“L’Europe légale” semble considérer les élections italiennes comme un phénomène climatique voire comme un épisode épidémiologique qu’il faut observer avec sérénité comme s’il ne dépendait pas d’elle, comme si les politiciens européens à la tête des pays les plus importants, ou reconvertis en commissaires et autres apparatchiks après défaite électorale, n’y avaient aucune part. C’est d’ailleurs le porte-parole grec de la Commission européenne, Margaritis Schinas, un membre de Nouvelle Démocratie, aujourd’hui dans l’opposition dans son pays, qui a témoigné de la confiance de l’Union dans la formation du gouvernement italien. Il s’exprimait en français, mais il a cru être drôle en concluant “en bon français” : keep calm and carry on”. Ces gens-là que personne n’a élus demeurent impavides. Les peuples peuvent aboyer, la caravane passe. Les Français ont joué les observateurs objectifs, quasi scientifiques : Nathalie Loiseau, notre Ministre chargée des Affaires européennes, a évoqué “une phase d’eurodéception”, sous-entendant que le malade se remettrait sans doute. Plus physicien que psychiatre, Macron a parlé de “pression migratoire”. Nos oligarques ont manifestement oublié que la démocratie consistait à permettre au peuple d’exercer sa volonté souveraine et que la politique reposait sur les jugements exercés par les électeurs sur les choix des dirigeants et sur leurs résultats. Non, pour ces derniers, il y a une voie qui s’impose avec ses conséquences qu’il faut gérer mais qu’on ne peut remettre en cause comme le font les populistes et les eurosceptiques. Le comble de l’impudence inconsciente a été atteint par la Secrétaire Générale de la CDU allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, qui a déclaré que l’Italie devait “avancer” vers un “gouvernement stable d’esprit européen”. Cela revient à dire que le futur gouvernement italien devrait être à l’opposé du vote des électeurs qui a clairement désavoué “l’esprit européen”, mais venant d’un parti qui s’accroche au pouvoir dans son pays avec une coalition qui fait du surplace malgré le désaveu des Allemands et des socialistes en particulier, cette preuve d’aveuglement en est presque comique.
Les élections législatives italiennes n’ont rien de surprenant. Les Italiens ont réagi à une situation qu’ils vivent au quotidien loin du quartier institutionnel de Bruxelles, qui n’est pourtant pas loin de Molenbeek, mais ” ils ont des yeux et ne veulent pas voir”. L’Italie connaît une crise démographique aiguë. Elle stagne sur le plan économique. Sa situation géographique l’expose particulièrement à l’immigration clandestine. L’absence de politique familiale dynamique, telle que celle menée actuellement en Russie, et au contraire, la pente idéologique vers l’individualisme ont accentué la première difficulté. L’Italie, comme la France, ne retrouvait sa compétitivité que grâce aux dévaluations. L’Euro est un Mark avantageux et une Lire tueuse. La politique, et non la crise, migratoire est de l’entière responsabilité des dirigeants européens. Ils ont trouvé dans l’immigration le remède au vieillissement de la population, en oubliant les problèmes que posait la distance culturelle, aggravée par l’effet du nombre. A Castel-Volturno, au Nord de Naples, c’est le scénario du “Prophète” qui se joue à l’échelle d’une ville. Les Nigérians supplantent la Camorra locale. Ils installent dans la ville des zones de non-droit livrées au trafic de drogue. Le chaos a été répandu au sud de la Méditerranée par le mirage du “Printemps arabe”, soutenu par les Occidentaux et voulu par les monarchies gazières et pétrolières qui exportent également leur islamisme en Europe. La complicité des dirigeants européens dans ce processus est évidente. En témoigne l’incroyable attitude envers la Syrie qui consiste à empêcher un Etat de rétablir son autorité chez lui contre les rebelles que nous avons armés tout en faisant semblant de ne pas voir l’invasion de notre “allié” turc au nord du pays. Il faudra qu’un jour les gouvernants européens rendent des comptes sur leur compromission avec les menées de certains pays musulmans.
Le vote italien est un vote patriote, eurosceptique et anti-système. S’y mêle la séparation entre le sud constitué par l’ancien Royaume de Naples, et les Etats Pontificaux, et le nord plus riche et dynamique. Au sud, un peuple, fatigué des combines qui ne résolvent aucun problème, a choisi le Mouvement 5 Etoiles eurosceptique et anti-système. Au nord, c’est la Ligue qui l’a emporté avec la coalition de droite, mais c’est elle qui devance le parti de Silvio Berlusconi, plus “euro-compatible”. Il est donc clair, sauf peut-être à Bruxelles, que c’est l’Europe qui a été battue, par le succès inespéré de Luigi di Maio à 32% et par la victoire relative de la Ligue de Matteo Salvini à 18% contre 14% seulement pour Forza Italia. Comme en France, les “vieux partis” du bipartisme sont désavoués, mais en l’absence de coup d’Etat médiatico-judiciaire qui a permis l’élection de Macron, c’est une vague inverse qui s’est levée, essentiellement hostile à la caste dirigeante. Il est grand temps de prendre conscience que dans tous les pays occidentaux, le débat politique va s’aigrir entre le microcosme qui détient les pouvoirs et un populisme qui n’est pas une maladie, mais une réaction de légitime défense, souverainiste et identitaire, de peuples qui se sentent trahis. Que la social-démocratie soit la principale victime de la révolte n’est que justice puisqu’elle est la coupable principale.
6 commentaires
Je n’imagine pas les dirigeants européens se remettre en cause…trop d’ego, trop d’intérêts, trop de convictions. Alors, il se fera tôt ou tard ce qu’il y a à faire, on trouve cela partout dans l’Histoire politique des peuples !
Une Europe d’union des pays fascistes sans guerre, est-elle de nos jours envisageable Je n’en prendrai pas le risque.
Il est plutôt préférable de tenter d’envoyer un peu de plomb et d’humilité dans la cervelle de nos responsables actuels.
Il y a je crois chez les peuples, en Italie comme en France, comme dans toute l’Europe, un sentiment croissant de défiance face à l’islamisation de notre continent qui est favorisé par les gouvernements en place et par la Commission Européenne.
Sentiment “croissant” le mot est approprié certes, mais par contre, nous ne sommes plus dans la défiance depuis longtemps, disons plutôt forte méfiance, voire très grande inquiétude !
1- Au vu des réactions de la caste et des media, il ne serait pas surprenant que le mot « peuple » devienne sous peu un mot tabou banni du langage des bien-pensants européistes. Pour eux, ce mot devient sans doute très dangereux car il invite ceux que l’on désigne sous ce vocable à se rebeller contre l’ordre établi. Le mot « peuple » devrait donc connaître le même sort que le mot « race ».
2- Selon la caste, le peuple a mal voté et va donc connaître de gros ennuis ; car il y a un bon vote et un mauvais vote. Nous sommes donc au temps du manichéisme institutionnel. Toute dualité s’analyse entre d’un côté le bien et de l’autre le mal ; c’est dire la dégringolade civilisationnelle de l’Occident.
3- Faut-il se réjouir des élections italiennes pour notre gouverne. Si la nouvelle coalition réussit à gouverner, elle peut empêcher les clandestins d’entrer dans leur péninsule ; elle peut aussi les laisser entrer et les inciter à repartir par le Nord.
4- L’exemple de cette ville de Castel-Volturno est intéressant car il montre que des mafias étrangères ont pris la place des mafias locales et autochtones : preuve supplémentaire des bienfaits du grand remplacement. Mais est-ce que le chiffre d’affaires de la mafia nigériane impacte le PIB du Nigeria ou celui de l’Italie ? Question bête, sans doute…
Il faudrait que chaque député (européen ou national), chaque élu, en fait, soit astreint à faire un stage avant de prendre ses fonctions: vivre un mois dans une HLM d’une banlieue “pourrie”, avec un SMIC, pour qu’ils aient une petite chance de comprendre…” le problème posé par l’immigration incontrôlée.
Nos députés sont parfois très courageux mais rarement masos !