Alors que la Fête de Noël approche, il est opportun de rappeler quelques vérités. Noël est une fête intensément identitaire, au croisement de la géographie, de l’histoire, de la culture et de la religion. C’est l’anniversaire de la naissance du Christ, et en ce sens une célébration chrétienne, dont la date a été fixée arbitrairement à quelques jours du solstice d’hiver, c’est-à-dire du moment de l’année où les jours vont à nouveau s’allonger et le soleil monter à l’horizon. Faire naître le Christ lorsque le soleil renaît est dans la logique constantinienne du mariage de Rome et du christianisme, d’une civilisation indo-européenne, marquée par le signe du “Soleil invaincu”, avec une foi issue du judaïsme. Quand on entend les pires stupidités sur l’équivalence et le danger des religions, on mesure le degré d’inculture qui se répand paradoxalement alors que jamais les moyens d’information n’ont été aussi gigantesques. La religion chrétienne a deux versants, celui de Pâques qui en fait une foi totalement différente des autres puisqu’elle est fondée sur un Dieu qui aime l’humanité jusqu’à lui offrir son Fils pour sa rédemption, au lieu d’exiger d’elle des sacrifices, qui privilégie la circoncision des coeurs plutôt que celle des corps, soit la spritualité, la morale plus que les rites. La religion d’un amour absolu est un idéal qui tire l’homme vers le haut, et les exemples de ceux qui ont voué leur vie à cet appel sont nombreux. Le second versant est celui de Noël, ce n’est pas Jésus qui transcende son humanité, c’est au contraire son incarnation dans une sainte famille au milieu des bergers. Rien d’étonnant à ce que l’on ait voulu donner une couleur locale à cette fête, par exemple avec les santons provençaux. L’incarnation est un enracinement. Transcendance et enracinement : Simone Weil a parfaitement illustré cette dualité sans contradiction du christianisme.
Par ces deux aspects, le christianisme est une religion de la vie, et de la paix. La naissance du Christ, sa victoire sur la mort avec la résurrection de celui qui est “le chemin, la vérité et la vie” en témoignent abondamment. Comme le soulignait Dante dans sa “Divine Comédie”, le plus étonnant est que “le monde se soit converti au christianisme sans miracle”, qu’il se soit répandu par conversion voulue et non par soumission brutale. La comparaison avec l’islam est frappante : celui-ci n’a progressé que par la guerre et par la soumission. Pour reprendre le vocabulaire scolastique, dans la religion musulmane, la guerre est la substance, et la conversion volontaire, l’accident, suscité par exemple par le désir d’échapper à l’impôt. Dans la religion chrétienne, la violence n’est pas substantielle, mais accidentelle. Le Djihad est constant notamment à une frontière qu’il faut sans cesse reculer. Les croisades étaient d’abord des guerres défensives qui avaient pour but de permettre aux pèlerins de se rendre à Jérusalem, non de conquérir La Mecque. Le signe “égal” que beaucoup d’ignorants des textes et de l’histoire introduisent entre les religions est une idiotie, malheureusement générée dans notre pays par un rationalisme laïciste qui voulait émanciper l’esprit humain en le détachant de ses traditions et n’est parvenu qu’à le couper des racines qui alimentaient sa richesse.
Nous sommes des héritiers et devons en être fiers avec le devoir de faire croître cet héritage, non de le mépriser ou de le rejeter. Le débat actuel autorise des personnes à se prévaloir de la couleur de leur peau pour affirmer avec fierté ou agressivité leur identité. Qu’elle soit blanche ou noire est un bien faible trésor auprès de la richesse intérieure qu’apporte une civilisation, une culture qui n’a rien à voir avec la couleur, mais beaucoup avec la religion. Certes, il ne faut pas succomber à la tentation de l’ethnocentrisme : notre civilisation occidentale, indo-européenne, gréco-latine, judéo-chrétienne n’est pas la seule, mais à l’occasion de Noël, l’oreille attentive à l’Oratorio de Bach ou à la Messe de Charpentier, et le regard offert à une nativité de Van der Weyden ou de Botticelli, suggèrent l’idée que notre civilisation, riche de ses images et de sa musique, est un bien bel héritage dont il faut être fier et que nous devons transmettre.
7 commentaires
Absolument. L’essentiel est de protéger notre civilisation occidentale. On peut être athée, on n’en est pas moins membre de la civilisation judéo-chrétienne (et gréco-romaine, voire indo-européenne).
Compte tenu de la déchristianisation de notre civilisation, un jour viendra peut-être où Noël sera considéré comme le jour de la naissance du Père Noël et on ne pourra rien y faire !
Déjà de nos jours, enlevez aux français ce jour-là, la bouffe et les cadeaux et, de cette fête merveilleuse, il ne restera plus grand chose !
Vous avez bien résumé ce qui fait de la religion chrétienne et catholique, la plus grande des religions. Elle repose sur la Paix à échanger avec l’Autre où sa couleur de peau, sa race, sa condition sociale, sa culture n’ont rien à voir, non c’est beaucoup, beaucoup plus haut que cela. Chrétiens, nous avons à témoigner tous les jours de la Bonne Nouvelle, le Christ est venu et il est bien vivant. Regardons notre prochain et nous le rencontrerons!
Que vive Jésus, le Christ!
Pour regarder son prochain correctement, il nous faudra attendre encore un peu, car pour le moment, il évolue masqué !
Bonjour et Joyeux Noël à vous tous !
Oui au milieu de la paille naissait Jésus lumineux .Il avait une Lumière à l’intérieur de lui .
Il a laissé sa Lumière Transcendentale briller sur le monde pour transformer les ténèbres tenaces .
Jésus est né lorsque le soleil renaît sur notre monde au solstice d’hiver. Le jour s’allonge. Alléluia !
Mais les Pères Fondateurs ont inventé des bêtises sur son compte .Ils en ont fait un Père sacrificateur . Ils ont affirmé que Jésus a aimé la crucifixion (Oh la la !! ) ls ont déifié le Prophète affirmant que Jésus fait partie d’un Dieu trinitaire en 3 personnes !! Et voilà l’Esprit qui devient une personne !!!!! Bêtise religieuse.
La Force Créatrice /ce FEU/ESPRIT /ENERGIE qui régit l’Univers n’a pas de fils spécial incarné . Les Juifs ont tué Jésus car pour eux c’était pas le Fils de Dieu qu’ils attendaient .Et ils attendent toujours ce Fils/Messie qui n’a jamais existé .Et ils ont gardé le côté sanguinaire de la Force Suprême comme les musulmans qui ont suivi les juifs en rejetant Jésus/Dieu .
Equivalence des religions ?? NON .
Car Jésus est le seul grand Prophète avec un VRAI SAVOIR qui sort l’humanité du côté Immanent ténébreux, violent , et sanguinaire de la FORCE CREATRICE pour la faire monter vers la Paix ,la Lumière ,le Bien ,le Beau , le Vrai de la Transcendance .
L’identité Européenne est Chrétienne avec ses racines Chrétiennes . Elle évoluera dans le futur se débarrassant de certaines bêtises .Non donc à l’invasion migratoire ,au grand remplacement mis en place actuellement .
Combattons .
“Dieu est-il un homme ou une femme ?” me demandait un jour un enfant au catéchisme. Ni l’un ni l’autre lui répondis-je, même Jésus ne nous l’a pas vraiment expliqué mais en disant:
“Nul ne peut le rencontrer sans passer par moi ! ”
Joyeux Noël à tous
Delafosse bravo pour ta réponse à l’enfant qui montre un Dieu qui n’est ni homme ni femme .
Tu sais beaucoup croient en un faux Dieu personnel quand la vérité réside dans un Dieu impersonnel.
Dieu est Esprit : c’est un Pouvoir divisé contre Lui même : le Haut et le Bas .
Lumière et Ténèbres .