Hier, j’ai eu la chance de visiter avec Christian DESMET, mon suppléant, l’usine SARBEC, située sur la zone industrielle (qui deviendra bientôt parc d’activités …) de Neuville-en-Ferrain. Après avoir notamment occupé différents postes aux côtés de Gérard MULLIEZ, avec lequel il a developpé de nombreuses enseignes (Auchan, Leroy Merlin, Boulanger…), Patrick VAN DEN SCHRIECK a repris l’entreprise SARBEC en 1982. Située en premier lieu à Tourcoing, elle s’étend maintenant sur 15 hectares à Neuville et emploie plus de 550 personnes. Il faut dire que cette entreprise fabrique chaque année 100 millions d’unités de produits pour des marques différentes: Corine de Farme, Phyto, Jacomo (marques propres), mais également des marques de fabricants (telles que Sephora, Mont Blanc ou encore Paul Smith …) et pour des marques de distributeurs ( Auchan, Carrefour, Match, …). L’entrepôt, qui contient 10 000 palettes, est gigantesque. Les cuves qui accueillent les matières premières (au nombre de 400 environ), permettent de réaliser 4 000 “recettes” de cosmétiques différents. Pour les adeptes culinaires, “un véritable Thermomix ®industriel”, selon Patrick VAN DEN SCHRIECK, puisque émulsion, température et dosage sont différents pour chaque produit fini.
Avec 450 000 litres de cuverie de produits finis, de nombreuses effluves s’échappent de ces lieux ! L’entreprise fabrique 70% des bouteilles nécessaires aux produits à l’aide de machines impressionnantes et exporte 45% de sa production.
L’entreprise a également développé le marché des lingettes, à destination des enfants, mais également des adultes, de l’entretien de la maison, des voitures…Elle a été la première à être licenciée Walt Disney et propose ainsi une large gamme de produits à destination des plus jeunes (parfums, shampoings…)
Malgré la superficie des lieux, la place manque encore…
Un vaste projet d’aménagement devrait voir le jour dans les mois à venir.
Avec Patrick VAN DEN SCHRIECK et Christian DESMET, nous avons pu évoquer de nombreux sujets qui me tiennent à coeur : la défense de l’industrie, mais également les problèmes posés par les 35 heures dans ce type d’usine, qui fonctionne avec les 3 X 8, et bien évidemment, la TVA, malhabilement dénommée TVA sociale, et que je préfère appeler TVA anti chômage.
Un commentaire
Je ne sais ce que vous avez dit à propos des 3*8. J’ai eu il y a 30 ans à gérer ce problème (passage au 39 h. payées 40). Ayant sympathisé avec le médecin du travail, je l’ai associé à ma recherche de solution pour traiter au mieux les décalages horaires par rapport à la vie normale. J’ai improvisé alors une rotation de 4 équipes, de manière à garantir la meilleure récupération physiologique : chaque équipe reprenait son poste 24 heures après l’avoir quitté. Le bilan hebdomadaire variait suivant les semaines de 32 à 40 heures (chaque semaines il y avait des arrêts programmés pour entretien systématique des machines inclus dans la planification) La chance voulut que les syndicalistes ne soient pas trop bornés, ni actionnés au moment par leurs centrales comme c’est souvent le cas. L’expérience se fit à la satisfaction de tout le monde, jusqu’à la fermeture de l’usine 12 ans plus tard.