Pendant que le gouvernement s’évertue à épouvanter les Français devant la menace d’une nouvelle vague virale qui touche beaucoup, mais, dieu merci, tue peu, pendant que la planche à billets d’un endettement faramineux continue de distribuer les étrennes, pendant que les Français pensent peu à la prochaine présidentielle, sauf bien sûr pour bénir leur génial protecteur tandis que son grand vizir multiplie les restrictions pointilleuses, les contraintes pesantes et les obligations tarifées, pendant que l’immense majorité de nos compatriotes s’habitue à porter le masque, à boire et à manger assis entre deux doses de vaccin, et que les laboratoires jonglent avec les milliards engrangés grâce à une consommation imposée de manière dirigiste, le monde continue à voir naître et grandir nombre de foyers de désordres et de guerres, qui généreront des vagues, migratoires cette fois, celles dont nos dirigeants pensent qu’elles sont finalement une chance pour notre Occident vieillissant.
Ce contrôle accentué et liberticide des citoyens, que l’Elysée euphémise en vigilance devient la règle. Une démocratie est désormais un régime où les “bons” citoyens, les “boni” de Cicéron, sont surveillés de près, chez eux, sur la route, à l’école et au travail, tandis que les loubards des quartiers et les immigrés clandestins peuvent continuer leurs trafics illégaux, percevoir des aides généreuses, faire régner leur loi à coups de règlements de compte. Les premiers auront le “privilège” de voter dans le brouillard covidien avec prime au sortant comme dans les élections précédentes. Mais, bien sûr, ce “privilège” exorbitant d’avoir le droit de reconduire au pouvoir la caste inopérante qui, depuis des décennies, a généré ce gâchis ne devrait pas durer. Il est temps que les “dominants” rendent gorge, abattent leurs statues, rayent le nom de leurs saints, s’agenouillent et se prosternent pour se repentir des crimes commis par leurs ancêtres, abandonnent langue, culture et religion pour accueillir avec reconnaissance et respect celles des autres, anglais par le haut, arabe par le bas, islam par le bas des mosquées financées par le haut de nos généreux acheteurs d’armes. Le métissage, la créolisation sont en marche : ce sont les mots sympathiques dont on habille le grand remplacement, ce maëlstrom dans lequel vont disparaître la vielle Europe et sa civilisation millénaire, héritée de la Grèce, de Rome et du christianisme, avec ses facettes nationales, leur diversité, leur rivalité créatrice, ces vieilleries que la mondialisation va balayer. Seuls les empires survivront qui ne peuvent être des démocraties sinon qu’en apparence : la Chine, le plus vieux et le plus permanent d’entre eux, la puissance continentale de la future nouvelle guerre entre Athènes et Sparte ; l’Empire des mers sera anglo-saxon ; autour des deux géants et de leurs satellites subsisteront, minées par leurs divisions, la terre de l’Islam et sa puissance démographique, l’Inde et son “fouillis créatif”, sa richesse spirituelle et sa pauvreté matérielle. Si l’Europe a une chance d’échapper à son destin, c’est en se tournant vers le seul pays qui lui offre l’espace, la profondeur stratégique, les richesses naturelles et la conservation des valeurs civilisationnelles dont elle a besoin pour rester en vie. Il s’agit de la Russie, bien sûr que les Anglo-Saxons s’acharnent à opposer au reste du continent. On dira que cet Etat ne se conforme pas à l’identité juridique et constitutionnelle de l’Europe fondée sur la démocratie et les droits de l’homme. Selon André Malraux, dans ” Les Chênes qu’on abat”, le Général de Gaulle répondait par avance à cette objection : “Pourquoi un type de démocratie dont nous avons failli mourir serait-il sacré quand il s’agit de surmonter les obstacles énormes de la création de l’Europe ?” Et il ajoutait : ” Il ne s’agit plus de savoir si la France fera l’Europe, il s’agit de comprendre qu’elle est menacée de mort par la mort de l’Europe”. Cinquante ans plus tard, cette réflexion est d’une extraordinaire actualité : sauvegarder une démocratie de plus en plus apparente ou sauver notre pays et sa civilisation, sans les principes de laquelle, la démocratie et les droits de l’homme ne sont que de faux-semblants ? Tel est le dilemme !
Les Etats-Unis ont abandonné l’Afghanistan. Ils continuent d’exploiter le pétrole syrien en le volant au peuple syrien. Leurs alliés turcs, nos partenaires de l’OTAN ont permis l’écrasement des Arméniens, leur souffre-douleur préféré. Ils maintiennent la division et le chaos en Libye, occupent une partie de la Syrie et de Chypre, interviennent maintenant en Ethiopie. Les Yéménites connaissent une guerre civile qui s’éternise. Le Liban est ruiné et sa population jetée dans la misère. La violence, les guerres ethniques et le terrorisme islamique se répandent en Afrique où la France est de plus en plus dépassée. En 1991, on pouvait croire naïvement que l’ordre démocratique et humaniste allait régner sur le monde grâce à la puissance désormais unique des Etats-Unis : c’est le contraire qui s’est produit, et l’Europe se trouve à la fois le dommage collatéral principal de ce grand désordre et le complice de ce qui la tue. Il est temps pour elle d’en prendre conscience.
6 commentaires
Mr Vanneste,
La guerre froide entre l’ URSS et les USA et l’ alliance entre les pays islamistes possédant l’ or noir et les américains ont destabilisé le monde et surtout disséminé l’ islamisme en Europe. De tout manière la cupidité, la naïvété et la lacheté sont à l’ origine de tous les désastres.
“Tel est le dilemme”, oui. Mais le dernier paragraphe est malheureusement de trop.
L’Europe a attendu la France, mais elle n’a vu venir dans ses enceintes décisionnelles que des paons à grande gueule, infoutus de gérer convenablement un pays disposant de tous les atouts.
Le dernier élu va passer 6 mois à faire la manche à Bruxelles ! Quelle honte !
Avant de s’en prendre aux Américains, aux Turcs ou aux Chinois, il faut mettre en cause la classe dirigeante française, et je m’arrêterai là puisque dans notre beau pays, dire comment stopper le pourrissement de la nation est passible d’assignation si on parle “lanterne”.
Il faut arrêter avec le droit de l’hommisme qui caractériserait l’Europe. La France révolutionnaire a importé cette idéologie des anglo-saxons, il ne faut pas cesser de le rappeler. Les droits humains n’ont rien de français. Si l’intérêt national est en jeu, il faut s’y asseoir sans broncher.
Depuis de quinze ans, on entend dire que nos élus sont nuls.
Mais ils sont élus…le problème ne serait-il pas ailleurs ?
Evidemment que le problème n’est pas l’élu en soi.
Il y a d’une part le système de sélection des élus dans les hiérarchies partisanes, où demi-habiles et malins confisquent les coupe-files ; et d’autre part, la perversité du régime démocratique qui tourne au grotesque quand il est appliqué à une population immature. Une majorité de Français croit encore en la manne céleste dans le “quoiqu’il en coûte” sans pouvoir comprendre que chacun paie pour la gabegie des pouvoirs publics ; même le plus modeste clochard paie la TVA à l’épicerie. Ils ne veulent pas plus entendre que la dette sans contrepartie infrastructurelle est un danger pour la self-gouvernance du pays qui risque à terme la tutelle.
Dans les pays scandinaves et anglo-saxons, sans parler des Néerlandais, la relation entre le budget d’Etat et les contributions fiscales personnelles est immédiate pour n’importe qui. C’est pourquoi toute tricherie dans ce domaine y est condamnée lourdement.
On a les représentants qu’on mérite.
Et tout cela n’est pas prêt de changer.
En attendant les années passent et bientôt c’est elles qui se passeront de nous.
Meilleure année possible 2022 à tous.