L’assassin du musée juif de Bruxelles a sans doute été arrêté à Marseille grâce à un contrôle inopiné de la douane sur les bagages d’un autocar en provenance d’Amsterdam. Le nombre important, 700 “Français”, à participer à la rébellion syrienne, risque, d’ailleurs, de rendre les tâches de prévention et de répression ardues. Le problème est donc politique plus que policier. Une fois de plus, on est ici confronté à la totale irresponsabilité des politiciens français, et singulièrement de ceux de gauche. Pendant des décennies, l’une des armes de propagande de la gauche, notamment auprès des jeunes, a consisté à globaliser le racisme et à l’imputer à l’extrême-droite. L’antisémitisme, ce terme impropre puisque les Arabes sont également sémites, pour désigner l’hostilité à l’encontre des Juifs, a ainsi été associé au racisme en général. Sa condamnation a été étendue au rejet des religions et des nationalités étrangères pour devenir la “haine de l’autre” stigmatisée par amalgame comme portant en soi le risque d’Auschwitz même lorsqu’il s’agit d’un jugement de bon sens sur les difficultés de l’intégration. Cet outil de diabolisation a volé en éclats. Depuis la rue Copernic en 1980 jusqu’à Merah, on a accusé l’extrême-droite des actes antisémites. Les causes se situaient, en fait, dans le monde arabo-musulman. L’antisémitisme européen visait un groupe religieux. L’implantation juive en Palestine et la création d’Israël ont suscité dans le monde arabe une hostilité à l’encontre des sionistes qui s’est étendue aux Juifs du monde entier comme soutiens du sionisme. La présence du Grand Mufti de Jérusalem à Berlin durant la guerre n’était pas innocente à cet égard. Mais elle illustre la confusion. C’est cette nouvelle forme d’antisémitisme qui est aujourd’hui dangereuse. C’est elle qui tue à Toulouse et à Bruxelles. C’est elle qui martyrise Ilan Halimi. Pour la combattre, il faut donc la cibler avec précision au lieu de s’en tenir au vague discours d’antiracisme qui n’est justifié que par son intention de manipuler l’opinion contre la droite.
Il y a un “antisémitisme” pouvant conduire au terrorisme chez des jeunes islamistes, parfois convertis. L’incohérence de la politique menée en France en est grandement responsable. On peut aligner les erreurs commises depuis presque un demi-siècle. C’est d’abord une immigration excessive fondée davantage sur le regroupement familial, et la protection sociale, que sur le travail. C’est ensuite une politique d’intégration chaotique. La famille de Mehdi Nemmouche habite la ZUP de la Bourgogne à Tourcoing, dans mon ancienne circonscription, un quartier sensible classé par mes soins en zone franche, mais qui a continué à connaître des taux d’immigration et de chômage supérieurs à la moyenne. Une économie souterraine fondée sur la drogue y est présente. La mosquée la plus “intégriste” du secteur s’y est implantée. Mehdi Nemmouche est issu d’une famille décomposée. Il a connu l’échec scolaire, une délinquance avec récidives jusqu’à la prison, après sept condamnations, en 2009, et c’est durant sa détention, qu’il vire à l’islamisme, comme Merah. Libéré en Janvier 2013, il part pour le Djihad en Syrie et revient au bout d’un an, sachant utiliser des armes pour devenir un assassin. A chacune de ces étapes, et sans vouloir minimiser la responsabilité personnelle du tueur, on peut pointer les insuffisances de la politique. C’est la famille dont on vante aujourd’hui les nouvelles formes alors que sa décomposition est une bombe à retardement pour notre société. C’est le chômage, comme la famille monoparentale, outil de modération salariale. C’est le logement qui élude la mixité sociale. C’est la laïcité aveugle qui considère comme équivalentes des religions dont l’une est intrinsèquement liée à notre histoire quand l’autre lui est étrangère.
Les liens entre de nombreuses mosquées et l’étranger, parfois généreux, souvent envahissant, pose la question de la nationalité. Qu’il y ait des Français musulmans, ceux qui ont combattu pour notre pays notamment, et leur famille, ne fait aucun doute. Mais qu’en est-il de ceux qui ont plusieurs nationalités et subissent malgré leur passeport français un endoctrinement hostile à la France ? Il faut réduire l’accès à la nationalité et prévoir sa déchéance en cas de participation à un conflit dans lequel notre pays n’est pas engagé. Faute d’une formation au civisme et au patriotisme à l’école, le service national devrait être le temps de l’intégration. Il a été suspendu, et on se retrouve avec des “Français” qui participent à une guerre civile en Syrie ! Là encore, avec quelle légèreté coupable le gouvernement actuel n’a-t-il pas participé à la déstabilisation du régime Assad ! Il prétendait favoriser l’avènement de la démocratie. Le pays est déchiré entre une dictature résistante et une rébellion divisée. En son sein, les prétendus démocrates sont submergés par des djihadistes auteurs d’atrocités contre des Chrétiens notamment.
En dressant ce sombre tableau, c’est le nom d'”apprenti-sorcier” qui vient à l’esprit. C’est une politique absurde qui a créé le monstre. Lorsqu’on pense à la politique pénale de Madame Taubira qui vise à vider les prisons au lieu d’en construire et de leur donner les moyens de fonctionner, en éradiquant la drogue tout autant que le prosélytisme, on se dit que cette politique n’est pas encore allée jusqu’à son terme. Nemmouche a connu trop tardivement la prison, et n’y est resté que peu de temps. Il y a été endoctriné. Désormais, il ne passerait plus par cette case. Quel progrès !
Un commentaire