Université d’Eté de la Nouvelle Economie

A la fin du mois d’août, j’ai participé à l’Université d’Eté de la Nouvelle Economie, organisée notamment par l’IREF (Institut de Recherches Economiques et Fiscales).

Dans la dernière newsletter, je réponds aux questions de Nicolas LECAUSSIN:

 

« L’Université d’été de la nouvelle économie a rétabli la vérité sur la crise »

Entretien avec Christian Vanneste, Député du Nord

Le regard d’un député français sur l’Université d’Eté de la Nouvelle Economie (Aix en provence, 21-24 août)

« L’Université d’Eté de la Nouvelle Economie  a rétabli la vérité sur la crise… La démocratie et le marché ne peuvent fonctionner que grâce à l’éthique ». Déclarations de Christian Vanneste, député du Nord, qui préconise aussi la concurrence fiscale entre collectivités, la privatisation de l’école et de la santé. Cet entretien avec le député Christain Vanneste a été réalisé par Nicolas Lecaussin à l’occasion del’Université d’été de la Nouvelle Economie qui s’est tenue à Aix-en-Provence du 21 au 24 août. 

1. Monsieur le Député, vous venez de participer à l’Université d’été de la nouvelle économie consacrée à la crise de l’Etat providence. Quelles sont vos impressions et quelles conclusions en tirez-vous ? Pourraient-elles être mises en pratique par notre gouvernement ?

 

Les participants à l’Université d’été qui s’est tenue à Aix sont revenus sur les vraies erreurs de 2008. Tout a commencé avec la politique du logement de l’ancien président Bill Clinton et les dérives des deux organismes parapublics, Fannie Mae et Freddie Mac. On a voulu à ce que tous les Américains deviennent  propriétaires. Or, c’est de la démagogie politique vouée à l’échec. L’Université d’été a rétabli la vérité sur la crise en rappelant que ce sont bien les Etats qui vivent au-dessus de leurs moyens.  Des pays comme la Grèce font de la fraude avec l’argent publique. En France, on n’en est pas encore là mais on fait de la démagogie malgré Nicolas Sarkozy qui est quand même un peu plus courageux – sauf sur les 35 heures –  que ses prédécesseurs. Le pire a été Chirac (avec Raffarin comme Premier ministre). Il a fait une politique de gauche en laissant l’Etat s’endetter sans aucun contrôle.
Les intervenants ont aussi rappelé le problème monétaire des Etats-Unis qui continuent à fabriquer de la monnaie. Tout cela n’augure rien de bon. L’Université d’été a remis les choses dans l’ordre. C’est bien l’Etat providence qui nous a mis dans le pétrin. Il faudrait que les politiques comprennent la réalité. Ce n’est pas la règle d’or qui résorbera notre endettement. Il existe d’ailleurs une règle d’or au niveau des collectivités locales (elles ne peuvent s’endetter que pour investir) sans que leurs problèmes soient réglés. Il faudrait commencer la baisse des dépenses publiques par la diminution  – voire l’arrêt – des dotations de l’Etat qui est d’ailleurs le principal contribuable local. L’Etat devrait donner seulement aux collectivités qui ont une bonne gestion. Mais le plus important c’est de supprimer les départements et de regrouper les régions (il y en a trop) et aussi d’instaurer la concurrence fiscale entre les collectivités locales, comme c’est le cas en Suisse (Victoria Curzon-Price, administrateur de l’IREF,  a bien décrit cette concurrence lors de son intervention).  Enfin, il faut instaurer un référendum d’initiative populaire pour faire participer les citoyens au débat public.

 

2. Monsieur le Député, vous êtes particulièrement préoccupé par le contrôle des dépenses publiques (vous avez même fait un rapport sur les autorités administratives indépendantes) et par les dérives de notre société. Ne pensez-vous pas que, finalement, le contrôle de la dépense publique devrait être un devoir moral pour tout politique ?

Il  faut bien délimiter le secteur public du privé. Il existe des activités régaliennes de l’Etat : défense, police, justice. L’enseignement devrait être privatisé ainsi que la Santé. Pour ce qui est de l’aspect moral, je pense à Tocqueville : il existe une nouvelle forme de despotisme avec un Etat bienveillant qui s’occupe de tout et qui coûte très cher. C’est l’Etat providence d’aujourd’hui. Or, la base de la morale c’est la liberté et la responsabilité. Toute faute doit être sanctionnée, toute dérive aussi. Le système ne fonctionne que s’il est accompagné d’une éthique. D’ailleurs, la démocratie et le marché ne peuvent fonctionner que grâce à l’éthique.

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7 commentaires

  1. Enfin un raisonnement sain une analyse clairvoyante! que ne l’entend t’on hélas dans nos médias imbéciles… Quand à la classe politique elle fait souvent preuve d’une vision inculte de l’économie, je crois encore très faiblement, je le concède, à la France tant qu’il y aura des hommes comme Mr Vanneste. Ils sont si peu nombreux car il vaut mieux se vautrer dans la facilité plutôt que de faire preuve de courage, c’est le cas de la gauche, amorale, sans éthique qui déploie avec fierté son idéologie mortifère.

  2. @ Monsieur le Député:

    ” Le pire a été Chirac (avec Raffarin comme Premier ministre). Il a fait une politique de gauche en laissant l’Etat s’endetter sans aucun contrôle. ”

    Jacques Chirac a été le fils spirituel de François Mitterrand.

  3. Pour commencer, je trouve franchement très bien que vous – M. VANNESTE – participiez à des universités d’été. Débattre, s’interroger sur des sujets, rechercher la connaissance, me semble (en tout point) en lien avec votre rôle de Législateur. Je suis donc très content que vous alliez dans ce genre de réunions publiques.

    Ce qui me chagrine, en revanche, c’est que le philosophe que vous revendiquez être, ne suit pas la logique des Lumières : thèse, antithèse, synthèse. Au lieu de faire preuve de réflexion philosophique, vous agissez comme un certain juge, qui préférait condamner médiatiquement un (des) coupable(s) idéa(ux)l plutôt que de rechercher la vérité et les vrai(s) responsable(s).

    Où se trouve, en effet, la cohérence dans vos propos ?

    1) Vous nous parlez d’une politique américaine – menée par un homme politique – en matière de logement (laquelle, au passage, a été adoubée par M. SARKOZY dans son programme de campagne)

    2) Vous nous dites qu’en Europe, les politiques – qu’il convient de ne pas confondre avec les Etats, même si je le conçois, il est agréable de cacher ses fautes derrière la puissance publique) – sont des démagogues, incompétents et si peu vertueux que certains vont même jusqu’à truquer leurs chiffres.

    3) Vous nous dites que les politiques peuvent continuer à émettre de la monnaie aux USA – ce qui est un pouvoir régalien – et que c’est un problème. Pourquoi ? On l’ignore. L’argument de bonne gestion ne pouvant être invoqué…Dès lors que vous reconnaissez qu’en France, les comptes sont dans le rouge et continuent de dériver, en dépit du renoncement volontaire à ce pouvoir d’émission de la monnaie !

    A vous lire, les responsables sont donc les éminences politiques qui ont soient été très mal conseillés, soient ont privilégié leurs intérêts politiciens de court terme au détriment de l’intérêt général. Comment en arrivez vous à conclure à la responsabilité de « l’Etat Providence » une notion (au reste) plus que subjective, puisqu’aux USA, l’Etat est limité dans son action à des tâches dites régaliennes !

    La logique ou/et le bon sens ne voudrait il pas, dès lors, que vous demandiez un changement dans les conseillers des gouvernants ou/et que vous déclenchiez une prise de conscience dans la classe politique ?

    Et que dans le même temps, vous défendiez l’idée que les gouvernants ne puissent faire appel à l’endettement, dans quelque situation que ce soit ? Sanctions politiques, pénales, financières à l’appui. (Je vous laisse carte blanche en la matière)

    Outre votre manque de cohérence et de logique, je note avec regret que votre argumentation pour incriminer « l’Etat providence » manque sérieusement de solidité. Pour prouver vos dires – notre situation budgétaire résulte de l’Etat providence – vous faites valoir les tricheries grecques (mais alors, pourquoi voter des plans européens qui s’appuient sur l’argument juridique suivant : les gouvernants ont vu le budget leur « échapper ! » ?) et la démagogie française, en taxant au passage des gouvernants…Que votre majorité a appuyé (pourquoi ?), bien que vous souleviez le fait que M. CHIRAC et M. RAFFARIN exécutaient une politique contraire à vos convictions ainsi qu’à vos engagements électoraux.

    Manifestement, l’objet de nos inquiétudes diffère. A vous lire, je suis moi préoccupé par la lâcheté continuelle des Parlements nationaux, notamment français, qui au-delà des tendances politiques, s’unissent pour contrer l’intérêt général dont ils sont les garants, pour privilégier (sans que l’efficacité y soit démontrée au reste) des intérêts politiciens de court terme ! Une lâcheté d’autant plus préoccupante qu’elle institue le renoncement de soi.

    Vous, par contre, semblez préoccupez par “l’Etat Providence” que vous rendez responsable tant des deficits que de l’endettement du pays. Pourtant, les comptes étaient verts au moment de la reconstruction ! Et s’il m’en souvient, notre beau pays a été souvent très endetté sans que la “providence” ne soit à blâmer !

    Surtout, vous semblez vous dédouanez de votre responsabilité et de celle de vos pairs dans la situation du pays. Faute de pouvoir augmenter le taux de croissance du pays ou d’abaisser celui du chômage, vous dénoncez “l’Etat providence” ! Mais si celui semble peser plus lourd, ce n’est que parce que le taux de croissance du pays est tombé à 1% les bonnes années !

    S’il vous faut à tout prix des coupables, peut être feriez vous bien de regarder du coté des responsables de la politique économique et financière à savoir les membres de la Commission Européenne, que je ne confonds pas plus avec l’idée européenne que le Maréchal Pétain avec la France ou ceux du Furher avec les actes de l’Allemagne.

    Pour ce qui concerne les collectivités, votre raisonnement est…Démagogique. Sur le plan politique, vous savez très bien que le cumul des mandats l’interdit. Le Sénat sera vent debout pour s’y opposer. Et je dois dire qu’il est là aussi facile de pointer du doigt des collectivités que de chercher la vertu dans l’organisme que l’on représente. Sur le plan pratique, je doute fort que vos collègues soient très désireux de revenir à la situation de 1982. Peut être ont ils souvenance du desengagement de l’Eglise…Qui fit multiplier les dépenses étatiques !

    Enfin, M. VANNESTE, vous pouvez vouloir privatiser l’école et la santé…Mais comment comptez vous concilier ce voeu avec la devise dont vous êtes le garant ? A savoir Liberté, Egalité, Fraternité ?

    Le philosophe que vous êtes renierait il donc les Lumières ?

  4. @ Cédric: votre remarque est amusante car elle témoigne par sa forme d’un vieux réflexe très répandu dans le passé chez les communistes, qui consiste à dévoiler l’adversaire forcément hypocrite, et passé aux rayons X de la vérité, “pravda” en russe. Dans mon esprit, le privé hospitalier ou éducatif n’est pas à but lucratif mais est souvent géré par des associations qui ont le mérite de la proximité, de l’engagement personnel et du moindre coût comme je l’ai dit. Il ne s’agit pas pour le public de disparaître, mais de laisser toute sa place à ce type d’activité privée ou de s’en inspirer à travers une plus grande autonomie des établissements. Il faut se rappeler que dans les activités de l’enseignement et de la santé, il y a une coexistence entre l’action du public, du privé, et du privé à but non lucratif.

  5. Vous parlez d’éthique et vous voulez privatiser l’Enseignement et surtout la Santé??? que les plus pauvres crèvent (système US) et que les moins pauvres soient mal éduqués donc dociles face à cette immonde libéralisme sauvage nostalgique de l’esclavage ?

    Voici une réponse éthique, donc juste au sujet d’un SMIC viable proposé par Mélenchon, sur un forum de Libé :

    13 septembre 2011 à 14:57
    ….

    Bien sûr qu’il serait MORAL (car juste) de fixer un salaire maximal puisqu’il existe un salaire minimal, d’autant que le minimal ne suffit pas à vivre.

    Bien sûr que gagner 1500 € nets c’est le minimum acceptable vu le coût de la vie mais si c’est pour que tout augmente et fasse qu’on se retrouve aussi pauvres qu’à 1000€…

    Je pense souvent à cette parabole de l’Evangile entre le superflu des riches et le nécessaire de la veuve.
    Trop, beaucoup trop de gens n’ont pas le nécessaire ou à peine et une minorité a trop, beaucoup trop de superflu…qu’attends-t-on pour tailler dans le gras??? j’estime que 3000€ nets par personne c’est beaucoup, donc ceux qui ont plus (par personne) faut répartir pour les dizaines de millions de smicards et autres salariés pauvres car ces derniers travaillent dur pour peu en retour et c’est franchement démotivant dans un premier temps et surtout révoltant.

    Je le dis et re-dit qu’il est amoral d’être salarié à plein temps et SDF parce que les salaires sont minables et qu’on laisse faire la spéculation immobilière qui profite à ceux qui ont du superflu (l’appétit de la cupidité vient en mangeant).

    Vous qui vous vantez d’être chrétien, où est la charité dans la nouvelle économie? s’il fallait ajouter un énième péché capital, ce serait celui du capitalisme débridé (qui cumule avarice, envie, goumandise) et laïquement parlant il faut le qualifier de crime contre l’Humanité!

  6. Monsieur VANNESTE, pourquoi vous en prendre à Cédric ?

    D’une part, votre vieux réflexe est pour le moins actuel et généralisable à l’ensemble des médias et des pays. D’une chaîne à l’autre, d’une magazine à l’autre, d’un journal à l’autre, vous aurez un fond de vérité et une œuvre propagandiste volontaire ou involontaire. Ainsi, TF1 va-t-elle chercher à aider le pauvre Ministre à faire la promotion de sa politique…En choisissant comme mère représentative, une militante UMP pour ne pas dire une élue ! Ainsi, Libération va-t-elle présentée sous un jour flatteur la personne de DSK ou celle de M. HOLLANDE, qui seront (en revanche) passées à la moulinette par le Figaro ou /et la Tribune !

    Ce ne seront pas forcément des très grandes déformations de la vérité, mais cela restera – via des non dits ou/et des atténuements – une manière de tronquer la vérité pour qu’elle concorde avec une thèse défendue ou une opinion qu’un journaliste apprécie particulièrement.

    Ensuite, vous dites vouloir encourager le développement de l’école sous contrat et l’essor de la santé privée partielle ou totale. Mais comment, au juste, les associations dont vous nous parlez, seraient elles en mesure d’exercer des compétences étatiques…Sans soutien étatique justement ? L’autonomie (encadrée) pourra, peut être, se faire sur le plan organisationnel…Mais sur le plan financier, quelles mesures comptez vous prendre ?

    Les associations – M. VANNESTE, et vous ne pouvez que le savoir – dépendent, au premier chef, de l’investissement financier public. Que ce soit l’Etat ou les collectivités publiques, il va de soi que le premier renfloueur des associations, c’est d’abord le contribuable Français, via ses impôts. Comment ces associations seraient elles en mesure de vivre – si elles n’ont pas de but lucratif – si leur premier investisseur est dans le rouge ?

    Vous me direz que les associations ont (généralement) des militants et surtout des donateurs. Mais M. VANNESTE, si votre propre formation politique, n’est pas capable d’exister, sans le soutien financier des Français, via leurs impôts, comment seriez vous en mesure d’exiger des associations non politiques d’être moins dépendantes de l’Etat que vous ne l’êtes ?

    Un soutien privé ? Mais les entreprises n’investiront pas dans ce genre de structure, sauf si elles sont en capacité d’y trouver un intérêt…Ce qui mettrait en difficulté l’enseignement de ces structures soutenues par des fonds privés, puisque l’on sait que tout investissement financier doit s’équilibrer avec une influence de même nature. Comment garantir, dans ces conditions, une égalité en droit garantie par la DDHC et le bloc constitutionnel de la République française ?

    Aucune de nos associations actuelles n’est en mesure d’égaliser le réseau mis en place par l’Eglise…Grâce à la dîme, puis aux contributions publiques relevant du Concordat. Comment garantir aux citoyens Français une égalité en droits ?

    On voit déjà que l’Etat se fait régulièrement condamner par le Conseil d’Etat, parce qu’il décentralise beaucoup de ses attributions, en direction des collectivités, sans leur donner les moyens adéquats pour y faire face. Encore moins pour y faire face de manière égalitaire…Puisque, pour ex, il est beaucoup plus simple pour le maire de Paris d’agir sur le plan sanitaire que pour celui de la Creuse…Puisque les médecins ne se voient pas contraints de s’installer à un endroit défini…Contrairement aux enseignants, qui ont certes le « Mouvement » pour tenter d’avoir une situation meilleure, mais sont (dans leur jeunesse) dispatchés au petit bonheur la chance !

    Comment favoriser l’émergence de structures à but non lucratif, quand on se trouve dans pareille situation ?

    Il faut ajouter à cela des choses bien terre à terre. La proximité ne garantie pas nécessairement l’efficacité : si la Cour des Comptes doit vérifier 2000 comptabilités au lieu d’une seule…Où est l’intérêt ? Pour les experts comptables, je le vois bien, mais pour le contribuable Français ?

    Même chose en matière d’assurance. Je ne crois pas avoir besoin de vous préciser que l’Etat, du fait de sa puissance, est bien plus apte à négocier des conditions a attractives que chaque association de son coté ! C’est une question d’influence !

    Idem pour ce qui est des travaux. Pour ouvrir des écoles ou des hôpitaux, il faut en construire, établir ceux-ci aux normes.

    Il convient également de recruter. Ce qui génère des dépenses en temps et en argent. Lesquelles sont, évidemment, beaucoup moindre quand un organisme étatique les prends à sa charge…Puisque le nombre réduit le coût ! Pourquoi sinon les entreprises donneraient elles leur recrutement à des agences ? Sinon parce qu’elles savent que le coût pour ces agences sera bien plus bas que si elles avaient, elles mêmes, réalisé leur recrutement ?

    Au reste, il faudrait être un peu cohérent. On ne peut pas, M. VANNESTE, choisir d’un coté d’envoyer pèle mêle un nombre incalculable de compétences au bénéfice de l’Union Européenne et d’un autre coté faire l’éloge de la proximité ! Soit l’union fait la force…Soit l’union nous défait ! Mais pas les deux !

    Je respecte profondément vos convictions…Mais pourriez vous les développer plus ? Parce que, très sincèrement, si un système coûte cher…Il peut être très vite rentabilisé. La guerre coûte chère. Mais n’est elle pas, aussi, source d’opportunité ? A ce que je sache, vos collègues expliquent en ce moment que les fortunes dépensées pour la Libye vont être vivement rentabilisées par les marchés que nous allons obtenir dans ce pays.

    Pour ce qui est de l’école, elle coûte bien moins chère que ce qu’elle a pu coûter à son avènement ! Il faut, de nos jours, mettre aux normes, garder ou remettre à neuf certains établissements, mais cela n’a strictement rien à voir avec l’investissement réalisé par le pays quand Jules Ferry a lancé son opération commando pour construire des écoles, instruire et recruter des enseignants, prévoir un enseignement public, le proposer gratuitement, etc.

    Même chose, le réseau ferré à coûter très cher, mais nous en tirons de nos jours une fierté intacte ! Même chose pour l’électricité qui coûte bonbon mais pas aussi chère que par le passé ! Le coût de la démocratisation a été fait…Ce qui nous reste à financier n’a strictement rien à voir ! On le ressent plus parce que la croissance est faible. Mais c’est tout !

    En ce qui concerne les compétences régaliennes, je vous rappelle simplement que celles-ci se sont beaucoup européaniser, pour le meilleur ou pour le pire, c’est à voir. Mais si le transfert vers le haut de compétences « régaliennes » vous a semblé pour le mieux, les compétences « de providence » ne doivent pas échoir à l’Etat…Puisque le coût des dépenses régaliennes a été, plus ou moins, partagé en 27 ?

    Ou plutôt..Aurait dû ? Parce que voyez vous, M. VANNESTE, nous avons une « Europe de la défense » parfaitement inutile, comme l’a bien fait savoir M. SARKOZY récemment ! Nous avons une « justice » européenne qui voit ses décisions contestées…Par le Parlement français ! Si bien que nous finissons, et cela est source de dépenses inutiles, par avoir des doublons de partout !

    Alors, plutôt que de vouloir vous lancer dans un protectorat à l’endroit d’une privatisation partielle ou totale de certaines Institutions publiques, pourquoi ne pas chercher (avant tout) à enrayer les doublons que vous savez ?

    A-t-on besoin d’un CES ? a-t-on besoin de 800 parlementaires ? a-t-on besoin de comités Théodule en tout genre, qui ont une assise nationale, européenne, internationale, locale ?

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