La semaine qui s’achève est sans doute la plus noire qu’ait connue le gouvernement. La conférence présidentielle a été, comme il se doit, encensée par la presse courtisane, mais le virage plus ou moins masqué, le salmigondis de mesures contradictoires et les blagues minables d’un Président qui ne parvient pas à endosser l’habit n’ont pas convaincu les Français. Ajoutez à cela les manifestations massives contre l’absurde projet de mariage homosexuel, celle des “alliés” contre l’aéroport de ND des Landes, la contre-performance d’Ayrault à Berlin, qui a eu l’r bête, les faits alarmants dans le domaine de la délinquance, le faux-pas du seul Ministre qui tenait la route, Manuel Valls : les Français sont 10% de moins à accepter des sacrifices dont la logique leur semble injuste et le résultat incertain. La côte du Président a encore reculé et celle du 1er Ministre s’est effondrée. L’UMP avait un boulevard ouvert, non par son bilan, pour le moins faiblard mais par la nullité absolue du pouvoir en place. Et ce lamentable parti a trouvé le moyen de gâcher cette opportunité !
La bouffonnerie de l’élection à la présidence de ce “mouvement” a éclaté comme un aveu : le parti ‘était devenu une machine électorale destinée à gérer des ambitions le plus souvent illégitimes, chacun sait aujourd’hui que ce n’est plus qu’un pot bouillonnant d’appétits prêts à tout pour se satisfaire. L’agence de placement est devenue agence de spectacle et nous a offert une campagne de plus en plus acerbe entre l’ombre d’un 1er Ministre, qui n’avait pas eu le courage de démissionner et le gérant de la machine acharné à la conserver au prix de toutes les contorsions politiques, de la dévotion sarkozyste jusqu’au clin d’oeil bleu marine en passant par les thèmes “droite populaire”, prêt à manger de tous les petits pains nécessaires. La mine grise, en voyant que la ligne dure et la puissance de l’appareil octroyaient à Copé un résultat inattendu, Fillon a lancé une de ces tristes vérités qui jalonnent son impuissance : ce qui est en jeu, c’est l’honneur et la crédibilité du mouvement. Oui ! Les Français savent désormais que l’UMP ne possède ni l’un ni l’autre. Ils savent que ceux qui pendant 10 ans ont été incapables de procéder aux réformes nécessaires sont plus préoccupés de leur pouvoir et des places à prendre que de l’avenir de la France et qu’ils sont prêts à toutes les tricheries, à tous les coups-fourrés pour gagner. Quant aux militants et aux membres de cette formation, qui pour beaucoup ont cru à cette élection et se sont donné du mal pour y participer, ils ont assisté à ce pitoyable spectacle de “chefs” qui se déchirent, de “responsables” qui vont se coucher, de votes bizarrement orientés dans le sens du “pouvoir local”, d’accusations de fraudes, et suprême humiliation, de jugements méprisants des autres partis.
Membre du RPR depuis 1977, d’une fidélité sans faille à ce parti et plus encore au gaullisme, victime du lien équivoque de l’UMP, qui lui a succédé, avec le lobby gay, je l’ai quitté, non pas exclu, mais trahi. Soutenant Edouard Balladur en 1995, j’étais convaincu que la convergence du Gaullisme, du libéralisme (conservateur et non libertaire) et de la Démocratie Chrétienne allait créer le grand parti de droite semblable à la CDU-CSU allemande, aux Conservateurs britanniques, au Partido Popular espagnol. Le renouvellement des générations a transformé cette addition en soustraction en assurant la promotion d’arrivistes sans idées, sans culture et sans scrupules au sein d’un parti qui a perdu le sens de la dignité et de la grandeur, indissociables du Gaullisme, le souffle moral de la Démocratie Chrétienne et jusquà la liberté de penser et de dire la vérité qui est au coeur du libéralisme : j’en suis, hélas, la preuve vivante.
Depuis le printemps dernier, je préside le RPF dont le sigle est prestigieux et les moyens insuffisants. Je souhaite que l’aveu à la fois lamentable et éclatant de l’UMP soit l’occasion d’une refondation de la droite française, d’une réanimation, au sens fort du terme. L’UMP a perdu son âme depuis longtemps et pas en raison d’alliances douteuses : elle est devenue une machine produisant du pouvoir mais incapable d’assurer le Bien Commun au nom d’idées et de valeurs, d’idées auxquelles on se donne le temps de réfléchir et de valeurs auxquelles on croit sincèrement.
5 commentaires
cher ami ,
bravo tout d abord pour votre excelent article , realiste avant tout ; et qui demontre que meme apres la verification de controle des votes ; l ump n est pas capable de prononcer le nom du vainqueur ??
il serait bien ne serait ce que pour les militants ; sympathisants ; et pour nos compatriotes qu une date soit redefini pour une reelection du president de l ump pour janvier 2013 !!!!
cher monsieur vanneste , je vous souhaite une tres belle semaine , et dans l attente de vous lire ou entendre , veuillez agreer mes salutations les plus respectueuses et devouees
christian potier
0643987459
Aujourd’hui, un seul homme peut nous sortir de ce guêpier : Philippe de VILLIERS. Toute autre solution est sans espoir.
Un Député-Énarque, ça compte énormément (Plus qu’un Diplômé en droit) !
A gauche, des guignols, à droite, des crabes !
@ F.F.T.
Quoiqu’en dise et quoiqu’en pense le Ministre de l’Intérieur nommé par Ponce Pilate, la Droite n’est pas responsable du retour du terrorisme.