. On retiendra d’abord son extraordinaire capacité de dépasser les contradictions apparentes et stériles : profondément polonais et attaché à sa nation, il l’était dans la mesure où la nation est un bien pour tous les hommes universellement. Pénétré de la vérité de sa foi, il a cependant, plus que tout autre, développé l’œcuménisme et le dialogue interreligieux. Pape moderne, médiatique, il a parfaitement souligné le caractère fondamental de certaines valeurs, notamment celles de la famille. Il a surtout montré que la liberté et la vérité n’étaient nullement contradictoires puisque c’est la vérité qui rend libre.
On se rappellera aussi la puissance de la lutte qu’il a menée contre ce qu’il appelait les « structures du péché », et notamment cette « culture de mort » qui menace en particulier la civilisation occidentale. Il aura par exemple souligné l’importance de l’écologie humaine, cette grande oubliée de ceux qui luttent pour préserver l’environnement en négligeant l’équilibre propre à l’humanité.
Enfin, chacun se remémorera son courage exceptionnel : celui d’un homme qui a fait le don de sa personne à sa mission terrestre jusqu’aux derniers instants, et celui qui en toute humilité est allé accorder son pardon à Mehmet Ali Ağca qui avait tenté de l’assassiner. N’est-ce pas lui aussi qui avait prouvé au communisme que la force de la foi et la conviction d’un homme pouvaient remplacer avantageusement les chars que, selon Staline, le Vatican ne possédait pas. La liberté du croyant l’emporte sur le mal totalitaire. Jean-Paul II lui même rappelait dans Mémoire et Identité que : “le sacrifice de Maximilien Kolbe dans le camp d’extermination d’Auschwitz est un signe de la victoire sur le mal”.
C’est en souvenir de ce courage que résonne particulièrement l’appel pressant de Jean-Paul II : « N’ayez pas peur !».
5 commentaires
Merci à Christian Vanneste pour ce billet remarquable. Dans sa haine anti-catholique, Mélenchon (sur son blog) remet même en cause l’historicité du baptême de Clovis. Il s’en prend avec virulence aux ministres de l’UMP qu’il qualifie de “bigots”. N’ayez pas peur de lui répondre cher Christian. Le véritable “bigot” de la religion franc-maçonne, c’est bien lui. J’imagine Mélenchon avec une statue de Marianne dans sa chambre en train de se prosterner comme un fanatique, en disant :
Prière de Jean-Luc Mélenchon : “Je vous salue Marianne, pleine de haine envers le Christianisme, la République est avec vous, et moi-même, le fruit de vos entrailles, je naquis. Sainte Marianne, mère de la République, priez pour nous pauvres républicains, et maintenant et à l’heure de notre néant existentiel, Amen.”
N’oublions cependant pas que des athées comme André Gide et Albert Camus ont combattu le totalitarisme, et que le christianisme dans le passé a eu des aspects totalitaires.
@ P-Yves:
Jean-Luc Mélenchon… ou la preuve que la cadavre du stalinisme bouge encore en France.
“France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?”
Voilà comment se concluait l’homélie de ma paroisse.
Etre chrétien, en France, c’est être victime du regard des autres qui ne comprennent pas qu’on puisse être catholique. Les chrétiens sont persécutés en France, par les médias. Si la France doit devenir un pays musulman, c’est qu’au fond les français l’auront cherché et que les hommes politiques l’auront voulu.
Comme dit, Mitt Romney, le futur président des Etats-Unis. La France a abandonné le Créateur. Elle est devenue un pays de seconds couteaux.
Je remercie quand même notre premier ministre d’avoir fait l’effort de venir représenter la communauté catholique française, nombreuse à la place Saint-Pierre.
Merci au député, pour ce billet plein de foi.
On peut néanmoins regretté qu’il n’ait pas lutté efficacement contre la pédophilie au sein de l’Église