Pour la première fois, il y a maintenant plus de deux ans, les Français ont élu un secrétaire de parti à la tête de leur Etat. Cet homme n’avait jamais été Ministre de quoi que ce soit. Issu de l’ENA, cette prétendue grande école non seulement inutile mais nuisible puisqu’elle ne transmet que les travers du fonctionnement de notre pays, M.Hollande a appris à discourir sur tout et à protéger sous les artifices d’un discours convenu, les petites habiletés d’un carriériste malin. Cet homme n’est évidemment pas à sa place là où il est. Les Français en sont conscients. Mais ils auraient tort de croire que son élection n’a été qu’une méprise due à un concours de circonstances. Cette élection a été celle d’un homme qui regarde le monde par le petit bout de la lorgnette. Certes, on l’a bien vu hier lors de son interview de 14 Juillet, il n’a aucune vision cohérente et à long terme pour le pays. Certes, ses maladresses, son effacement sur la scène internationale, son manque total de prestance et de prestige constituent une humiliation constante pour les Français qui connaissent leur Histoire de manière classique. Et oui, le successeur de Saint-Louis, de Louis XIV, de Napoléon Bonaparte, de Charles de Gaulle, c’est lui. On a de la peine à y croire… Mais je crois qu’il s’en moque complètement. Né dans le sérail de la promotion Voltaire (pauvre Arouet qui ne méritait pas çà) de l’Ena, il connaît tous les détours de notre microcosme parisien du pouvoir, et cela suffit pour qu’il pense trouver les astuces qui lui permettront de rester accroché à son rocher. Les menus plaisirs y sont tellement agréables et peu coûteux qu’on peut accepter quelques sifflets et quolibets qui glissent sur celui qui ignore la fierté pour lui-même comme pour son pays.
Après avoir lamentablement échoué avec Ayrault dans la ligne des promesses démagogiques de sa campagne, il a changé de cheval à temps pour pouvoir user la monture avant la prochaine bataille. Il a inversé le discours, passant d’ennemi de la finance à ami des patrons, de justicier fiscal à la poursuite des riches à généreux redistributeur des impôts en faveur non seulement des plus démunis, mais aussi des classes moyennes. Ce lamentable tête-à-queue rhétorique est effectué sans fausse honte. “Je me suis trompé. Je vous ai trompés, mais ce n’est pas grave, il faut avoir confiance… en vous. ” En lui, ce serait plus difficile. Et il y a encore des commentateurs pour parler de la conversion libérale du Président, comme si notre niveau de dépense publique et nos prélèvements obligatoires poussés à leur sommet par le dernier gouvernement permettaient d’évoquer ce terme sans devoir cacher un fou-rire. L’arme principale du personnage est l’indifférence. Il a évoqué l’inversion de la courbe du chômage ? Raté ! L’année dernière, il évoquait la reprise ? Encore manqué ! Un Japonais se suiciderait. Un Américain s’excuserait, la main sur le coeur. Un Britannique démissionnerait. Non, tranquille, il continue, il persévère. Mais si ! La reprise est là, fragile. Oui, ailleurs, bizarrement bloquée à des frontières qui n’existent plus tellement, sauf pour les charges, la fiscalité, bref la gestion du pays, devenu le cancre de l’Europe.
Comme si de rien n’était, comme si ces échecs et ces revirements étaient dans un plan logique, le Président énonce les réformes à venir, année par année. L’économie en 2014, la santé, le vieillissement, l’éducation, bref, la vie des Français en 2015, et la société en 2016. Sous cette apparente maîtrise du calendrier, notre petit malin aligne 3 D. D’abord, celui de Démagogie avec son opposition entre l’emploi et les dividendes. Il sait très bien que l’emploi n’est pas un objectif pour les entreprises, mais un résultat, que l’embauche naît d’un besoin, non d’un pacte, et il dira quelques instants plus tard que les entreprises doivent avant tout investir, ce qui peut parfois se faire au détriment de l’emploi. Le capital est alors essentiel en plus des marges restaurées, et celui-ci est bien sûr attiré par les dividendes. Ensuite, on ne peut échapper au sentiment désagréable du Disque rayé : l’apprentissage, le numérique exemplaire à l’école, le service civique, la simplification, tant de fois évoqués par ses prédécesseurs avec des résultats dérisoires. Enfin, la Dénégation où à force de nier, il crée le doute, puis la certitude inverse. Il n’a pas “songé” à instrumentaliser la Justice. Il refuse qu’on “l’imagine”. Et puis patatras, le joli lapsus révélateur à travers lequel, disant Sarkozy “prisonnier” puis “présumé”, il montre combien il songe à ce qu’on imagine. De même, il ne pense pas à l’élection de 2017… Soyons sérieux ! Il ne pense qu’à ça. Ses réformes de 2016 ? Des réformes électorales, en vue d’instiller de la proportionnelle, ou d’agiter le vote étranger. Un chiffon rouge pour faire monter le FN, Sarkozy empêtré dans les affaires, l’opposition affaiblie par ses rivalités, le PS au moins sauvé par la proportionnelle, et juste avant se retrouver seul devant Marine comme Chirac face au père en 2002. Nous n’avons pas un grand Président, mais un Monsieur petites blagues et petites combines. On aurait tort de ne pas y prendre garde. La légitimité est mitée, mais le Président a de la reprise, lui.
9 commentaires
Bonjour a tous
Actuellement notre bon hollande fait de plus en plus de lapsus quand il parle.
En plus ont peu constaté que son visage est bizarre. (je ne parle pas de ses nouvelle lunette)
Quand je le regarde ,pourquoi je pense a POMPIDOU sur sa fin de vie ? ? ?
Encore un grand moment de télévision. Merci pour cette explication de misère française. Ce quinquennat n’en finit pas de finir. J’espère qu’il lui faudra également une bonne dose de vote électronique pour passer une deuxième fois, sinon les français sont encore plus graves que lui, et c’est contagieux.
On devine, à la lecture de votre post, que vous n’avez jamais été en responsabilités ministérielles ou présidentielles, héritant d’un Etat surendetté pourtant administré depuis 10 ans par un parti politique auquel vous apartenez ou que vous soutenez, et qui semblerait être aujourd’hui, lui-même, en quasi faillite…. “Nul ne peut invoquer ses propres turpitudes”…. Comme l’est ” la présomption d’innocence” cet adage est un principe de notre Droit positif au cas où vous l’ignoreriez.
Cordialement, cher Monsieur.
“Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement”… L’emploi du mot “turpitude” n’a ici pas le moindre sens. Par ailleurs, le moins que l’on puisse dire est que mon soutien à Sarkozy et à l’UMP a été de plus en plus distant. Il suffit de lire mes articles et de compter mes votes à l’Assemblée : TVA sociale, règle d’or, retraites, loi pénale, référendum d’initiative populaire, code de la nationalité etc… Les sujets de friction ont été de plus en plus nombreux avec un parti qui n’est plus qu’une officine de placement pour carriéristes assoiffés de pouvoir et bouffis d’incompétence.
Et pour info, un Député est un citoyen élu à l’Assemblée Nationale, alors qu’un Député honoraire, à ma connaissance ça n’a pas d’existence ou de statut légal ou alors… Sauf erreur de ma part, quels sont les textes de Loi, décrets, Réglements, voire Circulaires de l’Assemblée Nationale ou quelle est la décision légalement publiée au Journal officiel qui vous autorise à ce jour à vous prévaloir légalement du titre de” Député honoraire” sur votre blog ? Je cherche toujours mais je ne trouve pas… C’est étonnant? Répondez moi, car ça m’intéresse pour ma culture générale de juriste de savoir ce qu’est, selon la Loi, un Député honoraire. Merci d’avance.
En l’absence de texte, je pense que tout simple citoyen pourrait contester en Justice cette usurpation de titre…
Cordialement, cher Monsieur.
Je ne vois pas grand rapport entre cette remarque de Davy et le texte que j’ai écrit sur Hollande sauf sans doute l’agacement de lire quelques vérités énoncées par une personne qu’il n’aime pas pour des raisons extérieures au thème de l’article, peut-être. Un député honoraire est donc un député qui a siégé à l’Assemblée Nationale durant trois mandats, ce qui est mon cas.
Hollande devrait changer de neurologue, son état ne s’améliore pas.
Le vote des étrangers et les doubles nationalités sont les deux faces de la même médaille, celle de la destruction de l’identité, de la souveraineté et de la nationalité françaises, remplacées par une citoyenneté tiers-mondialiste et communautariste.
Enfin, la diabolisation du FN et des Identitaires, les procès à répétition, sont le moyen totalitaire qu’utilise la correction politique pour faire passer le remplacement de population déjà visible dans de nombreux quartiers et écraser toute opposition.
Qui peut encore douter, après la remise en liberté des complices présumés de merah et le refus du ministre Le Drian de recevoir les familles des victimes, que la gauche a définitivement enterré l’enquête d’une affaire qui aboutît à faire monter le score du FN lors de la précédente élection présidentielle ?
Après avoir ignoblement joué pour devenir le roi, Hollande se sent peut-être obligé de traiter Nicolas Sarkozy comme le fut Paul Reynaud pendant la seconde guerre mondiale.
Evidemment, il faut lire “ait définitivement enterré” et “aboutit”…