C’est avec un grand bonheur que j’ai pu rencontrer aujourd’hui Denis TILLINAC. J’avais apprécié le soutien lucide et mesuré qu’il m’avait apporté lors de mes démêlés judiciaires. Il pensait tout comme moi que la liberté d’expression est non seulement un droit fondamental de notre République, mais surtout une tradition indissociable de notre vieux pays gaulois, voltairien et néanmoins catholique, ce pays dont il ne cache pas qu’il est amoureux, d’un amour solide, fidèle, celui du patriote et non celui du nationaliste excessif.
Voilà quelqu’un qui jouit du bonheur d’être français et qui use de notre langue avec gourmandise, autrement dit quelqu’un qui n’a pas peur d’afficher une certaine préférence nationale dans des domaines qui sont ceux du partage généreux, et non du rejet frileux…
C’est la force tranquille du gaullisme, capable d’aimer et de critiquer à la fois ceux qui incarnent notre pays, le corrézien CHIRAC, Nicolas SARKOZY et le Général DE GAULLE lui-même. C’est de l’amour sans vénération, celui qui porte à donner des preuves plutôt que des paroles. La vigueur du verbe n’empêche pas la finesse de l’analyse : c’est ainsi qu’on apprend avec lui à distinguer la grandeur de la puissance ou à déceler dans le caractère français l’empreinte du monachisme ou la présence de l’austérité janséniste.
L’amour de Denis Tillinac pour la France consiste à ne pas faire de choix, à la prendre comme elle est, dans sa richesse et sa diversité, celles de son histoire, et non celles que certains entendent aujourd’hui plaquer artificiellement sur son identité.
4 commentaires
J’ai le livre chez moi. Je l’adore !! Notre France est belle et bien honorée, et cela fait plaisir !!! Quelle différence d’entendre cet homme parler de notre France avec passion et poesie, quand souvent les “politiques” ne parlent de la France qu’en l’appelant “ce pays” comme si déjà, elle était morte…Ou qu’elle n’était pas leur pays…!
“La France, je l’aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l’étreins, elle m’émerveille. C’est physique. J’aime enchâsser l’or et le sang de son histoire dans la chair de sa géographie. Il en résulte un patriotisme de facture rustique, un peu comme la foi du charbonnier…
Je suis Français au naturel et j’en tire autant de fierté que de volupté. J’ai pour ce vieux pays l’amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d’auberge, de l’érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron…”
“J’ai la France facile, comme d’autres ont le vin gai ; je l’ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis Français, ça n’a pas dépendu de moi et ça n’a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur…”
Voilà un bel éloge, qui ne peut que donner du beaume au coeur de notre si belle France…!!! Il est vrai qu’il est difficile de ne pas succomber à son charme…
Même si notre France a un caractère de cochon, et il vaut mieux cela que la voir triste et passive, on ne peut que l’aimer, encore et encore. Pourrait on trouver mieux en ce monde ? Peut être…Mais pour moi elle est l’essentiel.
Deux hommes l’ont bien défini :
Le Général bien sur…Quoi de plus normal…
“Ce n’est pas la gauche, la France ! Ce n’est pas la droite, la France ! Naturellement, les Français, comme de tout temps, ressentent en eux des courants. Il y a l’éternel courant du mouvement qui va aux réformes, qui va aux changements, qui est naturellement nécessaire, et puis, il y a aussi un courant de l’ordre, de la règle, de la tradition, qui, lui aussi, est nécessaire. C’est avec tout cela qu’on fait la France. Prétendre faire la France avec une fraction, c’est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d’une fraction, c’est une erreur nationale impardonnable. “(Charles De Gaulle)
N’oubliez pas de passer le message au Président UMP de la République (ou de la République UMP), Monsieur Vanneste…
“La France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même.” (Charles De Gaulle)
Et si Monsieur Sarkozy arrêtait de diviser les Français ? Et faisait ce qu’on attend de lui (depuis 2007) : RASSEMBLER les citoyens ?
Le deuxième grand homme qui connait bien notre France…
“Il n’est pas de nation plus ouverte, ni sans doute de plus mystérieuse que la française ; point de Nation plus aisée à observer et à croire connaître du premier coup. On s’avise par la suite qu’il n’en est point de plus difficile à prévoir dans ses mouvements, de plus capable de reprises et de mouvements inattendus. Son histoire offre un tableau de situations extrêmes, une chaîne de cimes et d’abîmes plus nombreux et plus rapprochés dans le temps que toute autre histoire n’en montre… La France s’élève, chancelle, tombe, se relève, se restreint, reprend sa grandeur, se déchire, se concentre, montrant tour à tour la fierté, la résignation, l’insouciance, l’ardeur et se distinguant entre les nations par un caractère curieusement personnel.”(Valery Paul)
Et oui, la France est une personne. Et rien n’est plus raisonnable en France, rien n’est plus français, que d’attendre l’inattendu. Dieu merci !
Cette France que j’aime…
J’aime la France pour l’odeur des croissants chauds le matin devant la boulangerie, j’aime la France pour les petits troquets de province et leurs piliers de comptoir, j’aime la France pour son climat tempéré et la diversité de ses paysages, j’aime la France pour la beauté de la langue française, j’aime la France pour les frissons provoqués par l’écoute de la Marseillaise lorsqu’un sportif remporte une victoire, j’aime la France pour le parfum diffusé par les champs de lavande en Provence, j’aime la France pour l’exubérance des Marseillais, j’aime la France pour ses côtes normandes, j’aime la France pour ses ports bretons, j’aime la France pour ses joueurs de boules à l’ombre des platanes, j’aime la France pour son french kiss, j’aime la France pour son art gastronomique, j’aime la France pour sa sécurité sociale, j’aime la France pour la Révolution de 1789,j’aime la France pour ses valeurs « Liberté, égalité, fraternité », j’aime la France pour ses philosophes et ses écrivains de talent, j’aime la France pour ses musées prestigieux, j’aime la France pour ses châteaux Renaissance, j’aime la France pour son image de luxe, j’aime la France pour sa diversité, j’aime la France pour son drapeau tricolore, j’aime la France pour l’indépendance de l’église et de l’Etat, j’aime la France pour son patrimoine culturel, j’aime la France pour sa Tour Eiffel dont l’éloignement prolongé me rend triste, j’aime la France pour la douceur de la Méditerranée en plein été, j’aime la France pour son suffrage universel, j’aime la France pour ses DOM-TOM où il fait bon vivre pendant deux semaines de vacances, j’aime la France pour sa loi sur la laïcité, j’aime la France quand elle s’implique dans le projet Ariane ou quand elle vend des A380, j’aime la France lorsqu’elle remporte la coupe du monde de football, j’aime la France tous les jours, à chaque instant au plus profond de moi.
Je me sens redevable envers la France qui a financé mes études pendant tant d’années sans rien me demander en retour, qui m’a octroyée une bourse pour que je puisse étudier décemment.
Je suis redevable à la France qui m’a fait rencontré la femme de ma vie, et qui m’a permis de m’installer avec mon épouse, pour fonder une famille.
Je suis redevable à la France qui m’a donné l’espoir et la fierté, et qui me donne chaque jour tant de joie…
Je n’ai qu’une chose à dire : Vive la France !!!!
J’espère que les élus l’aiment aussi. Et qu’ils sont fiers d’elle…Et font tout pour continuer à l’être.
Monsieur Vanneste…S’il vous plait, parlez à Monsieur Sarkozy ! Car là je commence sincèrement à en avoir plus qu’assez !
“Nicolas Sarkozy aurait insisté pour bousculer le protocole lors du sommet de l’Otan qui se tiendra début avril, à l’occasion des 60 ans d’existence de l’Organisation du Traité Atlantique Nord. Cette information, révélée par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, a été reprise, mardi 17 février, par plusieurs titres européens.
Selon Der Spiegel, le président français aurait fait savoir qu’il tenait à s’asseoir à côté du secrétaire général de l’Otan, Jaap de Hoop Scheffer. Or, la tradition veut que les chefs d’Etat soient installés en suivant l’ordre alphabétique du nom de leur pays.
Finalement, un compromis a été trouvé, rapporte Der Spiegel : le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel – les deux hôtes du sommet – pourraient s’asseoir respectivement à droite et à gauche du secrétaire général, lorsque les caméras de télévisions seront dans la salle.
Une fois les journalistes sortis, tous les chefs d’Etat reprendraient leur place selon l’ordre traditionnel. Un compromis qui devrait apaiser, selon le journal anglais The Telegraph, la “vanité du président français”.”
Source : nouvelle obs, et CNN
Comportement de gamin ! Et je suis gentil !
Monsieur Sarkozy fait là ce qu’on appelle un CAPRICE ! Et il humilie notre pays par sa conduite de toute évidence indigne d’un VRAI Président de la République, d’un représentant du PEUPLE !
Il y a quelques mois, la conduite “présidentielle” était déjà très mal perçue par nos partenaires :
Süddeutsche Zeitung (Allemagne), 21 décembre : “Ehonté, irritant, narcissique (…) Ses prédécesseurs aussi aimaient le luxe. Chez Sarkozy, cependant, cela tourne vite au vulgaire.”
Berliner Zeitung (Allemagne), 24 décembre : “Les Français ne peuvent que constater à quel point ce nouveau Napoléon est imprévisible”.
Le Soir (Belgique), 26 décembre : “Sarko termine 2007 sûr de lui, arrogant, espérant mettre un voile sur ses premiers vrais déboires”.
NRC-Handelsblad (Pays-Bas), 27 décembre : le quotidien s’interroge sur “ce qui se déroule vraiment à l’Elysée, où l’on semble tourner un remake de Louis de Funès”.
The Independent (Angleterre), 31 décembre : “Sarkozy est le candidat unique d’un studio de «Loft Story» appelé Elysée, une star de soap opera”.
Le Temps (Suisse), 11 décembre, titre “Quand on dîne avec le diable, mieux vaut prendre une longue cuillère”. Le journal se dit “choqué plus par la manière que par le principe” et évoque notamment “la fanfare militaire (…) et la Mercedes blanche, plus digne d’une vedette du rap que d’un chef d’Etat”.
l’Espresso (Italie), Ilvo Diamanti, le 23 janvier : s’achemine vers un régime présidentiel, C’est comme “si les Français nous ressemblaient (…) Mais disons le à voix basse, pour ne pas les inquiéter. Car s’ils se regardaient dans le miroir italien, ils se détourneraient, effrayés. Tant qu’il s’agit de Carla Bruni, ça va. Mais Berlusconi – et tout le reste –, vraiment c’est trop”.
L’édition du 17 janvier 2008 de Courrier International nous donne un aperçu encore plus violent…
Terra Magazine (Argentine) – Antonio Morales Riveira titre “Sarkozy ou la politique de l’érection permanente”. Selon Sarkozy, “Le pouvoir, ça sert à jouir, y compris au lit (…) Nicolas Sarkozy s’amuse beaucoup et veut montrer à quel point le pouvoir le remplit d’énergie pour mieux désirer et être désiré, pour faire de son mandat une fête permanente, une ivresse de lui-même, une érection (…) En somme, après avoir appris que Sarkozy apprécie comme personne le bonheur et le plaisir que procure le pouvoir, nous venons de découvrir qu’il n’a aucun sens du ridicule”.
The Daily Telegraph (Angleterre) – Bryony Gordon titre “Quelque chose en lui de Britney Spears”. “Il n’y a pire imbécile qu’un vieil imbécile mais rien ne surpasse un vieil imbécile français, surtout quand il dirige le pays. Regardez Nicolas Sarkozy qui, transi d’amour, rêvasse dans Paris en faisant les yeux doux à Carla Bruni pendant que le reste du pays brûle des voitures ou se met en grève (…) En d’autres termes, la France a réussi à élire un ado attardé à la présidence. Très bien, les gars, très bien (…) Les draps de l’Elysée étaient encore imprégnés du parfum délicat de Cécilia quand Nicolas a rencontré Carla à un dîner et l’a emmenée à Disneyland Paris (exactement le genre d’endroit qu’un ado trouverait romantique). Et deux mois plus tard, on parle suavement de mariage.”
Il Corriere della Sera (Italie) – Maria Laura Rodotá titre “C’est Berlusconi au carré !”. “A Paris, on s’est beaucoup gaussé des Italiens mais, à vrai dire, le coeur n’y est plus ; quand un Parisien rencontre un Italien, le nom de Carla Bruni ne tarde pas à être lâché, puis on repense à Berlusconi, enfin on commente les dernières pantalonnades de Sarkozy pour conclure fraternellement : «Chacun son tour !» A eux maintenant de se dépatouiller avec un leader embarrassant. A Paris et en France, la cote du «président people» est en chute libre”.
The Times (Angleterre) – Ben Macintyre titre “De l’élégance, que diable !”. “Depuis sa conférence de presse du 8 janvier dernier (…) Nicolas Sarkozy est devenu le lauréat incontesté du prix Silvio Berlusconi de l’homme politique européen le plus embarrassant du moment (…) la faute de Sarko aux yeux des Français, c’est une sorte de crime contre l’élégance à la française, un manquement aux préceptes d’un certain savoir-vivre présidentiel. Vu de Paris, il est tout à fait acceptable que le président français tombe amoureux, mais d’une façon si peu raffinée et si américaine, ça non ! (…) Il lui manque au moins 5 centimètres pour pouvoir porter des lunettes de soleil aviateur à verres réfléchissants ; grassouillet, il a tout juste 5 kilos de trop pour faire comme Poutine et tomber la chemise en public ; à 52 ans, il est trop vieux de cinq ans pour être pris en photo enlaçant la taille dénudée d’une femme de 39 ans. Ce sont des petits riens, certes, mais qui comptent beaucoup pour des Français. Le problème de son histoire d’amour, c’est qu’on la juge en France assez minable, plus Bidochon que flaubertienne. Plutôt que de faire la cour à son ancien mannequin au clair de lune dans le jardin parisien des Tuileries, Sarko l’emmène à Disneyland.(…) De ce côté-ci de la Manche, les maladresses du chef de l’Etat français, son côté nouveau riche et ses faux-pas nous paraissent tout bonnement comiques (…) L’économie française est dans une situation alarmante, et alors que le président part en vacances au soleil avec un cortège de 26 véhicules et une belle héritière italienne, les Français ne se sont jamais sentis aussi pauvres depuis le début des années 1990.”
Qu’un Président, disons amoureux, ait fait l’imbécile quelques mois, admettons…La France est tolérante…Mais là qu’il continue à nous humilier constamment par un comportement “d’ado retardé” pour reprendre l’expression de certains médias…Trop c’est trop !
Une place au coté du secrétaire général de l’OTAN…C’est çà la “contrepartie” au “retour” (sans débat, sans référendum, sans rien !) de notre pays dans l’OTAN ? (Organisation qui est si peu vassalisée aux USA…Que nous traitons non pas avec “l’OTAN” mais avec les diplomates américains !! Mais bon…Comme chacun sait “l’indépendance de la France, c’est du vent” dixit Monsieur Morin…Pourtant, il n’y a pas si longtemps, les Français étaient tous derrière le Président Chirac…Et derrière Dominique de Villepin qui fit alors un discours “historique” pour là encore reprendre une expression, mais cette fois ci de l’actuel Président de l’UMP..Pardon de la République)
Un peu cher payé non…Pour immortaliser Monsieur Sarkozy au coté du secrétaire général de l’OTAN…? Vanité quand tu nous tiens…
Je suis un peu déçu par votre commentaire sur Tillinac. Je lis régulièrement ses chroniques dans valeurs actuelles et dans famille chrétienne et je pense que, certes il a bon coeur, mais il est essentiellement un peu naïf et sentimentaliste. Pour être plus précis, je constate qu’il aime beaucoup “fricoter” avec les VIP et veut être aimé de tous, tel le sage. Cela produit des convictions affichées édulcorées et une espèce de tolérance mièvre qui sent plus l’esprit germanopratin que la pensée thomiste ! Les bons sentiments ne font pas la vérité ! Dans le domaine religieux, il fait passer les sentiments avant la doctrine (qu’il connait peu par ailleurs, voire ne l’intéresse pas du tout) et nous livre régulièrement une soupe assez touchante mais trop anthropocentrique, peu argumentée et souvent utopiste. Lui faire comprendre que nous sommes actuellement dans une dictature intellectuelle d’une pensée unique qui resserre chaque jour son joug est à mon avis une gageure et le fait qu’il aille régulièrement dîner avec ses représentants, conscient ou non de ceux qu’ils font, n’y change pas grand chose. Il le sait ? Alors qu’il l’exprime au lieu de vouloir faire pleurer les chaumières sur ses atermoiements superficiels, sinon il passe pour un idiot utile qui veut concilier l’inconciliable. Je suis désolé mais Voltaire et Jésus-Christ sont inconciliable tant que le premier ne se converti pas. Cela s’appelle le principe de non-contradiction, principe premier de la philosophie, thomiste en tout cas et à preuve du contraire. J’admire votre combat par ailleurs et vous pouvez croire que je prie pour vous et vous soutiens.