Le taux de participation élevé enregistré lors du premier tour de l’élection présidentielle confirme une réalité bien connue : les Françaises et les Français constituent un peuple majeur qui a bien conscience de l’importance des choix politiques, en particulier dans la période de crise que nous traversons aujourd’hui.
Le message envoyé par le peuple français le 22 avril est parfaitement clair. Il signifie son refus d’avoir été tenu à l’écart des grandes décisions de ce quinquennat qui pour l’essentiel n’ont pas correspondu à ses attentes, voire qui allaient à l’opposé de ses volontés.
Doit-on pour autant jouer la politique du pire ? Le programme de M. Hollande est suffisamment dangereux pour que l’on veuille épargner à la France une épreuve qui serait terrible. Mais il est urgent de redresser la barre.
Il est urgent de faire du référendum que Nicolas Sarkozy a complètement négligé au cours de son quinquennat, un instrument majeur d’expression de la volonté nationale.
L’initiative du référendum peut provenir de deux sources :
– Des citoyens eux-mêmes ; c’est le référendum d’initiative populaire qui existe dans certains pays et qui permet à la demande des électeurs et sous certaines conditions de lancer une consultation populaire ;
– Du pouvoir présidentiel ; c’est ce type de référendum qui existe dans la Constitution et dont nous déplorons qu’il ne soit pas davantage utilisé.
Ces deux types de référendums ont vocation à être mis en œuvre de manière complémentaire.
Nous demandons en conséquence à Nicolas Sarkozy deux engagements précis :
– L’introduction dans les meilleurs délais du référendum d’initiative populaire dans la Constitution, à des conditions de mise en œuvre fortement assouplies.
– Des consultations régulières du peuple sur les grands problèmes nationaux.
Compte tenu de la situation de la France, deux priorités s’imposent :
- Un référendum sur l’immigration donnant l’autorisation au Président de la République de renégocier les traités internationaux afin que la France ne soit plus un territoire ouvert à tous les vents.
- Un référendum sur l’introduction de la règle d’or pour une saine gestion des finances publiques, le retour à l’équilibre budgétaire et la réduction de la dette publique. Ces deux projets devront être présentés aux suffrages des citoyens dans un délai maximum de 12 mois.
Proposés par le candidat Nicolas SARKOZY, ces engagements seront un apport capital à son succès au deuxième tour de l’élection présidentielle du 6 mai.
4 commentaires
À vos deux priorités, je rajouterais ces deux dispositions constitutionnelles sur la res publica et la souveraineté :
a ) “Il est ajouté à l’article 89 de la Constitution de 1958 un sixième alinéa, auquel je tiens particulièrement, ainsi rédigé : “Le quatrième et dernier alinéa de l’article 3 de la Constitution de 1958, qui déclare électeurs “tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques”, ne peut faire l’objet d’une révision constitutionnelle.”
b) ARTICLE 54 NOUVEAU :
“Si le Conseil constitutionnel, saisi selon l’alinéa 2 de l’article 61, a déclaré qu’un engagement international comporte une clause contraire à la Constitution, l’autorisation de ratifier ou d’approuver l’engagement international en cause ne peut intervenir qu’après une révision constitutionnelle approuvée par référendum par le peuple français.”
L’idée de Bayrou était excellente, de faire un référendum dès le 10 juin.
Soyons bien précis sur les termes de ces deux referenda. En ce qui concerne l’immigration il ne suffit pas d’autoriser un renégociation des traités il faut aussi-et surtout-que le peuple se prononce sur un certain nombre de principes. Un referendum à la Suisse, si vous voyez ce que je veux dire.
En ce qui concerne la règle d’or il faut clairement obliger l’Etat à diminuer drastiquement la dépense
publique, sans quoi ce sera un referendum pour l’augmentation des impôts.
Bon, vu la situation tout cela est un peu théorique
mais “il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre”, n’est-ce pas?
Courage et amitiés.
La gauche au Sénat n’ayant la majorité absolue que de justesse, il est important que dans la prochaine Assemblée la gauche n’ait pas un nombre de députés lui permettant d’avoir la majorité des 3/5 au Congrès, ceci afin qu’elle ne puisse réviser la Constitution sans passer par le référendum.
Un vote des étrangers remettrait en cause :
* “Le concept juridique de “peuple français” (décision 91-290 DC du 9 mai 1991), distinct de l’ensemble des personnes présentes sur le territoire.
* La forme républicaine (1) du Gouvernement (articles 1er et 89 de la C.)
* la notion d’électeur (article 3 de la C.)
* La portée de la citoyenneté européenne (article 9 de la version consolidée du Traité sur l’Union européenne).
1. ”forme républicaine” parce que République, res publica, c’est l’affaire du peuple, en l’occurrence celle du peuple français.