Il me faut aujourd’hui rappeler deux principes essentiels que certains semblent avoir oubliés. En premier lieu, l’un des articles les plus importants de notre constitution rappelle le droit fondamental à la liberté d’expression. Une loi est indissociable de ce droit, c’est celle qui en 1881 a défini la liberté de la presse. Il semblerait qu’aujourd’hui un certain nombre de « journalistes », ceux que dénonçait hier Philippe MURAY et que pourfend aujourd’hui avec beaucoup de talent Élisabeth LEVY dans son livre « la gauche contre le réel », trahissent cette valeur fondatrice de leur profession. Les voilà qui deviennent des censeurs, des inquisiteurs pourchassant le coupable de mauvaises pensées et demandant la punition du rebelle idéologique. Ce matin, Pascale CLARK interrogeait le Président de la République pour savoir pourquoi le Député VANNESTE n’avait pas été exclu de l’UMP. Comme si le fait d’avoir rappelé une vérité historique confirmée par Serge KLARSFELD méritait le bûcher. Mais cette prétendue journaliste n’est hélas pas la seule « Maton de Panurge » plus pressée de faire passer les dissidents sous le joug de l’orthodoxie que d’exercer le noble métier d’informer. Il y a eu aussi APHATIE demandant hier aux responsables de l’UMP de condamner le Député investi pour les élections municipales de Tourcoing et aujourd’hui se réfugiant dans la stigmatisation d’une prétendue obsession qu’il aurait bien du mal à prouver s’il s’était donné la peine d’étudier le travail parlementaire de l’intéressé. Il y a encore Laurence FERRARI se mêlant à la curée du 15 février pour demander la condamnation du même Député au Président de la République qui annonçait sa candidature. Aucun ne s’est senti gêné de réclamer des sanctions contre une opinion, de demander la tête de l’affreux coupable qui avait osé rappeler une vérité dérangeante.
Le Président SARKOZY, pour lequel je vais voter afin de ne pas soutenir le projet irresponsable de son adversaire, a été avocat avant de devenir politicien. Là encore, cette profession s’appuie sur un droit fondamental qui est celui de la défense. Ce droit suppose bien sûr la présomption d’innocence, mais encore il exige qu’un débat contradictoire soit instauré avant toute condamnation. Aussi est-il stupéfiant que le Président de la République, qui ne devrait en aucun cas intervenir dans les décisions internes à un parti politique quel qu’il soit, fût-ce celui auquel il a appartenu, puisse négliger ces principes essentiels en prétendant qu’un membre de l’UMP a été exclu alors qu’aucune procédure ni aucun débat n’ont été mis en œuvre. Il est vrai que les reproches que Nicolas SARKOZY aurait pu formuler à mon encontre se résumeraient à trois :
- D’abord avoir été présent à ses côtés dans les moments les plus difficiles, lorsqu’en 1995 il était hué à son arrivée dans les congrès du RPR, après la défaite d’Édouard BALLADUR.
- Ensuite, d’avoir exactement la même position que lui sur le mariage entre personnes du même sexe.
- Enfin, d’avoir démonté la désinformation qui a fait pencher une partie des français en faveur de ce mariage, notamment en rappelant une vérité historique.
Serge KLARSFELD a dit que mon exclusion pour cette raison serait ridicule. Je ne souhaite pas que le Président que je soutiens tombe dans le ridicule.
7 commentaires
Monsieur le député.
Je partage intégralement le texte de votre message.Les ” journaleux” présents dans votre message,ce sont des “malheureux” des écoles de journalisme ( je connais bien la rue du Louvre),en son temps,j’étais en contact rapprochés quotidiens avec le groupe Hersant,dirigé alors par Yves de Chaisemartin,les ” esprits lobotosés” étaient déjà les mêmes que ceux d’aujoud’hui.
Cher Président, Compagnon et Ami,
Je me réjouis de ta décision et une fois de plus je te soutiens en ta grande sagesse d’Homme d’Honneur, de Député de la Nation, de Président du RPF, et d’Ami fidèle.
Que ta prise de position de soutenir le candidat Sarkozy, soit un rappel à la sagesse, auprès des divers délateurs. Et qu’enfin l’on cesse de te porter des propos que tu n’as jamais tenus.
Je souhaite ardement te voir présent aux législatives et qu’à tes côtés, ensemble, nous puissions porter haut et fort le message léguer par le Général de Gaulle.
Fidèlement
JF HERNANDES
Monsieur le Député, nous sommes nombreux à penser que vous avez raison et à vous soutenir, n’en déplaise aux trembleurs de l’UMP, toujours effrayés à la perspective d’avoir l’air d’être du parti sous le couvert duquel ils ont été élus. En voilà assez de la prosternation systématique devant une gauche qui n’a que des anti-valeurs à défendre. La recomposition et le “regonflage” de la droite, que va nécessiter le fiasco prévisible de l’élection présidentielle, puis des législatives, n’ont que trop tardé. Ce sera une conséquence finalement heureuse de ce fiasco.
“Le Président Sarkozy pour lequel je vais voter…”
Oui, un vote par défaut, à la manière d’un explosif que l’on fait sauter pour éteindre l’incendie, mais le problème est-il vraiment là ?
Qui, en dehors des instituts de sondage, peut garantir aujourd’hui que l’actuel locataire de l’Elysée franchira l’épreuve du premier tour de scrutin ?
Il a déçu sur tous les sujets qui préoccupaient les Français et qui ont assuré son élection en 2007 : le pouvoir d’achat, le chômage, l’insécurité, le développement de la démocratie directe…
Il a fait adopter par le Parlement réuni en Congrès un traité sur l’Union européenne que le Peuple français venait de rejeter par référendum.
Il a multiplié les déclarations d’intention sans les faire suivre d’effet, à l’exemple des 35 heures qu’il propose aujourd’hui de supprimer. Mais pourquoi ne l’a t-il pas fait alors qu’il disposait de tous les leviers : gouvernement, majorité à l’assemblée nationale, majorité (perdue depuis) au sénat ?
Surtout, pourquoi veut-il poursuivre la politique d’ouverture alors que tous ceux qui en ont bénéficié, ou presque, déclarent publiquement leur soutien à François Hollande ?
Les gouvernements ne tombent pas parce que l’opposition se renforce ; les gouvernements tombent lorsque leurs propres partisans cessent de les soutenir.
@ Monsieur le Député: Le terrorisme intellectuel de ces journalistes est, quand même, surpassé par celui du conseil d’état. Le 7 février dernier, l’un de ses présidents a décidé arbitrairement que Nathalie Kosciusko-Morizet avait “multiplié les coups de force et manipulations pour faire accepter le projet de relever de 300 mètres l’altitude à laquelle les avions amorçent leur descente ” pour juger un recours en annulation !
Alors que beaucoup de Français ressentent durement la hausse des prix du logement, le conseil des tas n’a rien trouvé de mieux que le torpillage de la mesure annoncée par le Président de la République le 30 janvier 2012 concernant l’augmentation de la part des terrains communaux constructibles.
Monsieur le député,
Comme M. Murawski dont je partage l’analyse, je ne pleurerai pas sur la défaite prévisible du président Sarkozy dont il est lui-même largement responsable.
Concernant la liberté d’expression, c’est en effet un droit fondamental mais il y a déjà longtemps que plusieurs lois ont limité cette liberté au “politiquement correct”. A plusieurs reprises, vous n’avez pu que le constater à vos dépens.
Et comme vous êtes un des rares députés à prendre tous les risques pour continuer à vous exprimer librement et à exprimer librement ce que trop de Français n’osent plus dire, il est indispensable, avec ou plus probablement sans Sarkozy, que vous présentiez à nouveau votre candidature aux législatives. Je renouvelle mon offre de venir vous donner un coup de main pour votre campagne.