La victoire de Donald Trump est tombée comme la foudre sur le microcosme médiatique, l’oligarchie politique, et la bien-pensance installée. Sur LCI, Bernard-Henri Levy, cet homme qui se trompe toujours et sur tout, mais a quand même les micros et les caméras prosternés devant lui, est venu stigmatiser le vote des Américains, qu’il a réduit à être un vote raciste, antiféministe, et pro-poutine. Le ridicule ne tue pas, heureusement pour lui. L’élection présidentielle aux Etats-Unis en 2016 est un événement infiniment plus important que la supposée victoire des hommes blancs peu diplômés banlieusards, provinciaux et ruraux sur l’élite qui se croit naturellement légitime pour gouverner. C’est le sursaut salvateur des peuples qui ne veulent pas mourir, une idée qui est au coeur de la pensée gaulliste, et qu’il faut célébrer en ce jour anniversaire de la mort du Général. Une nation, même lorsqu’elle est pratiquement entièrement constituée d’immigrants possède une identité dont le socle est constitué par l’esprit des premières communautés arrivées, et que l’histoire a consolidé. Les nations européennes, qui ne sont pas le fruit de l’immigration, puisqu’au contraire ce sont essentiellement les émigrants européens qui par vagues ont fait grandir l’Amérique, connaissent comme les Etats-Unis, et peut-être plus qu’eux, cette prise en tenaille des peuples et singulièrement des classes moyenne et ouvrière, d’une part par une oligarchie arrogante, mondialisée, privilégiée qui leur impose une politique qui les écrase et d’autre part, par une immigration non maîtrisée dont ils subissent les effets nocifs alors que la caste dirigeante les ignore. Malgré des propos parfois décoiffants, Donald Trump n’a pas vu se dresser contre lui les minorités immigrées ou noire. Les femmes n’ont pas massivement choisi une femme pour qu’elle soit la première Présidente des USA. Non, au contraire, il a attiré derrière lui beaucoup d’Américains qui voulaient un changement, voire une révolution et qui désiraient en finir avec un système, celui d’une caste politique qui cumule les privilèges alors qu’elle accumule les erreurs. C’est là un mouvement qui pourrait être imité chez nous.
Hillary Clinton diplômée de Yale, ex-première Dame, ex-Secrétaire d’Etat, sénatrice de New-York dont le mari a été gouverneur de l’Arkansas avant d’occuper la Maison Blanche, comme lui et comme le couple Obama, pilier du Parti Démocrate, a été battue par un milliardaire télégénique, haut en couleurs, qui n’a jamais détenu de mandat politique et a pris d’assaut le Parti Républicain, presque par effraction. D’un côté, il y avait la maîtrise parfaite du langage politiquement correct ressenti comme mensonger et la certitude du maintien du système et de sa politique, mondialiste et progressiste. De l’autre, il y avait un homme dont le mérite reposait plus sur l’action que sur les discours, et qui lorsqu’il s’est mis à parler l’a fait en brisant les codes. Pour les commentateurs, c’était disqualifiant et suicidaire. Pour beaucoup d’Américains laissés pour compte de l’évolution d’un pays qu’ils n’approuvaient pas, cette majorité silencieuse dont parlait Nixon, un homme osait dire ce qu’ils ressentaient sans pouvoir l’exprimer en raison de la dictature du politiquement correct. C’est ce décalage qui explique que les sondeurs du système se soient fourvoyés. Beaucoup d'”indécis” n’ont pas osé révéler qu’ils allaient “mal” voter, notamment dans tous les Etats où la population se sent menacée par la mondialisation, la circulation des produits et des personnes qui conduit à la fermeture des usines et à la perte d’emploi. Ils ont donné une avance assez large à celui qui voulait protéger l’identité et la cohésion nationales, redonner à l’Amérique sa fierté et sa puissance, tout en évitant les alliances douteuses et les aventures militaires.
Dans son premier discours d’élu, Donald Trump a été très correct. Il a évidemment oublié les menaces de poursuite judiciaire à l’encontre de son adversaire pour corruption voire pour trahison. Il a en revanche annoncé un vrai changement aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il faut souhaiter que ces promesses soient tenues. Il faut que son exemple puisse inspirer ceux qui en Europe, en France en particulier, souhaitent déloger la caste qui monopolise le pouvoir tout en trahissant les intérêts primordiaux des peuples qu’elle dirige.
9 commentaires
Un Macho-misogyne élu à la tête du plus puissant pays du Monde où le féminisme autoritaire a force de loi, cela me fait beaucoup de peine….
Pour me consoler, ce soir je débouche une bouteille de Cristal Roederer !l
Vu le” super Président” que les Français ont élus en 2012, personnellement, je ne me permettrais pas de donner aujourd’hui des leçons aux Américains….C’est vous qui voyez !
J’ignore si Trump sera un bon président mais il a déjà débarrassé le monde de Clinton et donné un bon coup de pied dans la fourmilière du politiquement correct. Reste à voir s’il conduira l’Amérique et donc sans doute le monde vers une ère de protectionnisme peu favorable à la prospérité. Espérons qu’il ne tienne pas trop sa promesse ou que le Congrès le freine.
On ne peut pas conduire le Monde, donc las autres à une quelconque prospérité si l’on est faible. Ca n’existe pas. Poutine l’a bien compris en voulant restaurer l’estime de soi de son peuple ravagé par 70 ans de cette idéologie consumériste du partage du fruit du travail des autres qu’est le communisme.
C’est une constante sociologique.
Le femelisme Occidental a conduit à la décadence et au déclin que nous connaissons. Et je ne parle pas des moeurs (l’arme du sexe) ce qui est l’argument massue de ce femelisme faisant dire au Comte Guilbert en 1870 “Les hommes écrivent les lois, les femmes font les moeurs”, mais bien de cette volonté de ce nouveau pouvoir ayant vaincu le patriarcat, donc le père, donc le masculin et ses valeurs en les remplaçant à outrance par un hédonisme et un droit à la jouissance excluant ce minimum de respect que nous nous devons d’avoir de nous mêmes et des autres ; tenant compte de nos différences.
C’est le nivellement par le bas
(Mr Vanneste écrirait ça beaucoup mieux que moi)
Je trouve que c’est très bien dit ainsi. C’est une conception politiquement incorrecte qui a donc des bonnes chances d’être juste. Zemmour ou Michel Schneider dans Big Mother partagent ce point de vue !
“Le client est Roi”, le Peuple à tord ou à raison a formulait sa préférence…sa décision doit être respectée. Nous l’avons fait avec HOLLANDE !
Les grands perdants sont:
les politiciens de carrière
les journalistes corrompus
les organismes de sondage
En ce qui nous concerne, ce “film” pourrait bien se jouer l’année prochaine dans nos salles…
Delafosse, “En ce qui nous concerne, ce « film » pourrait bien se jouer l’année prochaine dans nos salles…”
C’est possible, mais l’issue pourrait être beaucoup plus dangereuse, à savoir avec pour finaliste MLP qui n’est en aucun cas l’équivalent d’un Trump… Sachant que tous les autres candidats significatifs sont peu ou prou des défenseurs du système.
Le programme économique du FN étant d’extrême gauche et 100% étatiste…
Toutes les élections emportées par désespoir comportent un risque. La preuve: HOLLANDE
De 5% de résultat aux présidentielles de 1965, jusqu’à nos jours , compte tenu que les plafonds de verre sont par définition très fragiles, il arrivera ce qui arrivera et nos deux derniers présidents Français ont bien favorisés cela…
C’est avant qu’il faut réfléchir, c’est avant qu’il faut agir, je crains que la Messe soit dite !
A l’instar de Jacques Foccart ayant requis au Général de Gaulle la destitution de chefs d’Etat gabonais parce que ces derniers exigeaient une indexation du prix de l’uranium sur le cours boursier du pétrole, il y eut au moins un homme d’Etat américain de droite pour lequel la politique étrangère coïncidait avec la stratégie commerciale d’une entreprise internationale. En 1956, George Bush et son associé Hugh Liedtke avaient prêté 400.000 dollars et promis 550.000 dollars, des parts dans la société pétrolière Zapata au cas où Robert Gilmour Letourneau eut construit une plate-forme pétrolière pour le compte de la société Zapata qui, jusqu’alors, forait exclusivement depuis la terre ferme. Au nom du retour sur investissement, l’homme qui fut élu président des Etats-Unis en Novembre 1988 décida d’aller saisir quelques puits de pétrole au Proche-Orient, pour rendre économiquement faisable l’exploitation des hydrocarbures par fracturation des roches.