Le Rassemblement Pour la France a tenu un Congrès extraordinaire ce 18 Septembre à Paris. Au cours de celui-ci, il a été procédé à l’élection des trois principaux responsables du mouvement. Réélu Président, et toujours nordiste, je serai désormais secondé par un nouveau Secrétaire Général, Frédérick Bigrat (Loiret), tandis que Gérard Hardy (Aude) sera reconduit dans ses fonctions de Premier Vice-Président. Le sigle de notre mouvement est prestigieux puisque c’est celui du Rassemblement du Peuple Français, le parti fondé puis dissous par le Général de Gaulle. Les partis sont un mal nécessaire puisqu’ils organisent la vie politique des démocraties, mais ce ne sont que des moyens. Ils servent à exprimer et à définir la volonté populaire, à l’orienter, en principe, vers l’intérêt général. Ils permettent de choisir ceux qui vont incarner cette volonté. Mais ils ne doivent pas être des fins en soi qui satisfont leurs sympathisants le soir d’une victoire, comme lors d’une finale sportive les supporters d’une équipe, car le lendemain les vainqueurs devront servir le Bien Commun et non les intérêts du parti. De même, si le parti est le vecteur légitime des hommes et des femmes qui entendent mettre leur talent au service de la collectivité, il ne doit nullement être l’instrument de leurs ambitions égoïstes.
La démocratie repose sur la souveraineté populaire. Celle-ci doit pouvoir s’exprimer directement à travers des référendums. Ceux-ci relativisent le rôle des élus et des partis. C’est là la conception que le RPF se fait d’un parti politique, c’est-à-dire de lui-même. En dehors des quelques machines électorales qui monopolisent la vie politique de notre pays, il entend faire entendre la voix du gaullisme, non dans le culte d’un homme qui a marqué l’Histoire de notre pays, mais en abordant les problèmes de notre temps, contrairement à beaucoup d’autres, avec des valeurs et des idées fortes, qui éclairent les choix du présent. Réalisme de la vision, pragmatisme de l’action, le gaullisme repousse tout enfermement idéologique. Toutefois, il se refuse à jeter par-dessus bord, au nom d’un prétendu modernisme, les principes qui sont essentiels à une politique pour la France. Ni l’indépendance, ni l’identité, ni la culture de notre pays, ni la famille naturelle qui est la base de son existence ne sont négociables.
L’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la patrie devraient inspirer nos responsables politiques. Il n’y a pas de politique sans morale. Servir le pays est un honneur que l’on doit mériter. Chaque élu à quelque niveau que ce soit doit remplir les obligations de son mandat et ne pas trahir ses engagements. Le bon sens doit guider son action en l’écartant des combines, des calculs et des émotions qui dispersent la volonté d’agir. Encore faut-il que le pouvoir attribué aux élus soit une réalité. Il n’y a plus de démocratie véritable dès lors que le peuple n’est plus souverain et que son destin est abandonné à des structures supranationales. L’échec patent de la construction européenne est aussi celui de partis qui ont prétendu se réclamer du gaullisme quand ils en trahissaient l’essentiel. L’Union Européenne a perdu toute légitimité et tout bon sens. La paix entre les nations européennes, riches de leur identité mais réunies par une même civilisation, qu’il faut toutes deux préserver, doit nous permettre de bâtir une Europe plus entreprenante et davantage maîtresse d’elle-même. C’est dans ce cadre et avec ces exigences que le RPF entend réunir tous ceux qui veulent participer à une rupture avec le système actuel et contribuer ainsi au renouveau de notre pays.
7 commentaires
“L’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la patrie doivent continuer à inspirer nos responsables politiques”
Je n’en vois pas beaucoup,à ce jour d’ainsi motivés, au contraire ceux qui sont aux manettes sont aux antipodes de cette éthique, pataugeant avec délices dans le déshonneur, incapables du moindre bon sens et se contrefoutant sans vergogne de l’intérêt supérieur de cette Patrie qu’ils vont même jusqu’à exécrer! J’ai peur que nous ne soyons d’ores et déjà dans une situation tellement dramatique que la démocratie est bien incapable de créer les outils qui pourraient encore la sauver et nous avec. Nous sommes donc dans une impasse mortelle si un sursaut populaire et salvateur ne parvient à détruire très prochainement ce sida qui dévore notre bon vieux pays. Plus nous attendons plus le prix à payer sera élevé et le drame annoncé sera l’un des pires de ceux qui ont déjà ravagés notre Nation.
En fait, j’utilise les trois idées présentes dans le second appel de Juin 1940. Mais “continuer” est optimiste comme vous le soulignez. J’ai donc modifié la phrase en remplaçant “doivent continuer à” par “devraient”. C’est effectivement plus réaliste.
Etant un libéral, je ne puis accepter de me référer à de Gaulle ni à sa mafia qui avec la 5 ème Ripoublique ont bafoué l’intérêt général en livrant en même temps que des Français notre pétrole et notre gaz au FLN composé des colonisateurs qui ont asservi les populations d’Afrique du nord et alors que celles ci évoluaient vers une laïcité a permis au Boumedienne de les réislamiser avant de nous les envoyer en masse en France.
Il est souhaitable que la vérité soit rétablie en ce qui concerne ce sinistre individu sans conscience ni culture.
En attendant, s’il n’avait pas été là dans las années 40,vous n’auriez peut-être pas eu la liberté de vous déclarer aujourd’hui ” Libéral ” !
Je suis Gaulliste , et choqué par vos propos , il faut remettre les choses dans son conteste , avant d’affirmer ; Gérard RAVAILLE UFF 34 ( Beziers °
Faire référence aux idées politiques fondamentales de de Gaulle est aujourd’hui de la plus brûlante actualité. Ce n’est pas être une sorte de “groupie” anachronique de s’en inspirer, quelles que soient par ailleurs les critiques que l’ont peut lui faire à propos de la fin de l’Algérie française mais ça ce n’est plus d’actualité. Notre problème n’est pas de traiter d’un problème historique mais bien de sauver notre pays qui s’enfonce de jour en jour dans un bourbier quasi inextricable.
Voyez-vous l’esquisse d’une solution côté PS, LR, FN, je ne parlerai même pas des guignols de l’UDI et assimilés?
Pour moi, le gaullisme doit être respecté, pour plusieurs raisons dont celle évoquée par Delafosse, mais il doit être dépassé, pour aller un peu dans le sens de JohnDeuf, mais aussi plus loin. C’est ce que j’explique, entre autres, dans mon livre “Economie ou socialisme: il faut choisir” aux éditions Godefroy de Bouillon.