A lire ci-dessous l’article de Nord Eclair relatant mes voeux de jeudi dernier à la Salle Rocheville (article avec photo en cliquant ici). Je tenais à vous remercier tous très chaleureusement d’avoir fait le déplacement aussi nombreux.
Voeux sur fond d’explication de texte sur la crise pour le député (UMP-CNI) de la 10e circonscription, jeudi soir à Neuville. Fort d’une victoire judiciaire en 2008, il s’attaque à « l’idéologie » et y oppose son « pragmatisme ».
C’est devenu « une bonne habitude » : c’est à Neuville que Christian Vanneste présente ses voeux pour la circonscription, représentée par les maires de la vallée de la Lys, mais à l’exception notable d’élus neuvillois, retenus par une commission. Un « petit morceau de France » avec bien sûr ses habitants, dont certains debout dans une salle Rocheville comble, pour dresser un bilan 2008 partagé.
Il y a eu la défaite à la mairie de Tourcoing, malgré « une campagne courageuse, de bonnes idées et de vrais constats », selon Gérald Darmanin, conseiller d’opposition, et la décision de ne pas siéger au conseil municipal, « courageuse » pour « vous, le Tourquennois de coeur. Vous êtes toujours présent avec nous. » Côté motifs de satisfaction, il y a le « travail énorme » du député, résumé par Chistian Desmet en quelques chiffres : 3 000 courriers, 430 rendez-vous, 368 questions écrites (surtout sur la santé, la famille et la sécurité), deux questions au gouvernement (sur les retraites et les parachutes dorés) et de nombreuses propositions de lois. « Très actif, comme toujours », le député a remporté l’autre combat de l’année : face à la justice, avec l’arrêt de la Cour de cassation en novembre le blanchissant de propos homophobes. « C’est une grande victoire (…), C’est le fondement du droit européen : la liberté d’expression est la plus importante des libertés ».
« La faute aux 35 heures ! »
Et il en a usé de cette liberté, Christian Vanneste dans son discours d’une petite heure, dominé par « un seul mot : la crise » . Sans jamais nommer ses adversaires, adeptes de « l’idéologie », le député se dit « pragmatique » : « L’économie de marché est la seule qui marche même si parfois elle boite un peu… » Une qualité qu’il partage avec le gouvernement dont « le but est de créer la première des richesses : le travail ». Relancer la consommation ? « Ce serait irresponsable ! D’autant plus quand on sait que ce responsable politique a fait les 35 heures, une catastrophe pour notre pays et notre région. » Illustration dans le bassin d’emploi, où le chômage atteint « 4,5 points de plus que la moyenne nationale » : c’est « la faute aux 35 heures ! » Ses outils à lui : une Maison de l’emploi efficace, « qu’on ne limite pas, comme à Tourcoing, à accueillir des entreprises, ce n’est pas son but », et la réalisation de l’A24 – d’après le tracé du Pont du Badou – « indispensable pour le dynamisme économique de notre secteur ». N’en déplaise à « certains qui, dès qu’ils entendent le mot autoroute sortent leur vélo, dès qu’ils entendent énergie nucléaire sortent leur lampe à pétrole ». « Pragmatique » donc et citant Clemenceau, l’année de Christian Vanneste sera celle de « la lutte contre la crise, encore la lutte contre la crise et toujours la lutte contre la crise. Ce sera notre seule préoccupation (…) Nous sortirons plus forts demain que nous le sommes aujourd’hui ».
3 commentaires
Christian Vanneste n’a pas été “blanchi de propos homophobes” puisqu’il n’en a jamais tenu; ce sont les juges de la 6ème chambre de la Cour d’appel qui ont été censurés parce qu’ils ont méconnu le sens de l’article 10 de la CEDH.
D’ailleurs, Michel-François Delannoy ne doit sa victoire qu’à une monstrueuse erreur judiciaire.
Juste quelques remarques :
Monsieur Vanneste dit ne pas être un idéologue…Mais considère que « L’économie de marché est la seule qui marche même si parfois elle boite un peu… » ?
N’y a t il pas (un peu) d’idéologie dans cette vision unique ? Ne pourrait on pas considérer les autres options qui se présentent ?
Le “pragmatisme” auquel se réfère Monsieur le député, ne devrait il pas être de “douter” de l’économie du marché ?
“L’économie du marché” n’existait pas sous l’Ancien Régime. Cela n’a pas empêché la France d’être un Royaume prospère pendant plusieurs siècles.
“L’économie du marché” n’existait pas avant 1945…Et la France testait un protectionnisme qui lui avait servi pendant quelques temps, et regardait (comme tout le monde) du coté de l’Est où bientôt une flamboyante URSS assisté d’une Allemagne de l’Est allaient impressionner le monde en testant des méthodes “communistes”.
“L’économie de marché” est la “seule” qui marche ? L’Histoire affirme que non. Parce que les choses changent. Parce que le monde évolu.
Le pragmatisme devrait faire dire à un non idéologique qu’il n’y a AUCUNE forme de marché qui soit parfait, ou qui soit “seul” à “marcher”. Et ce non idéologique devrait aussi considérer que si le communisme a montré ses faiblesses…Le capitalisme n’est pas non plus une méthode infaillible. Et qu’il convient, peut être, de passer à autre chose…Ou pas.
Les théories de Keynes “marchaient” il y a encore trente ans. Aujourd’hui elles fonctionnent toujours…Mais pas pour un pays comme la France.
Les théories de Chumpeter aussi, restent valables…Même si comme toute théorie elles sont différentes une fois misent en oeuvre, misent en pratique.
“Le gouvernement dont « le but est de créer la première des richesses : le travail ».”
Sur ! Mais le “travail” doit être une “valeur” non une idéologie. Si la première des richesses est le “travail” peut être convient il d’arrêter d’arroser les Français de taxes diverses et compliquées, souvent inutiles et peu sérieuses…Qui entament grandement le fruit du “travail” des citoyens…Lesquels sont dès lors contraints de “travailler au noir” pour faire vivre décemment leur famille !
Au passage…Le Gouvernement ne peut avoir pour but de “créer” cette fameuse richesse qu’est le “travail”…Sauf à dénier à “l’économie de marché” les vertus qu’il lui prétait tantôt. Car…Seul un Gouvernement collectiviste, c’est à dire marxiste au sens où par ex tous les citoyens sont employés par l’Etat qui donc “créent” le “travail” de ces derniers…Peut “nationaliser” le travail !
Les “richesses” du travail ne peuvent être créer que par l’entreprise…Dans une “économie de marché”. L’Etat, le Gouvernement…Lui n’a que la possibilité d’agir (modestement) sur celle ci pour influencer son comportement…A preuve du contraire, le “travail” ne se décrète pas.
“Relancer la consommation ? « Ce serait irresponsable ! D’autant plus quand on sait que ce responsable politique a fait les 35 heures, une catastrophe pour notre pays et notre région. »”
Martine Aubry a présenté le “plan de relance du PS”…Elle n’en est pas l’auteur ! Et la “dame des 35h” n’a sans doute pas toujours beaucoup de qualités politiques, mais la juger sur une action (depuis quand les Ministres ont ils une liberté d’action vis à vis du Premier Ministre et du Président?) est absurde.
Son bilan d’élue ne doit pas être si mauvais puisque systématiquement elle se fait réélire. Preuve que la politique locale de Martine Aubry est sans doute meilleure que ses idées sur le plan national.
Doit on rappeler le bilan de Monsieur Sarkozy au Ministère des Finances ? S’il fallait se fier à ses piètres résultats…Et le juger sur ceux ci…Alors il n’aurait jamais été Président de la République.
La “faute aux 35h”…Ou à la lâcheté de l’UMP ? C’est bien de tâcler une mesure dont l’impact n’est pas vraiment mesuré…Mais si la mesure est si mauvaise, qu’attend donc la majorité au Parlement pour supprimer lesdites 35 h ? Au profit des 48h par semaine proné par le Parlement Européen ? (Merci le lobby du MEDEF?)
Cà c’est comme l’histoire de l’ISF. Dans toutes les brochures de l’UMP on peut lire combien l’ISF est néfaste pour la France. Sans doute pour cela que la majorité en place ne l’a toujours pas supprimé ?
Pour finir, puisque vous “recylcler” les paroles de Monsieur Clemenceau, voici quelques citations du grand homme qui pourraient vous inspirer :
“Celui qui peut moralement tenir le plus longtemps est le vainqueur : celui qui est vainqueur, c’est celui qui peut, un quart d’heure de plus que l’adversaire, croire qu’il n’est pas vaincu”
Et si la priorité c’était de tenter de redonner un peu le moral aux Français ? Par ex…En baissant le salaire de tous les Ministres, du Président, du Premier Ministre, et des parlementaires…Histoire que le Peuple n’ait pas la nette impression d’être le seul à casquer.
“La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts.”
Je ne compte plus le nombre de taxes et impôts créent par le Parlement depuis 2007…
“Le gouvernement a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient pas.”
Courage ! Il y a encore un espoir que Monsieur Fillon et ses Ministres commence la mission d’un VRAI Gouvernement ! Si on arrêtait d’embêter les honnêtes citoyens pour s’occuper des malhonnêtes ? Je ne suis pas sur que les caids des banlieues soient très intimidés par les menaces de retrait de permis de conduire, ou encore que les banquiers véreux aient peur des “sanctions” de dénonciation de Monsieur Sarkozy (sous la Monarchie, admettons. Les banquiers auraient pu avoir le sort de Concini…Mais là on est au 21ème siècle. Les Français sont plus polis depuis)
En parlant d’idéologie…
À chaque fois qu’il le peut, Nicolas Sarkozy prend en exemple la Belgique, pays où, selon lui, « le dimanche, tous les magasins sont ouverts ».
Le président de la République française paraît mal informé. Car, en Belgique, le principe est plutôt de fermer les magasins, « le jour du Seigneur ».
Remettre en cause cette règle « serait absolument intolérable », assure-t-on d’ailleurs à la FGTB, le syndicat socialiste (1,3 million de syndiqués) comme à la CSC, le syndicat chrétien (1,6 million de syndiqués).
L’enseigne Carrefour (où j’ai travaillé il y a quelques temps, et où je garde des liens), qui voulait ouvrir ses hypermarchés le dimanche, vient d’en faire l’expérience.
Après plusieurs semaines de conflit et de grève, elle n’a obtenu l’ouverture que d’un magasin, à Bruges, sous certaines conditions : semaine à 35 heures, prime pour les salariés travaillant après 18 h, salaire double le dimanche.
« En fait, la législation belge est très semblable à la législation française », explique un syndicaliste. Les dérogations existent, mais de façon limitée. Chaque magasin peut ouvrir quelques dimanches par an, de façon exceptionnelle. (Trois max selon un député belge interrogé sur la question : à quoi bon fair, au passage, l’UE…Sans interroger nos partenaires sur la question n’est ce pas ? Et mettre ainsi fin à l’ignorance volontaire (?) du Président Sarkozy de l’UMP)
L’ouverture tous les dimanches est réservée aux zones touristiques (qui sont très cadrées…Contrairement à ce que propose la “loi” Maillé) ou aux petits magasins de quartier. (Là encore, très encadrés)
Cette interdiction est bien respectée. Les magasins ouverts traditionnellement le dimanche, comme les boulangeries, ferment d’ailleurs très tôt, vers 13 h ou 16 h au plus tard.
Le « pakistanais du coin » demeure ainsi l’échoppe préférée du Bruxellois, le week-end, comme le sont les magasins de chocolat et les boutiques de luxe, à proximité de la Grand-place, pour les touristes !
Mais comment Monsieur Sarkozy peut il l’ignorer…Lui qui a passé une grande partie des six mois de la présidence française du Conseil Européen…A Bruxelles ?
En cas de souci…Il aurait pu demander à Monsieur Lamassoure…Bon connaisseur de la question…En tant que député européen…
Ou s’il préfère, à Mme Lenoir…Via son site ” europemonbeausouci.fr”…