La droite française a toujours privilégié le choix des hommes et la conquête du pouvoir par rapport au combat des idées et à la mise en œuvre de politiques clairement identifiées par les valeurs qui les inspirent.
Si le Gaullisme est une notion acceptable tant De Gaulle a incarné le redressement de notre pays, le Chiraquisme ou le Sarkozysme sont évidemment dérisoires. L’éloquence du menton suivie d’une inertie apparemment inépuisable du premier, l’énergie prodigieuse mais désordonnée allant de l’ouverture à gauche jusqu’au discours très à droite et « buissonné » du second n’incarnent aucune valeur et n’ont conduit à aucune politique clairement identifiée.
Aujourd’hui encore, la guerre des chefs entre le rusé Fillon venant se blottir dans le 7ème arrondissement et le très médiatique Copé ne recouvre aucun véritable clivage idéologique. Les deux n’ont aucun repère stable, en ce qui concerne les valeurs. Le premier est-il souverainiste ou européen ? Père la rigueur ou gaulliste social ? Le second a-t-il des idées auxquelles il tienne vraiment au-delà des coups médiatiques qu’elles lui procurent ? Sont-ils animés par la passion de leur pays ou mus par leur plan de carrière ? Les questions resteront posées tant que la droite française n’aura pas clairement proclamé que les valeurs et les idées déterminent le choix des hommes. Celui qui choisit la Nation, et non le mondialisme, la Famille et non l’individualisme, la liberté responsable et non l’égalitarisme, le travail et l’épargne plutôt que le consumérisme à crédit est clairement de droite. La résistance au totalitarisme, à la pensée unique, à la domination typiquement, française du discours bobo-gauchisant, médiatico-mondain, aux excès du capitalisme financier imprime son sceau sur la présence dans l’histoire de la vraie droite. Aux partis qui prétendent la représenter de se reformer autour de ces valeurs.
Un commentaire
Monsieur, n’ayant eu aucune possibilité d’être votre électeur puisque je réside à Montpellier, je tiens cependant vous exprimer toute mon estime pour toutes les prises de position courageuse de ces dernières années, particulièrement celles concernant l’homosexualité.
Je partage entièrement votre analyse du rôle néfaste de l’UMP à laquelle je me suis cru obligé de voter pour essayer (en vain) d’arracher un député à la gauche: Copé, Fillon, Juppé et Cie même combat: s’applatir autant que possible devant des critères républicains définis par la gauche “bobo”§ Félicitation pour votre démission de ce parti où triomphe la lâcheté . Respectueusement. Charles Mion