Retrouvez ci-dessous dans la Voix du Nord d’aujourd’hui ce que je pense du Maire de Tourcoing, Jean-Pierre BALDUYCK.
L’Homme :
Monsieur BALDUYCK est, pour moi, un honnête homme. Je ne l’ai jamais attaqué personnellement même si j’ai combattu sa politique. Je lui ai apporté discrètement mon soutien lorsqu’il a été inquiété par la justice pour une histoire absurde de responsabilité dans l’exercice de sa fonction. Mais c’est un politicien professionnel depuis près de trente ans, même s’il s’est complu à revêtir l’apparence d’un « brave homme », chrétien à sa façon, et ancien syndicaliste textile pour avoir un profil très tourquennois. Il n’a pas toujours bien su s’entourer. Ses comités de soutien en témoignent. Lors des élections municipales de 2001, une liste bidon a été présentée pour nuire à la liste que je conduisais. Sa passivité à cette occasion pèsera toujours entre lui et moi.
Le bilan :
Dix-neuf ans après son élection, rien ou pas grand-chose n’a changé à Tourcoing. Le règne de Monsieur BALDUYCK sera celui de l’immobilisme municipal et des occasions manquées : départ des usines textiles, un centre-ville qui se meurt à 18 heures, des rues commerçantes qui ne le sont plus, comme cette rue de Menin qui était si animée avant et par-dessus tout une perte d’importance et de prestige par rapport aux villes sœurs de Lille et de Roubaix à l’égard desquelles Tourcoing ne souffrait d’aucun complexe naguère. Il a écrit voilà quelques mois un petit livre « Que fait le Maire ? ». Il aurait été préférable de se poser la question « Qu’a fait le Maire ? ». La lecture en serait plus courte… Les travaux et les projets arrivent beaucoup trop tard, un an après la fin normale du 3ème mandat en 2007. Les nouveautés de la ville sont essentiellement dues à mon action, et à celle de Patrick DELNATTE : Zones franches, école des douanes, le Fresnoy, la médiathèque, implantation du CRRAV, Festival Jazz, Pôle de Compétitivité Textile… Le bilan se résume en une phrase : Tourcoing est devenue une ville dortoir.
L’avenir :
Monsieur BALDUYCK a l’intention de demeurer Conseiller municipal. Les quelques réalisations lancées à la fin du troisième mandat continuent à peser sur les finances dégradées de la ville et sur les impôts – record des Tourquennois, sans que l’incohérence des équipements (par exemple, inversion de l’emplacement des équipements sportifs et culturels ou plan de circulation absurde) ne soit réparée. La seule bonne nouvelle est mécanique : c’est l’arrivée de nouveaux tourquennois en raison de l’attractivité des prix de l’immobilier. Il reste l’essentiel : combler le retard, rétablir l’image, et créer des emplois (4 000 perdus depuis l’an 2000).