Dans moins de deux semaines aura lieu le 1er tour de l’élection présidentielle et le microcosme médiatique que subit notre pays continue de pourrir l’événement politique quinquennal le plus important pour notre pays par sa médiocrité intellectuelle et morale. Parmi les candidats trop nombreux entre lesquels le débat n’a donné lieu qu’à un débat-spectacle sans portée, six n’ont aucune chance d’être élus. Ils font entendre leur musique parfois intéressante. Dans le cadre des primaires, cela aurait été enrichissant. Lors de l’élection, le seul résultat sera de compromettre les chances du candidat réellement éligible le plus proche d’eux d’être retenu pour le second tour. La logique gaulliste de l’homme ou de la femme face au peuple est compromise dès lors que les personnalités qui devraient s’imposer comme les champions d’un camp ou au moins d’une vision de l’avenir de la France sont affaiblies. Cela s’était déjà produit en 2002 avec l’élimination de Lionel Jospin. Cette fois, c’est le représentant de l’opposition parlementaire qui risque d’en faire les frais. La multiplication des candidatures n’est pas seule en cause.
Deux facteurs sont intervenus. Le premier résulte du retrait du candidat légitime de la gauche. Porteur du bilan, il devait logiquement incarner sa famille politique. Devant le rejet massif d’une politique désastreuse, il a préféré fuir la difficulté, et cette dérobade a rendu sa virginité à la gauche étonnamment présente à travers trois candidats sérieux qui, à des degrés divers, renoncent à endosser l’héritage et affirment leur opposition au mandat qui s’achève. Mélenchon, c’est l’extrême gauche, la nostalgie rhétorique et totalement irresponsable, qui veut soigner le malade en augmentant les doses du poison qui le tue. Hamon, ce sont les frondeurs, ceux qui durant le quinquennat reprochaient à l’exécutif de ne pas pousser assez loin ses erreurs, les déficits, l’immigration, le laxisme sécuritaire. Macron, c’est l’imposture d’un hypocrite qui a inspiré le mandat précédent et veut le poursuivre en déconstruisant un peu plus le pays tout en prétendant n’être pas de gauche. En face, la droite aurait dû s’imposer facilement jusqu’à être seule présente au second tour. Le bilan calamiteux de Hollande justifiait l’élimination de la gauche et laissait en présence les deux familles politiques qui ont dominé les élections intermédiaires. Le choix était clair. Il consistait à tourner résolument le dos à la politique socialiste avec deux options. Celle de Marine Le Pen revenait à renverser la politique européenne coupable de tous les maux à ses yeux. L’indépendance nationale retrouvée, y compris sur le plan monétaire, aurait permis de conserver nos exceptions françaises notamment sur le plan social tandis que les questions de sécurité et d’immigration auraient été traitées avec vigueur. Celle de François Fillon reposait davantage sur le réalisme qui faisait du redressement économique et financier du pays un préalable incontournable et non la conséquence très hypothétique d’une indépendance retrouvée. Le mérite de cette confrontation était contenu dans une évidence criante : ces deux candidats sont des patriotes qui aiment leur pays, ce qui n’est pas le cas des trois précédents. Mélenchon programme le suicide de la France, étouffée sous la dette et l’immigration. Hamon relève de ce que de Gaulle qualifiait de “parti de l’étranger” plus soucieux des droits des migrants que de la sécurité, jamais avare de dénigrer notre histoire, entravant les contrôles d’identité et sanctuarisant la nationalité des traîtres. Macron, c’est l’homme de la dissolution de la nation française dans le mondialisme. Ignorant sa géographie, il ne craint pas de salir son histoire ni de gommer sa culture : comment imaginer qu’un tel homme puisse représenter la France ?
Le scénario qui se dessine actuellement dans les sondages laisse pourtant entrevoir cette aberration. Un énarque sans réelle expérience politique, un banquier d’affaires, caricature de la gauche caviar, un enfant chéri des réseaux socialistes chics, le conseiller de Hollande pourrait devenir son héritier et entrer à l’Elysée, en conséquence d’un mandat calamiteux. Comment expliquer ce paradoxe d’un peuple adorant ce qu’il vient de brûler ? L’explication en est tragiquement simple. Des médias très majoritairement engagés à gauche , une gauche progressiste sur le plan sociétal à défaut de l’être sur le plan social, méprisant la France “rance” et détestant toute forme de patriotisme, financés par des capitaux sans frontières toujours attirés par les discours de gauche qui cachent mieux que ceux de droite la satisfaction de leurs intérêts, ont depuis le début choisi leur candidat. Il peut ne rien dire et passer pour lumineux, dire des bêtises et passer à travers les gouttes des critiques plus que légitimes. Du couple valorisé par les magazines “people” jusqu’à la chaîne qui lui est dévouée, BFM, c’est une haie d’honneur pour Macron. En revanche, François Fillon aura subi un chemin de croix. En prévision d’un second tour d’où il serait exclu, c’est à Marine le Pen désormais de subir le tir de barrage. Les dernières nouvelles ? On ne va pas parler du déficit ni de la dette, ni même du chômage. Non ! L’important c’est que Mme Fillon a été rémunérée dès 1981, ce que le Parquet financier savait dès le début, mais qui n’est distillé que maintenant dans le cadre de la stratégie de dénigrement orchestrée durant toute la campagne. Quant à Marine Le Pen, elle est mise au ban et redevient la fille de son père pour avoir dégagé la France de la responsabilité de la rafle du Vel d’Hiv. C’est malhonnête puisque les journalistes affirment par exemple qu’elle a nié le rôle de l’Etat français. Dans ce type de polémique, les mots ont leur poids. Parler de “l’Etat français” qui désignait le régime de Vichy, c’est exonérer Pétain et c’est condamnable, mais en parlant de la France pour souligner que Vichy n’était pas la France, Marine Le Pen ne fait que reprendre une position gaulliste. La France était à Londres et résistait. Les collaborateurs étaient des traîtres qui ont d’ailleurs été condamnés à la Libération. Noyer cette distinction dans la confusion des mots et des idées est un signe du temps, celui où le journalisme atteint une médiocrité intellectuelle et morale inédite. C’est la seconde cause, et la plus importante, d’une campagne présidentielle manquée. Puissent les jours qui viennent permettre au bon sens de s’imposer néanmoins. Les Français doivent pouvoir choisir entre des candidats qui aiment la France et élire celui qui à travers son programme le prouve davantage, François Fillon.
9 commentaires
Entièrement d’accord avec vous sur la fin de votre article!! Ce pauvre Chirac a trahi De Gaulle en reconnaissant le rôle de la France dans cet épisode de la 2e GM. Marine Le Pen adopte une posture très gaullienne au contraire, en ne confondant pas légitimité à Londres et légalité à Vichy!!
exact, ne pas confondre légitimité et légalité…
Je me suis déjà exprimé sur cette affaire orientée par des individus aux abois …
Le peuple n’est pas responsable des Lois élaborées par un pouvoir orienté vers la dictature. On pourrait admettre que le pouvoir en place par son choix politique favorisant certaines collectivités humaines peut être assimilé à une intolérance dictatoriale
Fillon est un excellent candidat de la droite. de loin le meilleur depuis des décennies. Il a le projet qu’il faut pour redresser la France. Je ne comprends pas que Dupont-Aignant se maintienne. Il n’a aucune chance de l’emporter, mais les voix qui se porteront sur lui seront prises à Fillon qui en a besoin face à Macron. C’est irresponsable.
Mélanchon a demandé une minute de silence pour les migrants …il ne lui est pas venu à l’esprit de le faire pour les Français qui eux, se sont sacrifiés il y a 100 ans dans les tranchés mais en combattant pour leur liberté.
“Le temps a raison de tout”
Le titre “Un Président qui aime la France ” m’étonne. Ce pourrait-il que de nos jours ,il puisse en être autrement ? Quoique !
Ex. premier ministre lamentable, FILON n’a pas la capacité pour être président de la république. Je le vois bien ministre des affaires sociales et ce sera déjà bien.
FILLON: des 11 candidats, il est le seul à avoir la capacité pour etre president, le seul qui peut avoir une majorité pour appliquer son programme