Le dimanche 30 juin, les Français voteront pour élire leurs députés à l’Assemblée nationale. Le quinquennat avait réduit entre 2002 et 2022 ce scrutin à être une confirmation de l’élection présidentielle dans les semaines qui la suivaient. La dissolution décidée par Chirac en 1997 avait contrairement au souhait de Villepin et Juppé, qui l’avaient conseillée, renversé la majorité et conduit à une cohabitation calamiteuse. Elle empêcha le président de poursuivre sa politique et redonna le pouvoir à la gauche lors d’une embellie économique dont elle gâcha l’opportunité. Cette mésaventure conduisit au mandat de cinq ans comme pour l’Assemblée. L’accession de Macron à la présidence fut un malentendu et une grande illusion. On crut à un homme providentiel, une intelligence exceptionnelle et maîtresse d’elle-même pour corriger les insuffisances du pauvre Hollande qui ne fut à aucun moment à la hauteur de sa fonction. On crut à une grande lessive des hommes et des idées pour bâtir une France plus transparente et plus dynamique. Macron était déjà à l’Elysée, comme secrétaire général adjoint depuis 2012 : son irruption, au travers d’une trahison à l’encontre de Hollande et d’un complot médiatico-judiciaire contre Fillon, aurait dû éveiller des doutes sur le personnage dont plusieurs opérations, comme la vente d’Alstom à Géneral Electric, étaient contraires à l’intérêt de la France. D’une crise à une autre, gérées dans la brutalité et le mirage des grands débats, des Gilets jaunes à la crise agricole en passant par le covid et la réforme des retraites, Macron a laissé apparaître son vrai visage, celui d’un Narcisse pervers et manipulateur qui n’a jamais été conscient de la fonction et du rôle qui étaient les siens. Un président qui méprise les Français et qui parfois se laisse aller à le dire, un président qui croit avoir raison contre l’avis de son peuple, un Mozart de la finance qui laisse un pays hyper-endetté et en déficit permanent, un chef d’Etat qui a perdu tout crédit sur la scène internationale en raison de ses foucades, de ses maladresses, de son incompétence : tel est Monsieur Macron qui ne peut plus rencontrer le peuple français, sans se faire huer. Par peur de l’élection de Marine Le Pen, il fut réélu, mais une assemblée sans majorité pour le soutenir sortit des urnes. Loin d’en tirer la conséquence avec lucidité, le président élu par défaut, dont la légitimité était fissurée, continua comme si de rien n’était, avec un passage en force des textes gouvernementaux par le 49/3 à l’Assemblée ou des manoeuvres avec le concours du conseil constitutionnel. Il y a le texte de la Constitution, mais il y a aussi l’esprit que Macron ignora. Déçu par la défaite de “sa” liste aux élections européennes, il récidiva dans l’erreur en prononçant une dissolution de l’Assemble par dépit et aussi par un mauvais calcul. La dissolution a pour but lorsqu’une Assemblée est divisée de redonner la parole au peuple pour assurer la continuité de l’Etat dans la paix civile en retrouvant un gouvernement soutenu par une majorité parlementaire. Le président dissout quand il perçoit que la majorité du peuple peut élire une majorité claire de représentants. Chirac avait été trompé sur ce point. Macron a volontairement dissous l’Assemblée en sachant que la situation était dangereuse avec l’espoir qu’aucune majorité absolue ne s’en dégagerait, et qu’au besoin il pourrait épuiser le gouvernement qui en serait issu durant une cohabitation. Autrement dit, il a choisi d’ajouter de la chienlit au désordre. Cet acte contraire à la mission du Chef de l’Etat, définie dans la Constitution, devrait être doublement sanctionné, d’abord par une majorité absolue donnée à l’Union nationale, autour du RN e de ses alliés, ensuite par une destitution ou une démission d’un président dont la psychologie est incompatible avec la fonction.
Le bilan économique de la macronie est désastreux : le génie laisse une collection de déficits et une dette monstrueuse pour créer un décor trompeur à coup d’injections monétaires à crédit sans prévoir l’évolution des taux. Un amateurisme irresponsable ! Le déclassement de la France est acté par la mise en demeure pour déficit excessif adressée par la commission européenne tandis que l’agence de notation Standard and Poor’s abaissait sa note souveraine à AA-. La supercherie est démasquée. Mais si l’éphémère financier que l’on pensait compétent en économie ne fait plus illusion, sa débâcle dépasse largement ce domaine. Que le locataire de l’Elysée ait un carnet d’adresse qui lui a permis une envolée fulgurante, sans jamais avoir fait ses preuves au service du pays, qu’il bénéficie toujours de l’appui de quelques milliardaires qui contrôlent la majorité des médias, ce sont des évidences qui crèvent les yeux des plus naïfs quand on voit le déluge de désinformations qui essaie désespérément de noyer la révolte des Français devant l’invasion migratoire et ses conséquences : la délinquance devenue endémique, la violence teintée soit de criminalité à la Kalachnikov, soit d’islamisme à l’arme blanche. Des migrants qui pèsent sur le coût du travail, une Europe soumise au marché mondial dominé par les Américains, un président européiste, mondialiste qui n’a dissous l’Assemblée qu’après avoir tenté de dissoudre la France, tel est le tableau qui s’offre aux électeurs français. Ceux-ci n’ont pas le choix : s’ils ne veulent pas du ramassis de la gauche, mêlant ceux qui de 1981 à 2012 ont systématiquement ruiné le pays à ceux qui s’agitent à le détruire, ni du déclin et de la décadence méthodiquement planifiés par la macronie, ils doivent soutenir les candidats d’union nationale. C’est la seule option française face aux deux partis de l’étranger, celui du grand remplacement par une population venue d’ailleurs et celui qui veut anéantir notre identité et notre souveraineté.
5 commentaires
Bonjour Mr Vanneste,
j’ai bien peur que le président ne tire encore les ficelles de cette affaire.
Il a reçu sa feuille de route des mondialistes et force est de constater qu’il a parfaitement rempli sa mission depuis 2017 : déclassement de la France, appauvrissement des citoyens, endettement, noyade dans l’Europe, soumission aux USA, vente des derniers fleurons industriel, perte de l’Afrique, immigration jusque dans les campagnes, …
C’est un être très intelligent et je parie qu’il sait très bien quoi faire quelle que soit la situation à l’issue des 2 tours de scrutin.
L’avenir nous l’apprendra.
FD – Belgique
Tout d’abord, encore un excellent papier de Christian Vanneste que l’on attendait sur ce sujet.
Je partage votre avis quand vous écrivez “je parie qu’il sait très bien quoi faire quelle que soit la situation à l’issue des 2 tours de scrutin.”
Compte tenu de l’état d’esprit de l’individu et de sa psychologie, je parie qu’il activera rapidement l’article 16 qu’il a déjà plus ou moins directement évoqué et surtout en sous-entendant un risque de “guerre civile” si les extrêmes l’emportent. Évidemment il semble souhaiter un embrasement du pays comme prétexte pour activer cet article 16 qui lui donnerait les pouvoirs d’un dictateur.
Je suis effaré qu’aucun des 3 blocs ne parle de la création de richesses qui fait tant défaut à notre pays depuis 1/2 siècle!!!! La dette publique astronomique française en est la conséquence! Aucun bloc n’ose assumer clairement la nécessaire politique de l’offre qui seule peut sortir la France du déclin économique dans lequel elle est plongée….Où est passé la droite???
Lorsque des démagogues ont habitué un pays au mensonge et à l’illusion, il est pratiquement impossible de reprendre brutalement le chemin de la vérité. Il faut espérer que l’opposition nationale devenue majoritaire aura l’intention de retrouver ce chemin en douceur. Cela implique d’une part que le RN et ses alliés aient une majorité absolue à l’Assemblée, d’autre part que le président soit conduit à la démission ou destitué et que des élections présidentielles assurent la cohérence du pouvoir, enfin qu’un ensemble de réformes soient entreprises par la voie du référendum, seul moyen de permettre une prise de conscience du peuple français. C’est une voie idéale que j’espère sans être sûr que notre pays soit encore en état de l’emprunter.
Dimanche, sauvons la France ou sauvons-nous !