Un électeur sur deux n’a pas voté au premier tour des élections régionales. Pour certains, c’est par manque d’intérêt, pour d’autres, c’est une réponse méprisante au mépris dont ils se sentent avec raison l’objet de la part des partis politiques et des politiciens. Dans ce domaine, le Parti Socialiste emporte la palme. Il se drape depuis longtemps et avec de plus en plus de morgue dans les plis de la République comme s’il en était le seul propriétaire légitime. En trahissant systématiquement le Bien Commun des Français par une politique économique calamiteuse depuis 1981 jusqu’à aujourd’hui, en affaiblissant la France, il a affaibli la République. En défendant une idéologie judiciaire laxiste, il a diminué notre sécurité. Parti des travailleurs autoproclamé, il a ruiné la valeur du travail et fait monter le chômage à son plus haut niveau. Au nom des droits de l’homme, il a ignoré les droits du citoyen. Fustigeant la préférence nationale, il a établi une véritable préférence étrangère, à travers une protection sociale injustifiée doublée d’une culpabilisation insupportable des Français. D’une façon irresponsable, il a ouvert les vannes d’une immigration superflue et incontrôlée. Il a été au premier rang de ceux qui ont entraîné la France dans la dérive européenne. Les résultats désastreux ou médiocres du PS, la montée du Front National sont les sanctions logiques d’une politique rejetée. Mais les apparatchiks hautains qui dirigent l’appareil, comme Cambadélis, les derniers féodaux, comme Ma rtine Aubry ne veulent reconnaître ni leurs échecs, ni leurs fautes. Il faudrait selon eux faire barrage au FN, parti du rejet de l’autre, et pour cela ils retirent leurs listes là où le FN peut l’emporter à défaut de les fondre avec celles des “républicains”.
Ou ils sont devenus idiots, ou ils prennent vraiment les gens pour des imbéciles. Vouloir exclure des responsabilités, les candidats soutenus par 40% des électeurs, n’est-ce pas une forme massive du rejet de l’autre ? Au nom de valeurs confuses, appeler à l’alliance improbable de partis qui se combattent sur tous les sujets, n’est-ce pas se moquer de leurs électeurs respectifs et de leurs militants ? Comment le parti socialiste peut-il exprimer davantage le mépris à l’encontre de ses fidèles , de ses élus, de ses militants qu’en leur imposant de cesser le combat et de laisser la place à l’adversaire ? Ce sacrifice est-il fait au nom de la morale ? Il fait partie d’une manoeuvre qui consiste à refuser le déroulement clair d’un scrutin dont le parti socialiste est cependant l’auteur. Les “républicains” de Sarkozy vont se maintenir, eux, lorsqu’ils sont derrière le parti socialiste, comme dans la région “Languedoc-Midi-Pyrénées”. Ils vont refuser dédaigneusement toute fusion en acceptant les voix. C’est là donner de bonnes raisons aux électeurs de gauche de ne pas voter pour eux mais c’est aussi éviter d’offrir le spectacle d’un report des voix “républicaines” vers le FN plutôt que vers le PS. Le retrait socialiste n’a donc pour but que de faire monter le FN et de mettre l’ex-UMP en porte-à-faux, responsable de la victoire du parti de Marine Le Pen, et battue malgré le geste généreux de la gauche. Face à une Marine Le Pen conquérante, un François Hollande promu chef de guerre et grand de ce monde fera le poids décisif. C’est du moins ce qu’espère l’aristocratie du parti afin de conserver ses places et son avenir. Posture morale et imposture tactique achèvent le tableau d’un parti dont la seule logique est le mépris, celui de l’intérêt supérieur du pays, celui des électeurs, celui des militants eux-mêmes.
C’est la raison pour laquelle, le Rassemblement Pour la France appelle à soutenir systématiquement au second tour les listes de droite arrivées en tête au premier tour. C’est le vote le plus moral qui consiste à accepter le choix clair des électeurs. C’est le choix le plus responsable qui consiste à réduire le pouvoir d’un parti nuisible à l’intérêt national partout où c’est possible. C’est le choix le plus gaulliste puisqu’il écarte les manoeuvres politiciennes, le mélange illégitime des voix, au profit d’élus mieux à même de bien gérer les régions et animés pour beaucoup par un patriotisme plus que jamais nécessaire.
3 commentaires
24 heures auront suffi à Manuel Valls pour recycler la dialectique des chefs socialistes au soir du 21 Avril 2002. Mais, pour calculer les reports des voix de gauche en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et PACA, je suis sûr que le premier ministre a exigé de la liste conduite par Jean-Pierre Masseret qu’elle se maintienne au second tour.
Ce n’est pas tout à fait le FN qui monte, mais plutôt une opportunité pour les Français de renvoyer ce gouvernement socialiste sur les roses….Un gouvernement qui non seulement ne démissionnera pas lundi prochain mais qui s’accrochera encore aux branches jusqu’en 2017.
La république du mépris… ou de la médiocrité ?