Le RPF à l’aube de l’année 2013.

Christian VannesteLe 7 Avril 1947, à Strasbourg, le Général de GAULLE  annonçait la création du Rassemblement du Peuple Français. Il y avait dans ce discours une terrible gageure : en lançant un mouvement politique, celui qui avait incarné la France Libre et Combattante entendait lutter contre le retour du système des partis. Il voulait rassembler les Français au-delà des opinions, des clivages idéologiques, “sans tenir compte d’autre chose que des nécessités imposées par l’intérêt commun.” Il souhaitait avant tout réunir des hommes et des femmes pour qui le pouvoir est synonyme de devoir, comme s’étaient retrouvés au sein de la Résistance venant de droite et de gauche, des monarchistes et des républicains, des libéraux et des socialistes, des croyants et d’autres qui l’étaient moins, réunis par un patriotisme, un attachement à la fois charnel et spirituel à la France, à son destin, à sa grandeur et à sa liberté.

Le Rassemblement Pour la France, qui reprend le sigle de cet illustre prédécesseur, à la modeste place qui est actuellement la sienne, entend cependant s’inspirer de son esprit. Nous pensons que la qualité de la vie de chaque Français est inséparable de la réussite de la politique nationale. Nous croyons que l’épanouissement personnel de chacun pourra d’autant mieux se réaliser que la France sera à nouveau une Nation qui maîtrise son destin, vivifie les valeurs qui ont animé son histoire et obtient les succès économiques nécessaires à sa prospérité avec le même courage, avec la même volonté de vaincre qui lui faisaient naguère remporter les victoires militaires. Nous sommes sûrs que la plupart des obstacles qui se dressent sur cette voie sont de nature idéologique, tiennent à des conceptions erronées dont la force réside toute entière dans l’appétit de pouvoir qui les accompagne. La grande leçon que nous tirons du Gaullisme, c’est de n’avoir pour objectif que l’intérêt national dans la mesure où il est compatible avec le Bien Commun de l’Humanité. Toutes les autres questions ne portent que sur les moyens, et doivent être résolues  de manière pragmatique. Cela est vrai pour l’économie qui doit viser à la fois la compétitivité et le plein emploi : un Etat moins gros, moins envahissant, mais plus dynamique ; des réformes structurelles courageuses sur la protection sociale, les retraites, la TVA sociale, la règle d’or, l’organisation du travail ; des citoyens d’autant plus libres qu’ils jouiront davantage d’autonomie que d’assistance. Cela est vrai pour la sécurité qui exige que la liberté rime avec la responsabilité. Voilà un domaine dans lequel l’Etat doit assumer son rôle avec vigueur et détermination. L’efficacité de la chaîne pénale, la rapidité et la rigueur des sanctions, le rôle accru du travail dans leur mise en oeuvre sont d’ardentes obligations. Que certains pensent à la Suède lorsque nous parlons d’économie et à New-York lorsque nous évoquons la sécurité est le signe même d’un pragmatisme sans frontières au service d’un pays qui doit en avoir.

L’année qui vient de s’achever a été celle de tous les dangers. Dix ans de majorité dite “de droite”, cinq d’immobilisme et de renoncement et cinq d’agitation, parfois percée de bonnes intentions, laissent le triste paysage d’une France à bout de souffle, qui n’a pas eu le courage de revenir sur les réformes suicidaires de la gauche, d’un pays endetté, désindustrialisé, dépassé sur presque tous les plans, du déficit structurel jusqu’à une formation coûteuse et inefficace. L’absence de clarté dans les objectifs et de réussite dans les résultats ont ramené au pouvoir la gauche la plus archaïque et la plus insensée de tous les pays développés. Celle-ci navigue à vue entre les récifs mortels des idéologies qui la hantent avec parfois de timides lueurs de lucidité, vite éteintes par la concurrence pour le pouvoir qui est sa seule raison d’être. Démagogie, culte de la puissance publique et soif de l’argent public, associés aujourd’hui à la priorité accordée aux minorités ne peuvent conduire qu’au désastre national. Alors que le pays réclame une mobilisation exceptionnelle pour le remettre dans la compétition internationale et lui faire gagner les batailles de l’emploi et de la sécurité, c’est alors qu’on introduit l’aberration anthropologique du mariage entre personnes de même sexe et la trahison citoyenne du vote des étrangers !

Le lamentable spectacle offert par l’UMP, ces derniers mois, montre hélas que le déclin du pays est lié à la décadence morale de ceux qui prétendent le gouverner. Servir la France est un honneur et une exigence qui réclament rigueur et sacrifice. Le goût effréné pour les ors de la République n’a rien de commun avec cette mission. La France va mal. Elle va d’autant plus mal que les partis accaparent le débat politique. Nous appelons, au début de cette année 2013, tous ceux qui sentent combien un sursaut est nécessaire à nous rejoindre. Nous ne les appelons  pas à célébrer la mémoire d’un homme dont l’obsession a toujours été de ne pas manquer l’avenir, un homme qui a pu se tromper, parfois douloureusement pour de nombreux Français, mais qui est le seul dans l’histoire récente à incarner la volonté d’un renouveau pour notre pays, un homme qui est,pour nous, une source d’inspiration plus qu’un modèle sans faille. Avec tous ceux qui nous rejoignent et nous rejoindront, nous voulons avant tout participer au redressement intellectuel et moral de la FRANCE.

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7 commentaires

  1. Depuis votre exclusion de l’UMP , je vous suis pas à pas. Vous lire est devenu un reel besoin car outre , une belle ecriture appuyee par une solide culture, vos analyses sont pertinentes, de bon sens , particulierment lucides sur notre situation non seulement economique mais morale.
    De plus, votre attachement à cette notion essentielle du Bien Commun me rapproche beaucoup de vous.
    Cependant, votre dernier papier sur le RPF me laisse songeur. Cette reference permanente au “grand homme”, merite pour ma part quelques remarques. Evidemment, on ne peut que louer son action pendant la 2e guerre mondiale.
    Il me parait , cependant necessaire de souligner quelques points qui à e syeux sont fondamentaux et qui expliquent en partie l’etat dans lequel nous nous trouvons.
    La main mise des communistes sur une grande partie des infrastructures du pays (SNCF, EDF, GDF, fonction publique…..etc ) date de la Liberation.
    Le projet sur l’Educatio nationa

  2. le date de la meme epoque.
    N’est pas De gaulle qui dit un jour sur un ton leger en parlant des communistes “et bien , on leur laissera la culture”. On en voit aujourd’hui le desastre par la main mise totale de la gauche sur ce domaine essentiel de la formation des esprits.
    Apres son retour au pouvoir en 1958, le “grand homme ” s’appuya encore sur les communistes et la gauche marxiste pour enfin terminer la guerre d’Algerie dans les conditions “ignobles ” que l’on sait ( Exode massif de ceux qui avaient constitue le fer de lance de l’Armee d’Afrique pour la liberation de la France, livraison de milliers de soldats français à l’ennemi et j’en passe).
    Grave fut aussi l’abandon sans la moindre contrepartie des immenses richesses petrolieres et gazieres du sahara. On voit aujourd’hui, l’erreur strategique majeure du grand homme!
    Dernier point : de plus ses heritiers ont favorise une immigration allogene qui est en passe de boulverser en profondeur le pays .
    Je vous suis completement dans votre effort de creer un sursaut dans ce pays . Mais je suis plus circonspect quant à la reference dont vous faites etat.
    Car une grande partie de notre situation actuelle remonte à cette periode que vous magnifiez . tres cordialement .

  3. je viens de faire un commentaire.. Parce que assez critique, vis à vis du “grand homme”, il a dû etre probablement modere..!!! Decidement, il faut etre “politiquement correct” meme quand il s’a

  4. meme quand il s’agit de reconstruire un pays qui part en vrille et que l’on souhaite faire un vrai diagnostic sur le fond.. Bon courage quand meme .

  5. 4 commentaires !! ?
    je me précipite, lire autant d’interventions est rare sur ce blog marginal.
    Patatras, UN SEUL intervenant, censuré par dessus le marché PTDR.
    Ahhh juste un mot pour vous Monsieur l’ancien Député, ancien politique, ancien homme public : vous ne cessez de parler de “minorité” quand il s’agit de la population gay et lesbienne en France. Nous sommes près de 65 000 000 d’habitants. 5% est la fourchette basse d’évaluation de notre “minorité”. Nous représentons donc environ : 3 250 000 français. Selon moi, un politique se doit de s’occuper de la nation ce qui induit qu’il doit s’instruire sur la réalité des chiffres. Dure lacune Monsieur l’ancien Député, ceci explique peut être votre exclusion électorale de la vie politique nationale…

  6. @Gomez
    “Car une grande partie de notre situation actuelle remonte à cette periode que vous magnifiez .” dites-vous, certes, mais difficile est l’art de prévoir l’avenir, et lorsqu’une décision prise se révéle mauvaise (l’homme n’est pas infaillible), il faut faire son possible pour rétablir la situation et non la laisser perdurer (je pense à la pensée gauchiste qui mine notre sociètè). Il est fort à parier que si de Gaulle avait gouverné 50 ans de plus, il n’aurait pas laisser tomber les français comme l’on fait ses successeurs.

  7. Mon commentaire rejoint en grande partie celui de Gomez. Moi aussi j’apprécie vos articles, et j’ai été un peu attristé en lisant le premier paragraphe de celui-ci. Il me semble bien que le général de Gaulle fut un déserteur, un rebelle et un traître. Ses faits d’armes pendant la guerre ont tous été accomplis sous pavillon anglais et n’ont fait que des morts français (Dakar, Syrie…). La condamnation pour trahison du maréchal Pétain est un crime sans nom, et une étape majeure dans l’abaissement des consciences. Les “résistants” ne furent pour la plupart que des fripouilles, des saboteurs et des assassins. Quand le 14 juillet j’entends chanter par des militaires “le chant des partisans” (écoutez bien les paroles), je me demande sur quelle planète je suis. Si c’est comme ça qu’on s’oppose à “la décadence morale”…

    @Gomez
    Vous dites : “Evidemment, on ne peut que louer son action pendant la 2e guerre mondiale.” A mon avis, ce n’est pas “évident” du tout, et vous le sentez : c’est pourquoi vous dites “évidemment”.

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