Que le gouvernement que l’on combat dans l’opposition suscite de la contestation, de la réprobation même n’a rien d’étonnant. Ce qui étonne aujourd’hui, c’est le mépris, le dégoût qui germent chez beaucoup lorsqu’ils constatent avec effarement par qui ils ont “dirigés”. C’est un insupportable mélange d’incompétence satisfaite, de transgression arrogante, de déni constant des valeurs publiques et privées qui suscite de plus en plus le sentiment que ces gens n’ont rien à faire là où ils sont. Certes, l’idée que la vie privée des personnages publics devrait être exemplaire est devenue bien ringarde. Certes l’entourage familial ou sentimental n’a pas à intervenir dans le jugement que l’on porte sur un responsable politique. Certes l’incohérence des comportements privés et des affichages publics se situe au-delà de la politique, mais devant l’accumulation actuelle, il faut vraiment que les Français soient blasés pour ne pas manifester leur révolte autrement que par quelques sifflets et des regards hostiles à l’encontre du locataire de l’Elysée. Le “compagnon” d’une ministre prétendument “catholique” et véritablement gauchiste insulte l’Armée un 14 Juillet. Un fils à papa est accusé de détournement d’argent. La garde des sceaux sous l’égide de laquelle règne une justice à deux vitesses se permet de prendre de haut la Commission d’Enquête Parlementaire sur l’affaire Cahuzac. Son complice, le ministre de l’intérieur continue à manipuler l’opinion, minimisant les actes des uns, au Trocadero, au Tricastin et à Brétigny-sur-Orge et portant par ailleurs systématiquement atteinte aux libertés d’expression, de manifestation et même de circulation des citoyens. L’indignité et l’outrecuidance des détenteurs du pouvoir font jaillir un “Pas eux, pas çà” que l’on sent monter comme une vague. Le curieux tandem présidentiel affiche en permanence l’idée que le mariage pour tous est surtout une institution à ce point inutile et désuète qu’on peut s’en passer, et notamment lorsque l’intérêt financier et fiscal y trouve son compte.
Non seulement le pouvoir a perdu sa légitimité morale, mais il avance dans un seul domaine, celui de la transgression. On peut imaginer qu’un gouvernement dominé par des lobbys violemment antichrétiens considère aujourd’hui la minorité catholique comme négligeable. Néanmoins, la mobilisation considérable des manifestations parisiennes et la prudence à laquelle doit obéir tout gouvernement républicain à l’égard des opposants afin de ne pas briser de manière irrévocable le consensus devraient l’inciter à la modération. Dans le désastre d’une politique économique suicidaire, avec une arrogance insupportable, le pouvoir aligne au contraire les lois transgressives qui rompent avec les équilibres établis par la majorité précédente après une longue concertation et un énorme travail parlementaire. C’est ainsi que le Parlement vient de voter définitivement la possibilité d’utiliser l’embryon humain comme matière de recherche. Cette inversion de la loi dont l’initiative revient au parti radical de gauche, c’est-à-dire à certains milieux maçonniques et qui ravit une partie de l’industrie pharmaceutique est une honte : une honte scientifique puisque les cellules IPS reprogrammées selon la technique du Professeur Yamanaka permettent la recherche sans avoir recours aux embryons ; une honte morale puisque c’est la frontière invisible constitutive de l’humanisme entre la matière et l’humain qu’on fait voler en éclats ; une honte politique puisque le temps de la réflexion et du dialogue avec les parties prenantes a été une nouvelle fois négligé. Enlisé dans le déclin national dont la réalité économique n’échappe à personne, le pouvoir brandit les “avancées sociétales” comme ses seuls trophées. Il faut être pourtant bien aveugle pour ne pas voir que l’effacement du respect d’un être humain dès sa conception est un gigantesque recul de la civilisation. Qu’une personne humaine en devenir soit traitée comme une chose est un acte barbare tant il est vrai que paganisme et négation de la vie spirituelle au profit de la domination technique de la matière se rejoignent.
Tandis que dans le domaine où il était attendu, celui d’une croissance créant les richesses nécessaires à une plus grande justice sociale, le pouvoir se contente d’expédients dont les effets seront, au mieux, dérisoires, comme la vieille recette des emplois aidés, ou calamiteux comme la hausse des prélèvements obligatoires, il va, en revanche achever la désacralisation de la vie et de l’humain, en touchant sans vergogne à des lois dont il ne fallait approcher que “la main tremblante” : avortement banalisé, réduit à un acte “médical” remboursé dans l’absence de plus en plus marquée du géniteur, ce “père” qui disparaît de l’horizon ; utilisation médicale des embryons en attendant le clonage thérapeutique ;”mariage” de genre unique aussi absurde que l’idéologie que l’on va enseigner pour lutter contre les évidences de la nature, qui ont l’audace de résister contre ce nouveau totalitarisme ; procréation médicalement assistée au profit des homosexuels et gestation pour autrui, histoire de complaire à la vision industrielle des ventres de femmes selon Bergé, ; euthanasie et suicide assisté, afin d’en finir avec l’odieux spectacle du dévouement des personnels des centres de soins palliatifs. Le socialisme aura accompli cet exploit de n’avoir apporté aucune amélioration à la vie des plus pauvres et des plus faibles, et d’avoir au contraire réduit un peu plus l’homme et son corps à leur dimension matérielle. Entre ce matérialisme et celui de la marchandisation généralisée, il restera la différence du marché inégalitaire et du service public égal pour tous. Qui peut sérieusement le croire lorsqu’on sait qui nous gouverne ?
5 commentaires
On peut se rendre compte que par leurs actes (les dirigents socialistes et leur clique) se prétendant être sages ,ils sont devenuent FOU.
Ils veulent a toute fin faire une SINGERIE du royaume de dieu sur terre.
C e n’est plus frére mais camarade.
Je rappel que je suis apolitique.
Ce n’est pas ce que l’on dit qui m’intéresse mais ce que l’on FAIT.
@ Daniel MACREZ:
Pourquoi la France est-elle gouvernée par les ?
J’y vois deux explications qui ne tombent pas sous le coup d’une condamnation judiciaire: d’une part, Jacques Chirac nomma en mars 2007 Jean-Louis Debré président du conseil constitutionnel pour que l’adversaire de Nicolas Sarkozy en 2012 soit proclamé vainqueur, et ceci quelle que fût sa duperie ! Or, si le référendum d’initiative populaire avait été mis en application, l’Assemblée Nationale aurait pu mettre fin à la fonction des “Sages” chiraquiens siégeant au conseil constitutionnel de telle sorte que nous aurions eu un président par intérim de la République en la personne de Monsieur Bel ce qui, au passage, n’annonçait rien de légal durant les trois mois d’intérim… Il faut avoir le courage de se poser cette question: entre septembre 2008 et septembre 2011, y avait-il une majorité au Palais du Luxembourg pour réformer le mode de scrutin des élections sénatoriales ?
En fait de duperie, je veux dire que François Hollande a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle alors qu’il était inéligible.
Et oui ,par mal de français ont été COCUFIER.
Comme toujour par des belles paroles.
Tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute.
(le corbeau et le renard)
23 % de français le suivre encore ! ! !
Avec les mots mépris et dégoût, vous touchez juste : c’est exactement le sentiment que j’en ai. Ravie de ne pas être la seule !
Ces politiciens, qu’ils soient dits “de gauche” ou de droite molle, sont des néolibéraux, donc des prédateurs sans scrupules, sans freins et sans éthique autre que celle des faux bons sentiments qu’on n’étale que pour appâter le bon peuple, celui qui croit être “gentil” en répétant, comme un perroquet, les âneries véhiculées par des médias de plus en plus inexpiablement autistes. Comment peut-on continuer à aligner, semaine après semaine, comme un robot, les mêmes inepties assorties du même déluge de commentaires furieux d’internautes qui lisent, désapprouvent et l’écrivent ? Les politiques et les journalistes, dont on a assez condamné la servilité, voient-ils seulement qu’ils ne servent plus que de révulsifs ?
Cette mécanique incompréhensible du politiquement correct, qui poursuit inexorablement sa route imbécile sous des huées de plus en plus nombreuses et sonores, concourt à l’écœurement général.
On a l’impression d’un vieux monde qui n’en finit plus de pourrir sur pied. Fort heureusement, les contours du sécateur se précisent ; ce n’est plus qu’un question de temps.