2016 aura été un tournant pour la démocratie. Le système démocratique paraissait voici une trentaine d’années la seule issue de l’Histoire, la destinée politique du monde. La première décennie avait correspondu à son avancée irrésistible portée par son modèle, les Etats-Unis d’Amérique, devenue la seule puissance dominatrice du globe. La seconde décennie avait vu apparaître les résistances. Avec une croissance spectaculaire, la Chine s’affirmait en 2010 deuxième puissance économique mondiale, mêlant un capitalisme forcené au maintien du règne du Parti Communiste. La Russie sortait de l’ivresse nauséeuse qui avait suivi la chute de l’Union Soviétique, et contenait, en 2008, les velléités géorgiennes. Surtout, le monstre fabriqué par l’apprenti-sorcier de Washington pour vaincre l’URSS en Afghanistan, le djihadisme, échappait à son maître. Avec l’argent des monarchies wahhabites du Golfe, l’islam se réveillait sous la forme d’un retour aux origines d’une religion guerrière et conquérante, prête à toutes les atrocités, pour imposer au monde ses croyances, ses rites et ses pratiques d’un autre âge. L’intervention américaine en Irak tournait au fiasco… La démocratie n’est pas un produit d’exportation mondialisée ! L’Europe voyait sa construction et son élargissement, de plus en plus technocratiques et soumis à la tutelle américaine, se heurter à la réticence des peuples, soucieux de préserver leur identité et inquiets d’une mondialisation qui menaçait les emplois. La crise de l’argent trop facile acheva de ruiner l’optimisme et fit monter le doute. La troisième décennie fut celle du désenchantement puis de la révolte. Le Printemps arabe voulait transporter les révolutions de couleurs qui avaient suivi l’effondrement du bloc soviétique dans le monde arabo-musulman. Barack Obama fut le chantre de cette politique désastreuse. A l’exception fragile de la Tunisie, la dictature ou la guerre se sont imposées. L’illusion créée par le premier noir investi à la Maison Blanche s’est dissipée. Le Prix Nobel de la Paix avait multiplié les guerres. Les Européens loin d’atteindre à l’opulent paradis promis se trouvaient confrontés à l’austérité exigée par la crise combinée à l’excès de dépenses publiques d’une social-démocratie à bout de souffle. Soumise à l’hiver démographique, l’Europe se lançait dans une politique migratoire incontrôlée et suicidaire qui révélait la faiblesse de ses dirigeants et l’impuissance de ses dispositifs. Maastricht et Schengen étaient alors rejetés par beaucoup d’Européens.
Les premiers rejets ont pris la forme de votes négatifs lors de référendums nationaux. Le pitre qui préside la Commission Européenne ne veut donc plus de référendum sur l’Europe. Mais, toutes les élections sont désormais l’occasion de dire quand même “non”. Cette expression massive de l’opposition aux oligarchies régnantes n’est pas seulement européenne. Elle vise un système dont l’hypocrisie et l’inefficacité apparaissent au grand jour. Quand des dirigeants non élus prétendent interdire les référendums, ils avouent que leur “démocratie” n’est qu’un leurre destiné à maintenir au pouvoir une caste dont le seul but est de perdurer. Alors, le peuple a tendance à jouer aux quilles. 2016 aura vu les Anglais voter le “brexit” et chasser Cameron, les Italiens se défaire de Renzi, les Français pousser à la retraite Hollande, Juppé et Sarkozy. Les Américains ont élu Trump et non Hillary, la représentante caricaturale de “l’Establishment” et les sud-Américains tournent une à une les pages des gouvernements dits progressistes, mais avant tout corrompus et incapables, en Argentine, au Brésil, et il faut l’espérer au Venezuela. Les Philippins ont élu Rodrigo Duterte qui a une conception musclée et lapidaire de la démocratie notamment dans le cadre de la lutte contre la drogue. L’adhésion du peuple russe à son Président Vladimir Poutine et l’admiration que celui-ci suscite bien au-delà des frontières de son pays s’inscrivent dans un vaste mouvement. Les peuples veulent des dirigeants qui ne font plus semblant, mais qui agissent et obtiennent des résultats. Du Sarkozy en actes et non en paroles ! L’icône du politiquement correct et de la pensée unique, la vestale de la démocratie formelle, digne et impuissante, celle qui devait être l’image féminine et compassionnelle intronisée par Obama pour remplacer Mme Clinton, Angela Merkel, ne va pas échapper au lynchage général. Elle a voulu participer de loin à une guerre qu’on veut tenir à distance, une guerre qui traîne contre un ennemi implacable et d’une cruauté inouïe, et elle a, en fait, exhibé sa générosité sans limite envers les victimes, et tous ceux qui profiteront de l’aubaine, en accueillant les migrants devenus des “réfugiés”. Depuis, dans le flot, l’ennemi s’est introduit. Il est présent sur le territoire et il tue. Beaucoup d’Allemands ne pardonneront pas cette inconscience et cette irresponsabilité.
La démocratie libérale repose sur deux idées : la souveraineté du peuple, et la limite de ce pouvoir par les droits reconnus aux personnes, afin que la démocratie ne soit pas totalitaire. A force d’avoir retiré le pouvoir au peuple pour le confier à des politiciens professionnels, à un ensemble d’oligarques et de technocrates, qui justifient leur incurie par le respect du droit, de l’Etat de droit, des Droits de l’Homme, c’est l’idée même de démocratie qui est mise en cause. Les pouvoirs et les hommes forts ont de beaux jours devant eux. La responsabilité de cette évolution incombe entièrement à ceux qui monopolisent le pouvoir sans posséder la compétence ni le courage indispensables pour cette mission. Les chasser et détruire les institutions inutiles où ils s’abritent doivent être des priorités.
3 commentaires
«… La responsabilité de cette évolution incombe entièrement à ceux qui monopolisent le pouvoir sans posséder la compétence ni le courage indispensables pour cette mission. Les chasser et détruire les institutions inutiles où ils s’abritent doivent être des priorités. »
Enfin, mon Ami Christian, tu ne prends plus de gants pour avancer l’incontournable nécessité de “VIRER” ce SYSTÈME, et de détruire SES institutions…
Iras-tu jusqu’à prédire, mieux, à en appeler à l’avènement insurrectionnel?
Oseras-tu enfin, comme je t’en conjure depuis notre rencontre, porter le message du RASSEMBLEMENT des Démocrates INSOUMIS afin de faire usage du dernier moyen, de la dernière ARME que ce Système laisse à son Peuple d’Esclaves?
Quand appelleras-tu ces Citoyens à manifester l’amorce de cette insurrection par un VOTE DISCIPLINÉ de rejet de tous les candidats, de tous les GOUROUS, qui se présentent à la prochaine mascarade Présidentielle?
Quand appelleras-tu enfin tous tes Amis “penseurs” et ces “Élites” philosophiques qui restent dans leurs fauteuils au chaud de leurs Salons, à prendre la tête de cette INSURRECTION PACIFIQUE, avant qu’une autre plus sanglante ne s’impose?
Ces Élites ne doivent plus rester “planquées” dans ces THINK-TANK qui n’ont plus rien de “Cercles de Réflexion”, ni de pépinières pour la Politique DIGNE et RESPONSABLE!
Rappel “lexicaire” :
« Un Think-Tank est, “en principe”, un groupe de réflexion ou laboratoire d’idées.
C’est est généralement une structure de droit privé, indépendante de l’État ou de toute autre puissance, “en principe” à but non lucratif, regroupant des experts. L’activité principale d’un Think-Tank est “généralement” de produire des études et d’élaborer des propositions, le plus souvent dans le domaine des politiques publiques et de l’économie, des perspectives de “Choix de SOCIÉTÉ” où ces idées pourraient s’exprimer librement. »
… “en principe”, “généralement”, “choix de Société”…
NOUS SOMMES BIEN LOIN DU COMPTE… Et des contes de fée!
VOUS devez changer de comportement et ENFIN revenir aux fondamentaux de vos Cercles !
Vous devez éclairer le Peuple, et assumer vos responsabilité dans la résurrection de la Nation, le retour à NOS VALEURS, et l’avènement de la Première Démocratie Française.
Appelez à l’usage du Bulletin Citoyen, rédigez le si aucun de ceux qui circulent ne retient votre assentiment, mais AGISSEZ! Sortez de vos BUNKERS!
Eric Adam,
Fidèle à ses “VALEURS”,
Porte parole des Forces Actives Combattantes du PEUPLE de FRANCE:
” Combattants pour les Valeurs de la Démocratie ”
https://www.facebook.com/OfficielCVD/?ref=br_rs
https://www.facebook.com/groups/Collectif.CVD/
En voulant détruire les nations, l’oligarchie veut anéantir l’idée de Patrie, l’identité et aussi la conscience collective des peuples. En renvoyant Cameron, Sarkozy et Renzi dans leurs foyers, les peuples ont montré que leur conscience collective n’est pas morte.
Il s’agit de montrer aux représentants de commerce qui prétendent nous diriger que c’est nous les patrons. Individuellement, nous ne sommes rien ; collectivement, nous sommes tout.
Il faut continuer à cultiver notre dissidence, notre indépendance et le sens des intérêts de la nation et n’avoir qu’une confiance très limitée dans les arrivistes qui gagnent de temps en temps les élections.
Dès que la nation est atteinte et menacée, le peuple se doit de dire : non ! C’est finalement assez simple.
Dire non, n’est que le premier pas, il faut être capable de proposer et de construire et c’est beaucoup plus difficile…
Comment obtenir des médias de masse et des enseignants, qu’ils exposent aussi les idées qui ne sont pas les leurs ?
De trop nombreux journalistes, en France, (de 70 à 90% selon les sources) d’entre eux, violent régulièrement les règles de déontologie qu’ils se sont données à eux-mêmes, et les droits de l’homme qu’ils prétendent défendre ;
Pour certain en toute conscience, par intérêt, ce qui est une faute morale grave, pour la majorité, sans doute, en toute inconscience, et d’une manière quasiment indolore parce qu’ils ont abandonné leur fonction de réflexion à des utopies dans l’air du temps, et qu’il sont trop souvent trop incultes pour posséder les connaissances qui auraient dû pouvoir servir de contre-feu…
De plus ils s’adressent à des gens qui ont souffert des mêmes manques de formation, d’éducation, et de culture et qu’ils méprisent .(cf. l’abîme où est tombée l’Education Nationale)
Le pire est atteint avec la confusion croissante entre l’information et le divertissement: quand l ‘amuseur public se veut faiseur d’opinion sans en avoir la capacité, et que le formateur transforme l’instruction en activité ludique…
Médias et instruction, même défi :
La démocratie exige du peuple qu’il sache penser…
Nous avons trop longtemps laissé la formation de la jeunesse aux “spécialistes” autoproclamés, plus propagandistes que formateurs, et nous en payons le prix.